Le vide gouvernemental dans la vaste zone désertique le long de la frontière commune a été conduit à une invasion par les forces de l’Etat islamique qui sont allées là-bas pour mener des attaques «avec possibles itinéraires de fuite» sur les itinéraires de déplacement et les positions de l’armée irakienne.
Ces jours-ci, à la suite de l’éviction du président Trump de la présidence américaine et de son remplacement par le président John Biden, les Iraniens reviennent à leurs plans d’origine, visant à établir un réseau militaire menaçant le long de la frontière saoudienne, qui constituera un autre niveau dans la tentative iranienne d’encercler l’Arabie saoudite de tous côtés et de maintenir la pression militaire contre elle au Moyen-Orient.
La ligne militaire que l’Iran envisage d’établir face à la frontière orientale de l’Arabie saoudite s’ajoutera au front militaire que l’Iran a déjà établi dans le sud de l’Arabie saoudite le long de sa frontière avec le Yémen où la milice houthie, qui est financée et opère selon les ordres dictés par l’Iran, maintient la pression d’attaques constantes. Cette présence économique et militaire est d’une importance stratégique primordiale pour empiéter sur le sol saoudien.
Dans le cadre de leurs préparatifs en vue de la mise en place d’une telle formation militaire, les Iraniens aident les milices chiites irakiennes à mener à bien leurs missions.
On a rapporté que les forces de la milice irakienne Hashd al-Shaabi fidèles à l’Iran ont récemment mené des opérations de recherche approfondies dans la zone des déserts d’Al-Jaf jusqu’à la frontière irako-saoudienne. Les scans incluaient les zones d’Al-Khanakh – الخناك et Al-Zaf – اللصف, le cimetière d’Al-Rabi’a – مببرة الاربعية Al-Barit – البريت et Shabaja – شبجة
En d’autres termes, les Iraniens ont apparemment ordonné à la milice « Al-Hashd al-Shaabi » de dégager de vastes zones frontalières entre l’Irak et l’Arabie saoudite en vue de déployer des milices armées chiites, afin de commencer à menacer l’Arabie saoudite depuis l’est. Comme mentionné, la milice houthie opère contre l’Arabie saoudite sous le commandement direct de l’Iran et attaque quotidiennement des cibles stratégiques saoudiennes.
« Les Iraniens recommencent-ils à se déchaîner contre l’Arabie saoudite avec l’entrée du président Biden à la Maison Blanche, estimant que le nouveau président américain ne les considère pas comme un allié que les États-Unis sont obligés de défendre à tout prix. La nouvelle Administration serait-elle prête à jeter l’Arabie saoudite entre les mâchoires iraniennes, dans le nouvel ordre régional que le président Obama a déjà commencé à façonner à la fin de seon règne sur son trône?
L’Iran vise également à accroître la pression militaire sur l’Arabie saoudite et à accumuler de meilleures cartes en vue de futures négociations, à la lumière de la demande de cette dernière de participer à l’élaboration du nouvel accord nucléaire, que l’administration Biden cherche à signer avec les Iraniens après le départ du président Trump.
Il ne fait aucun doute que si un autre front militaire actif est établi pour l’Arabie saoudite du côté est, cela augmentera sa volonté de coopérer avec Israël afin de relever ce défi ou bien l’Arabie saoudite « acceptera » de sacrifier sa volonté de normalisation et d’accord de paix avec Israël.
Les Iraniens savent parfaitement ce qu’ils font et construisent leur grande stratégie, niveau par niveau, sur toute la longueur et l’étendue du Moyen-Orient, pour réaliser leur ambition d’être la puissance la plus considérable du Moyen-Orient, comme l’a permis la précédente administration du président Obama.
Soit dit en passant, les Iraniens poursuivent également une stratégie similaire vis-à-vis des frontières d’Israël, mais un chapitre séparé sera consacré à cela.
La zone le long de la frontière saoudienne qui a été dégagée par les milices irakiennes fidèles à l’Iran: