L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) – une autre agence partiale de l’ONU

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L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est l’agence des Nations unies responsable de la santé au plan international. Comme d’autres agences de l’ONU, l’OMS a choisi de se concentrer sur Israël pour le dénoncer. Lors de son assemblée annuelle, fin mai, l’OMS a passé une résolution condamnant Israël pour « les conditions sanitaires dans les territoires palestiniens occupés, incluant Jérusalem-Est, et dans le Golan syrien occupé ». Parmi les 21 sujets abordés, un seul était consacré à un seul pays, Israël. Il n’a été fait aucune mention des catastrophes sanitaires en Syrie, au Yémen, au Venezuela, ou en Afrique sub-saharienne (lisez le compte-rendu par UN Watch de l’assemblée annuelle de l’OMS et de sa partialité).

L’objet de cette fiche d’information originellement publiée en anglais par CAMERA est de faire connaître la source des rapports et résolutions biaisés qui portent le sceau de l’OMS, une agence internationale généralement respectée pour son travail destiné à améliorer les soins de santé. Ces rapports sont produits par une division régionale de l’OMS hostile à Israël et couvrent d’autres sujets que celui de la santé, prenant parti politiquement pour blâmer Israël de tout manquement du système de santé palestinien.

Au sujet de l’OMS

L’Organisation mondiale de la Santé, basée à Genève, se décrit elle-même comme « l’Autorité dirigeant et coordonnant les questions internationales de santé au sein du système des Nations unies ».

Son Secrétariat est dirigé par un Directeur général, actuellement le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus d’Ethiopie, élu pour un mandat de 5 ans en 2017. Les états membres de l’OMS sont regroupés en 6 régions, chacune disposant de son propre Directeur régional rattaché à la Direction générale, comprenant :

  1. L’Afrique
  2. Les Amériques
  3. L’Asie du sud-est
  4. L’Europe
  5. La Méditerranée orientale
  6. Le Pacifique occidental

Israël est l’un des 194 états membres, faisant partie de la région Europe, dont le siège régional est situé à Copenhague.

La Cisjordanie et Gaza appartiennent au groupe Méditerranée orientale, comprenant 21 pays très majoritairement arabes et musulmans, dont l’Irak, l’Iran, la Syrie, la Jordanie, l’Egypte, le Liban. La seule entité qui ne soit pas un Etat à faire partie de ce groupe de Méditerranée orientale est la Cisjordanie et Gaza, dénommée « Palestine » par l’OMS. Le siège de la Région de Méditerranée orientale est basé au Caire, avec un bureau local pour la Cisjordanie et Gaza basé à Jérusalem et deux sous-bureaux supplémentaires à Ramallah et à Gaza.

Partialité anti-israélienne du Bureau régional Méditerranée orientale de l’OMS

La Région Méditerranée orientale de l’OMS est ouvertement partisane : son site internet nomme systématiquement les territoires disputés de Cisjordanie et Gaza comme « Territoires palestiniens occupés » et, tout comme ses rapports, diffuse de la propagande incendiaire avec l’imprimatur de l’OMS. Le directeur actuel de la région Méditerranée orientale est, depuis juin 2018, le Dr. Ahmad al-Mandhari d’Oman.

Une carte de l’OMS représentant le « Territoire palestinien occupé » de Cisjordanie et Gaza.

La partialité anti-israélienne de la région Méditerranée orientale de l’OMS est similaire à celle du bloc Arabes – Soviétiques – Tiers-monde qui domina l’Assemblé générale et d’autres organismes de l’ONU à partir du milieu des années 1970. Ces pays votaient ensemble en tant que bloc pour faire adopter des résolutions diabolisant Israël sous couvert de soutien aux Palestiniens, comme, par exemple, la résolution infâme de 1975 – depuis abolie – assimilant le sionisme au racisme.

L’approche politique et sectaire de la santé en Cisjordanie et à Gaza par l’OMS est explicite dans son rapport « Country Cooperation Strategy for WHO and the Occupied Palestinian Territory 2017–2020 (CCS) » qui définit les stratégies des politiques de santé et des plans de développement des soins pour les Palestiniens. Les manquements des soins de santé prodigués aux Palestiniens sont attribués à Israël sans aucune reconnaissance du rôle du leadership palestinien – qu’il s’agisse du Hamas à Gaza ou de l’Autorité palestinienne (AP) – dans le conflit ou dans les décisions prises par ce leadership qui affectent les soins de santé. Voilà, par exemple, ce que dit le rapport sur le contexte de la délivrance des soins :

« Les impacts chroniques de l’occupation et du conflit qui se prolonge ont été exacerbés par le développement continu des colonies, par la crise humanitaire aiguë causée par la guerre à Gaza en juillet-août 2014 et par la violence qui a explosé en fin 2015 en Cisjordanie et s’est poursuivie jusqu’en 2016…

La guerre de 2014 à Gaza a aussi renforcé les problèmes chroniques dans le secteur de la santé causés par le blocus instauré de longue date, les restrictions imposées à la mobilité et les limites opposées aux opportunités de développement…

En Cisjordanie et à Jérusalem-Est, les implantations illégales se sont agrandies par confiscations de terres, démolitions de maisons palestiniennes, violences des colons, déplacements de populations et expulsions de populations de zones rurales. Le mur de sécurité sépare Jérusalem-Est du reste de la Cisjordanie, limitant la mobilité, le commerce et l’accès aux centres de soins et d’urgences…

Selon le ministre de la Santé, les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie et à Gaza ont tué 129 Palestiniens durant les trois derniers mois de 2015. Elles ont en même temps renforcé les restrictions d’accès à travers la Cisjordanie en érigeant de nouveaux points de contrôle (check-points), des barrages routiers et des contrôles de sécurité qui ont causé des délais importants pour les patients se rendant dans les centres médicaux et de soins. »

Le dernier rapport de l’OMS sur le système de soins palestinien 

De la même manière, le rapport de l’OMS sur le système de soins palestinien publié vers la fin 2017, intitulé « Le droit à la santé », a été écrit dans le but de blâmer Israël pour les restrictions d’accès aux soins des Palestiniens. Selon son résumé, l’objectif de ce rapport était d’apporter :

« Une vue d’ensemble et une analyse du droit à la santé dans les Territoires palestiniens occupés (TPO) en portant essentiellement sur deux problèmes : les restrictions d’accès imposées aux patients et à leurs accompagnants et aux professionnels de santé, spécifiquement causées par le système de permis israélien, et les attaques sanitaires affectant les patients, leurs accompagnants, les professionnels de santé et les centres de soins » [accentuation ajoutée].

Tout en notant la responsabilité de l’AP et du Hamas de fournir les soins de santé adéquats à leur peuple, le rapport de l’OMS ne blâme qu’Israël pour tous les problèmes du système de santé :

« Israël, en tant qu’entité occupante, a la responsabilité primaire de garantir le droit aux soins de santé du niveau le plus élevé atteignable à la population palestinienne en Cisjordanie, incluant Jérusalem-Est, et dans la bande de Gaza… L’AP et l’autorité de fait à Gaza ont la responsabilité de prodiguer les soins de santé à la population palestinienne occupée et l’AP est devenue membre de 20 conventions et pactes internationaux, dont 8 traités concernant les droits humains. Ces autorités ont une responsabilité dans les limites de leur juridiction, mais Israël, en tant que puissance occupante, porte la responsabilité ultime. »

Ce qui est absent à la fois du CCS et du rapport sur le système de santé palestinien, est le contexte du repli total d’Israël de la Bande de Gaza et la prise de pouvoir du Hamas. Il n’y a aucune référence au terrorisme palestinien et à ses impacts sur le système de santé, ni aux décisions des responsables politiques palestiniens – l’Autorité Palestinienne (AP), qui dirige la Cisjordanie et le Hamas, le groupe terroriste qui dirige Gaza – qui ont un impact sur la délivrance des soins de santé. Il n’y a rien, par exemple, sur l’usage abusif des ambulances par les terroristes. Le rejet par le Hamas de fournitures médicales essentielles livrées par Israël, ou le détournement de ressources par le Hamas au bénéfice des infrastructures terroristes; rien sur la réduction de services essentiels ni sur l’arrêt d’envois de fournitures médicales par l’AP à Gaza résultant de conflits intra-palestiniens entre l’AP et Gaza; aucune mention non plus du rôle de l’AP dans les retards ou arrêts totaux de paiements pour des traitements médicaux fournis en dehors de Gaza, interdisant aux simples citoyens palestiniens l’accès aux hôpitaux israéliens, tout en permettant à leurs dirigeants de profiter pleinement de ces services israéliens. (Pour plus de détails sur la manière dont le rapport de l’OMS a déformé les problèmes auxquels est confronté le système de santé palestinien, voyez l’évaluation faite par l’ONG NGO Monitor). Le refus de l’OMS de rendre compte de la complexité de la situation et de tous les facteurs perturbant la délivrance des soins optimaux aux Palestiniens pose problème et démontre son manque de crédibilité.

Tout aussi problématique est la confiance totale accordée par l’OMS aux seuls officiels du ministère de la Santé de Gaza en tant que source d’information. Ce sont, après tout, des employés du Hamas, un régime terroriste voué à la destruction d’Israël. Ils se trouvent obligés de suivre les directives du ministre de l’Intérieur du Hamas sur la manière de rendre compte des événements et d’en discuter avec des étrangers. Il n’est pas étonnant qu’on ait pu prouver maintes et maintes fois leur manque de crédibilité (voir en annexe de cet article des affirmations du ministère de la Santé du Hamas qui ont par la suite été reniées ou démontrées fausses).

Ainsi, la confiance accordée par l’OMS à un ministère du Hamas et son passage sous silence ou sa dissimulation des décisions ou activités du leadership palestinien affectant la délivrance des soins médicaux aux Palestiniens, font que ces rapports récents de l’OMS ne sont que des documents de politique partisane utilisés comme armes par ceux qui cherchent à diaboliser Israël. De fait, le dernier rapport a été cité comme évaluation finale de la situation dans les rubriques d’information de la presse ou par des ONG comme Human Rights WatchAmnesty InternationalPhysicians for Human RightsMedical Aid for Palestinians, qui adoptent une approche anti-israélienne politisée similaire sur les problèmes du système palestinien de délivrance des soins.

Le site web du Bureau régional de la zone Méditerranée orientale de l’OMS 

Le site web de la région Méditerranée orientale de l’OMS, consacré à ce qu’il appelle « le Territoire palestinien occupé », sert à disséminer de la propagande anti-israélienne sous forme de vidéos, de rapports sur la situation sanitaire, de rapports de visite à des centres de référence médicale et d’interviews. Voilà, ci-après, quelques exemples.

Rapports Mensuels

Les rapports mensuels postés sur le site web se concluent en général sur une rubrique, appelée « In Focus » (en bref), qui met en scène un Palestinien supposé avoir souffert des actions israéliennes. Par exemple, le rapport mensuel d’avril se termine par un récit poignant sur Aisha a-Lulu, une Palestinienne de Gaza, âgée de 5 ans, décédée à la maison quelques semaines après avoir reçu un traitement anticancéreux dans un hôpital de Jérusalem-Est.

Les récits divers diffusés par des sources palestiniennes sur ce cas sont tous trompeurs car basés sur les affirmations mensongères du ministre de la Santé de Gaza, Mai Alkaila, qui s’est servi de son cas comme d’une matraque pour assommer Israël. Il a déclaré à des reporters :

« Comment une petite fille peut-elle passer seule les check-points israéliens sans être accompagnée par sa mère, son père ou un frère lui apportant l’affection et le soutien psychologique dont elle a besoin durant son traitement ? Aisha a dû combattre sa maladie seule, dans une violation ouverte des accords internationaux sur les droits humains, les droits des enfants, le droit à la santé et à l’accès aux services de santé de manière sécure ».

La conclusion de la rubrique « In Focus » du rapport de l’OMS fait usage du même cas tragique pour accuser Israël. Voilà ce qui y est relaté :

« Aisha al-Lulu, une fillette de Gaza âgée de 5 ans, a été diagnostiquée d’une tumeur du tronc cérébral le 12 avril. Son état nécessitait une intervention chirurgicale spécialisée non disponible à Gaza, aussi son cas a été adressé à l’hôpital Makassed à Jérusalem-Est. Aisha reçut un permis, mais aucun des membres de sa famille n’obtint à temps un permis émis par Israël pour l’accompagner. Seule une accompagnante ne faisant pas partie de la famille reçut un permis pour sortir de Gaza. Aisha passa trois semaines à Jérusalem sans sa famille. Elle subit une opération lourde, à la suite de laquelle sa santé se détériora significativement et elle souffrit. Son oncle a déclaré : « Aisha se sentait bien les premiers jours, mais sa santé s’est détériorée ensuite. Elle ne pouvait plus parler et a commencé à vomir. Elle pleurait beaucoup et appelait sa mère. Halima [l’accompagnante] se fatigua au bout de 10 jours. Nous déposâmes une demande pour obtenir un permis pour une autre accompagnante mais notre demande fut rejetée par les autorités israéliennes. »

Aisha mourut peu après son retour à Gaza, le 15 mai.

Le soutien familial aux enfants en service pédiatrique n’est pas seulement essentiel émotionnellement, mais une implication profonde de la famille dans les soins permet qu’elle ait une meilleure compréhension de ce qu’est la maladie de l’enfant et de ses besoins de soins au long terme. Le refus de permis pour des accompagnants est un important obstacle sur le chemin de soins adéquats pour les enfants et pour tous les patients qui sont très dépendants sur leurs familles pour leurs soins au long terme et leur guérison. L’OMS en appelle à la préservation de l’accompagnement des enfants en déplacement pour recevoir des soins. »

Bien que le rapport de l’OMS ne contienne pas de mensonges flagrants, comme on en trouve dans de nombreux médias palestiniens et non palestiniens, il a néanmoins déformé la vérité en suggérant qu’Israël avait refusé les permis aux parents d’Aisha leur permettant d’accompagner leur fillette au cours de sa maladie.

Le COGAT, le bureau du Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires, a nié avec véhémence avoir refusé les permis. Au contraire, a-t-il dit :

« Nous insistons sur le fait que la politique du CLA (Administration de coordination et de liaison) concernant Gaza demande que les parents accompagnent leurs enfants mineurs pour recevoir des traitements médicaux, car nous comprenons qu’en des moments tels que celui-ci les enfants ont besoin de leurs parents. Toutefois, dans le cas précis d’Aisha, ses parents n’ont pas souhaité accompagner leur enfant. En conséquence, comme l’impose la politique du CLA, les parents ont été tenus de signer une déclaration affirmant qu’ils avaient choisi librement de ne pas accompagner leur fillette au cours de son traitement et de demander à une tierce partie de le faire à leur place. »

Videos

Une animation vidéo produite par l’OMS, originellement incluse sur leur site et maintenant accessible via un lien proposé sur le site, présente sous une forme de propagande simpliste les mêmes accusations répétées contre Israël qui empêcherait l’accès aux soins de santé.

Clamant être « basée sur l’histoire vraie d’un jeune patient atteint de cancer » la vidéo est un dessin animé enfantin se focalisant sur un personnage fictif nommé Ahmed à qui le visa de sortie de Gaza est refusé systématiquement par les autorités israéliennes, l’empêchant d’obtenir les tests médicaux dont il a besoin. Le dessin animé accuse Israël de séparer des familles pendant des mois et, même quand des permis sont accordés, qu’ils ne le soient qu’à des « accompagnants fragiles et âgés. »

La vidéo affirme aussi que les « patients et leurs familles peuvent être arrêtés et mis en détention par les forces israéliennes en cours de route vers le lieu des soins ». Ces accusations sont présentées comme des vérités reconnues, sans aucune preuve et sans aucune mention des soucis sécuritaires légitimes des Israéliens tels que les cas, bien documentés, de terroristes cherchant à s’infiltrer en Israël sous couvert d’être des patients ayant besoin de traitements médicaux (voyez, par exemple, les articles suivants :  « Des agents du Hamas se font passer pour des patients afin de s’infiltrer en Israël »; « Des patients atteints de cancer pris la main dans le sac alors qu’ils passaient en fraude des explosifs pour le Hamas, déclare le Shin Bet »; « Israël révèle : Le Hamas exploite des Palestiniens malades pour le terrorisme »; « L’utilisation systématique de civils par le Hamas pour promouvoir le terrorisme »; « Une cellule naissante du Hamas en Cisjordanie préparait un grand bain de sang »).

Il n’y a, bien sûr, aucune référence au retrait complet de la bande de Gaza effectué par Israël ni à la prise de contrôle du territoire par un groupe terroriste qui prône la destruction totale d’Israël.

Si l’OMS était réellement intéressée à améliorer la santé des Palestiniens, elle prendrait en considération tous les facteurs agissant sur l’organisation des soins de santé. Mais, comme le ministère de la Santé du Hamas, l’OMS semble être plus intéressée à diffuser la propagande anti-israélienne qu’à améliorer le système de santé des Palestiniens.


Annexe

Il a souvent été démontré que les affirmations du ministère de la Santé de Gaza, branche de l’organisation terroriste Hamas, étaient fausses. En voici quelques exemples :

♦ En septembre 2016, le porte-parole du ministère de la santé du Hamas, Ahsraf al-Qodra, affirma qu’un jeune Palestinien de 16 ans « avait été tué par une balle israélienne dans la tête » durant un affrontement à la frontière au centre de la bande de Gaza. Après examen des circonstances, Tsahal publia une déclaration réfutant l’accusation :

« Des dizaines d’émeutiers ont attaqué la zone tampon pour essayer de détruire ou d’endommager la barrière de sécurité (frontalière)… Les forces stationnées à la frontière ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les émeutiers. Selon les premières constatations, les forces israéliennes n’ont pas fait usage d’armes à feu. »

♦ En mai 2018, le ministère de la Santé de Gaza a annoncé que Leïla Anwar al-Ghandour, fillette de 8 mois, était morte pour avoir inhalé des gaz lacrymogènes. Cette histoire a été largement reprise par de très nombreux médias. Le bébé est devenu une icône des propagandistes palestiniens (tel Yousef Mounayyer, qui est régulièrement publié dans le New York Times), présentée comme « une victime de la répression brutale infligée par Israël aux Palestiniens. »

Tsahal a réfuté cette affirmation que les gaz lacrymogènes étaient responsables de la mort de Leïla, se référant à un médecin de Gaza qui a attribué cette mort à une maladie cardiaque préexistante de l’enfant. Le New York Times a alors rapporté que le bébé souffrait de ductus arteriosus, comme son frère qui était mort à environ le même âge l’année précédente. Le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas annonça alors que le ministère confiait le cas au département de médecine légale et Leïla fut retirée de la liste des victimes d’Israël.

Il est apparu plus tard que la famille avait reçu 8000 shekels pour attribuer la mort aux gaz lacrymogènes israéliens.

♦ En septembre 2018, le ministère de la Santé de Gaza annonça qu’un jeune Palestinien de 11 ans avait été touché par des balles israéliennes et qu’il était mort de ses blessures à la tête. Le même jour, le porte-parole en arabe de Tsahal, Avichay Adraee, émit des doutes sur la version du ministère de la Santé dans un tweet qu’il adressa au porte-parole du ministère, Ashraf al-Qodra :

« Encore une fois, il y a des doutes croissants sur la crédibilité du communiqué du ministère de la Santé du Hamas concernant la mort du jeune garçon Shady Abdel-al durant la ‘Marche du Retour’. Selon les données disponibles et les témoignages, le garçon a été tué suite à une blessure causée par une pierre lancée au moment des actions violentes du soulèvement. Ashraf al-Qodra a-t-il quelque chose à ajouter ? » (traduction de l’arabe)

Après que plusieurs agences de presse aient rendu compte de la controverse sur les circonstances de la mort du garçon, le ministère de la Santé du Hamas fit marche arrière sur son affirmation première.

♦ En mai 2019, le ministère de la Santé de Gaza annonça qu’une femme enceinte, Falestin Abu Arar, et sa fille âgée de 4 mois, plus tard changés en une tante et sa nièce, furent tuées par une frappe aérienne israélienne sur l’est de la ville de Gaza. Rapidement, ils retirèrent tous les fragments de missile de la scène de la frappe.

Le porte-parole en arabe de Tsahal, le major Avichay Adraee, réfuta toutefois quasi immédiatement dans un tweet toute responsabilité d’Israël pour ces décès. Il écrivit :

« De plus en plus d’indications nous parviennent de la bande de Gaza qui jettent un doute sérieux sur la crédibilité du communiqué du ministère de la Santé du Hamas sur les circonstances de la mort de l’enfant Saba Mahmoud Abu Arar et de sa mère Falastin Saleh Abu Arar. Selon ces indications, la mort a été cause par des activités terroristes de groupes palestiniens et pas par une frappe israélienne. » (traduction de l’arabe)

La dénégation par Tsahal fut par la suite corroborée par le groupe terroriste palestinien Jihad islamique, qui admit qu’une de ses « roquettes de résistance avait explosé prématurément dans la maison de la famille à cause d’une panne technique. Il a été affirmé que la panne technique fut causée par l’usage d’explosifs de basse qualité dans la roquette. Il n’y a aucun doute que la mort du bébé n’avait rien à voir avec les avions ennemis (israéliens)… »

Même Human Rights Watch, qui est un critique très sévère d’Israël, avait noté qu’une « roquette palestinienne était tombée à l’intérieur de Gaza et était très probablement responsable de la mort d’une mère palestinienne de 9 enfants et enceinte, et de son bébé de 14 mois », conclusion basée sur les témoignages de travailleurs agricoles disant que les autorités de Gaza avaient enlevé tous les restes du projectile et que les dommages qu’ils avaient constatés étaient vraisemblablement du type de ceux causés par un lancement raté de roquette palestinienne.

Defense for Children International – Palestine, une autre ONG anti-israélienne, a aussi rendu compte que « au vu des preuves rassemblées sur les lieux », il était probable que ces morts aient été causées par « un tir de missile raté provenant d’un groupe palestinien armé proche des lieux et non d’une frappe israélienne » (pour plus de détails, cliquez ici).

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