L’ONU pourrait franchir un cap en appelant à un embargo sur les armes contre Israël
Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies s’apprête à examiner une proposition iconoclaste cette semaine. Portée par le Pakistan au nom de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), cette résolution appelle à décréter un embargo sur les ventes d’armes à destination d’Israël.
Une initiative radicale, motivée selon ses auteurs par la récente offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza. Le texte dénonce « un risque raisonnable de génocide » et l’utilisation présumée « de la famine contre les civils comme méthode de guerre » par l’État hébreu.
Au-delà de l’embargo sur les armements, le projet pakistanais condamne également « l’occupation des territoires palestiniens », réclame la levée du blocus de Gaza et l’arrêt de la colonisation. Il exige enfin la reprise du financement de l’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens.
Si cette résolution venait à être adoptée, ce serait la première fois que le Conseil de Genève prendrait une position aussi tranchée sur le conflit israélo-palestinien. Une perspective qui risque d’accroître encore les vives tensions avec Israël, qui dénonce régulièrement le parti pris de cette instance.
Pour l’heure, les chances d’un tel scénario restent incertaines. Mais la simple inscription à l’ordre du jour de ce projet d’embargo témoigne de la crispation croissante de la communauté internationale sur le dossier palestinien.
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