L’Iran, le Hamas et le Hezbollah renforcent leur arsenal militaire

L’Iran, le Hamas et le Hezbollah renforcent leur arsenal militaire

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Fin 2020, l’Iran se retrouvait au plus bas, résultat d’une administration américaine hostile, de lourdes sanctions, d’inondations, de tremblements de terre et, bien sûr, de la pandémie de coronavirus. En effet, les experts estiment que la forte baisse du PIB iranien est aujourd’hui aussi grave qu’elle l’était à l’époque de la guerre Iran-Irak des années 1980.
Cependant, en tant que nation ancienne et fière, l’Iran n’a pas laissé une très mauvaise année affecter ses objectifs à long terme: développer une bombe nucléaire et renforcer sa domination dans toute la région.
En ce qui concerne le développement des bombes, on suppose que si l’Iran décidait aujourd’hui de commencer à construire une arme nucléaire, il lui faudrait environ deux ans pour achever la tâche.
Sur le plan régional, l’Iran cherche à étendre son hégémonie à travers ce qui est souvent appelé dans l’armée israélienne le «Croissant chiite», qui s’étend de l’Iran à l’Irak, à la Syrie, au Liban et au Yémen, et à entretenir ses relations avec les sunnites: groupe terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
Le mécanisme de cet enracinement a vu l’Iran établir des liens culturels et religieux en envoyant de l’argent et des munitions et en soutenant les régimes locaux.
Début 2020, la République islamique a perdu une figure dominante qui avait orchestré ses efforts pour élargir son influence, le commandant de la brigade Qods, Qassem Soleimani.
Il parlait à la fois le farsi et l’arabe et avait l’habitude de voyager à travers la région et de se coordonner entre différentes unités, milices et régimes. Sous son œil vigilant, la lutte du «Croissant chiite» a été plus efficace et de nouvelles attaques ont été lancées contre les ennemis de l’Iran.
Alors que l’assassinat de Soleimani par les États-Unis en janvier dernier a été une perte, et malgré son absence, l’Iran a profité de la pandémie mondiale pour approfondir davantage ses liens et offrir son aide à ses mandataires sous le couvert de l’aide humanitaire.
L’Irak et le Yémen sont deux principaux pays que l’Iran a utilisés cette année comme bases d’attaques contre Israël. Il a expédié des drones à longue portée et d’autres armes aux deux, sachant que si une attaque contre Israël était menée à partir de l’un ou l’autre d’entre eux, Israël ne riposterait pas automatiquement sur le sol iranien.
Bien que cette évolution soit préoccupante, les yeux d’Israël sont avant tout fixés sur le Liban, où le Hezbollah – le principal mandataire iranien – continue de se renforcer.
Depuis le Liban, l’Iran tente de mener des attaques contre Israël sur les hauteurs du Golan. Des exemples de cela ont été observés en août et novembre derniers lorsque les FDI ont trouvé des explosifs placés près de la frontière avec la Syrie par l’unité 840, un groupe d’élite iranien qui opère généralement en dehors de l’Iran contre des cibles occidentales. Il prend ses ordres de la Brigade Quds.
La «guerre entre les guerres» est devenue une situation permanente d’hostilités de faible intensité et Israël et le Hezbollah apprennent tous deux à manœuvrer selon ses règles de base tacites.
Actuellement, pour le Hezbollah, il y a un «contentieux ouvert» avec Israël, qui a tué l’un de ses membres en Syrie en août 2019. Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a alors posé l’équation – l’organisation vengera la mort, même si cela prend du temps. Depuis lors, il y a eu plusieurs tentatives pour le faire, mais l’organisation a jusqu’à présent échoué.
Tout au long de l’année, le Hezbollah a continué de se réarmer et a reçu des munitions plus avancées de l’Iran, y compris des armes à guidage de précision.
Cependant, des sources au sein de Tsahal affirment qu’en dépit de cette menace, Tsahal a développé des outils plus efficaces pour contrer le Hezbollah et que le groupe reste dissuadé et que pour le moment il n’est pas intéressé à se lancer dans un vaste conflit avec Israël. Le Hezbollah se rend compte qu’en entraînant le Liban – actuellement embourbé dans une grave crise économique, politique et sociale – dans une guerre pourrait conduire à son effondrement complet.
D’un autre côté, le Hezbollah est déterminé à atteindre son objectif et à régler ses comptes, ce qui pourrait se concrétiser par une confrontation limitée aux frontières qui pourrait dégénérer en un jour ou quelques jours de combat plus intensif.

Le Hezbollah va probablement lancer des offensives limitées contre Israël en 2021 (armée israélienne)

i24NEWS dernière modification 10 février 2021, 08:02

Hassan Nasrallah, le chef du groupe chiite libanais Hezbollah, lors d'un discours télévisé depuis un lieu non divulgué au Liban, le 29 septembre 2020.
AL-MANAR TV / AFPHassan Nasrallah, le chef du groupe chiite libanais Hezbollah, lors d’un discours télévisé depuis un lieu non divulgué au Liban, le 29 septembre 2020.

L’armée israélienne ne prévoit pas le déclenchement d’une guerre à grande échelle dans un avenir proche avec le Hezbollah mais s’attend à ce que le groupe terroriste lance probablement des offensives limitées, selon un rapport du renseignement israélien.

Le document estime que le Hezbollah pourrait chercher à faire monter la pression à la frontière entre le Liban et l’Etat hébreu avec des frappes contre des drones israéliens ou via des accrochages, pour rééquilibrer le rapport de force, sans chercher à provoquer une guerre.

Cela représente un changement important dans les évaluations de l’armée concernant sa préparation face aux manœuvres du Hezbollah.

Tsahal a longtemps cru que si un conflit éclatait avec le groupe terroriste libanais, il se transformerait probablement en un affrontement de grande ampleur, ce que les deux parties veulent éviter.

Or, le renseignement militaire pense maintenant que le Hezbollah ne recherche pas une guerre avec Israël mais pourrait lancer des attaques limitées contre l’Etat hébreu.

Le rapport du renseignement israélien indique par ailleurs que l’Iran entend recourir à ses « supplétifs » au Moyen-Orient, voire même planifier des attaques contre des « cibles occidentales », afin de se présenter en position de force face aux Etats-Unis de Joe Biden pour renégocier l’accord sur le nucléaire.

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