Liban : 60% des jeunes prêts à quitter le pays

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Le  Liban traverse une crise historique marquée par l’effondrement de ses institutions et de son économie. Cette situation pousse des milliers de jeunes à quitter le pays chaque année, à la recherche d’opportunités à l’étranger. L’exode massif de cette génération, souvent hautement qualifiée, prive le pays de ses meilleurs talents, exacerbant les défis existants. Cet exode sera irréversible.

Les causes de l’exode des jeunes Libanais

La crise économique

Depuis 2019, le Liban est plongé dans une crise économique sans précédent. La dévaluation de la livre libanaise, la montée en flèche du chômage et l’effondrement des services publics ont rendu les conditions de vie insupportables pour une grande partie de la population. Selon An-Nahar, le taux de chômage des jeunes dépasse 40 %, laissant peu d’espoir pour ceux qui entrent sur le marché du travail.

Le manque de perspectives professionnelles

Le système éducatif libanais, bien qu’historiquement solide, ne parvient plus à offrir des opportunités viables à ses diplômés. Les universités produisent chaque année des milliers de diplômés qui ne trouvent pas d’emplois correspondant à leurs qualifications. Selon Al Joumhouriyat, près de 60 % des jeunes diplômés envisagent de quitter le pays dans les deux ans suivant leur obtention de diplôme.

Les tensions politiques et sociales

La corruption endémique et l’impasse politique contribuent également à cet exode. Nida’ Al-Watan rapporte que de nombreux jeunes ne croient plus en la capacité des institutions libanaises à réformer le pays, alimentant un sentiment de désespoir et d’abandon. Les divisions sectaires, renforcées par l’absence de leadership fort, aggravent le sentiment d’insécurité chez les jeunes.

L’absence de services publics fonctionnels

La crise énergétique, la dégradation du système de santé et l’effondrement de l’infrastructure publique poussent également les jeunes à partir. Al-Akhbar rapporte que de nombreux jeunes ne voient aucun avenir dans un pays où les services essentiels, comme l’électricité et l’eau potable, sont devenus un luxe.

Les conséquences de l’exode massif

Un impact sur le marché du travail

L’émigration des jeunes, notamment des professionnels qualifiés comme les ingénieurs, médecins et entrepreneurs, crée un vide sur le marché du travail local. Al-Akhbar souligne que cette fuite des talents affaiblit encore davantage l’économie du pays, car les secteurs clés manquent de main-d’œuvre qualifiée pour se redresser.

Un déclin démographique et social

L’exode massif a également un impact démographique. La population active diminue, laissant une proportion croissante de personnes âgées dépendantes, ce qui aggrave la pression sur les services sociaux déjà surchargés. Les taux de natalité sont en baisse, ce qui pourrait entraîner une crise démographique à long terme.

Une diaspora en expansion

La diaspora libanaise, qui a historiquement joué un rôle clé dans le soutien financier du pays grâce aux envois de fonds, continue de croître. Cependant, An-Nahar avertit que les générations actuelles, moins connectées aux traditions et aux liens familiaux, pourraient réduire leur contribution à l’avenir. De plus, les nouvelles vagues d’émigration, souvent composées de familles entières, signalent un désengagement progressif des expatriés envers leur pays d’origine.

Les initiatives pour freiner l’exode

Relancer l’économie locale Pour freiner l’émigration, il est crucial de relancer l’économie en attirant les investissements étrangers et en soutenant les entreprises locales. Cela passe par des réformes structurelles pour lutter contre la corruption et améliorer la gouvernance. Selon Al Joumhouriyat, des initiatives telles que le soutien aux startups technologiques et aux petites entreprises pourraient offrir des alternatives viables aux jeunes.

Améliorer les services publics

Les jeunes Libanais demandent un accès fiable à l’électricité, à l’eau potable, et à un système de santé fonctionnel. Des projets financés par des organisations internationales pour moderniser les infrastructures sont en cours, mais leur succès dépend de la capacité du gouvernement à assurer une gestion transparente.

Investir dans l’éducation et la formation professionnelle

Le gouvernement et les ONG locales doivent investir dans la formation professionnelle et la création d’emplois pour retenir les jeunes talents. Al Joumhouriyat rapporte que certains programmes financés par des donateurs internationaux offrent des stages et des opportunités d’emploi, bien que ces initiatives restent limitées.

Mobiliser la diaspora pour le développement

La diaspora libanaise peut jouer un rôle clé en investissant dans des projets locaux et en apportant une expertise internationale. Des initiatives visant à reconnecter les expatriés avec leurs communautés locales sont en cours, mais elles nécessitent un soutien gouvernemental plus fort pour être efficaces.

Toutes ces solutions sont possibles dans un état souverain, et non dans un état croupion vassalisé à l’Iran qui veut en faire du Liban sa tête de pont dans sa guerre contre Israël.

Alors qu’il n’y a aucun conflit territorial entre Israël et l’Iran, la seule raison du conflit est religieuse qui repose sur un refus absolu d’une souveraineté juive sur sa terre ancestrale. Cela est vécu comme la ruine totale du message coranique qui fait de l’Islam le nouveau peuple élu, comme cela est le cas de l’Église.

Ce refus de souveraineté juive prend des formes diverses, dont l’antisionisme qui est le faux-nez de l’antisémitisme. Seule la défaite de l’islam antisémite, qui n’est radical que par son antisémitisme, et non dans son intégrisme de façade, permettra au monde arabe d’accéder à sa propre modernité.

JForum.fr

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