Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammed Javad Zarif, a été reçu à Moscou et Bruxelles la semaine dernière.
Inquiète des menaces de tabula rasa de Donald Trump, l’Union européenne s’organise pour faire entendre sa voix. Dans une synchronie parfaite avec la décision attendue du président américain, les ministres des Affaires étrangères de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne ont reçu, le 11 janvier, leur homologue iranien Mohammad Javad Zarif. Jean-Yves Le Drian, Boris Johnson et Sigmar Gabriel ont affiché à Bruxelles leur volonté de pérenniser l’accord international sur le nucléaire iranien qui, selon la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini « fonctionne ».
Les responsables iraniens parient sur la détermination européenne pour contrecarrer les plans américains, alors que les Russes et les Chinois soutiennent également le statu quo. Avant de rejoindre la capitale belge, Mohammed Javad Zarif avait d’ailleurs fait escale à Moscou pour échanger avec ses partenaires russes. « Les pays de l’E3 [Allemagne, France et Grande-Bretagne, NDR] et l’UE sont pleinement conscients que la poursuite du respect de ses engagements par l’Iran est soumise à un plein respect de la part des Etats-Unis », a commenté sur Twitter M. Zarif, relevant le « solide consensus à Bruxelles » au sujet du respect par l’Iran de ses engagements. Le gouvernement Rohani est néanmoins sous la pression des ultraconservateurs du régime qui tablent sur un alignement progressif des Européens sous la pression de l’administration américaine.
Les Russes s’inquiètent également de la recherche de « compromis » par les Européens. « Cela risque de [les] emmener sur une mauvaise pente, vers une direction très dangereuse », a prévenu, le 15 janvier, le ministre des affaires étrangères Serguei Lavrov.
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