Les manuels scolaires en Syrie sous le nouveau régime : terreur et haine d’Israël

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Des changements préoccupants ont été constatés dans les programmes scolaires syriens, révélant des contenus religieux marqués, tout en supprimant des valeurs scientifiques et progressistes. Le contenu antisémite et hostile envers Israël reste inchangé, tandis que l’héritage des Assad est entièrement effacé.

Be’hadré ‘Harédim

Un rapport du centre de recherche international IMPACT-se met en lumière ces développements inquiétants dans les manuels scolaires syriens, désormais placés sous l’autorité du nouveau président Ahmad al-Char’a, surnommé al-Joulani, à la suite du renversement de l’ancien régime. Malgré les efforts du nouveau dirigeant pour se présenter comme ouvert à l’Occident, le contenu des livres raconte une toute autre histoire. Ces révélations ont été diffusées ce mercredi dans l’émission « Ce matin » sur la chaîne publique Kan Reshet Bet.

L’analyse approfondie du centre révèle que le nouveau ministère syrien de l’Éducation a introduit des contenus islamiques renforcés, mettant l’accent sur le jihad et le sacrifice de soi. Les livres présentent également la Turquie et l’Empire ottoman sous un jour favorable, tout en maintenant une rhétorique agressive envers l’Occident, dépeint comme violent, avide de sang et oppresseur.

Le journaliste Roi Kais rapporte sur Kan 11 que, parallèlement, les contenus scientifiques ont été supprimés, tout comme les figures féminines de l’histoire. Les illustrations de femmes sans voile ont également disparu. Le contenu antisémite et hostile envers Israël est resté inchangé, tandis que toute référence à l’héritage des Assad a été supprimée.

Marcus Sheff, directeur général d’IMPACT-se, a souligné que ces changements sont d’essence islamiste. Il a néanmoins exprimé l’espoir qu’un programme plus équilibré pourrait être mis en place, s’inspirant des pays du Golfe, à l’islam conservateur mais modéré et pacifique. « C’est tout à fait possible », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, Eric Agassi, directeur adjoint du centre de recherche, a rencontré des hauts responsables du Parlement et de l’Union européenne à Bruxelles à ce sujet. L’Union européenne, qui est l’un des principaux bailleurs de fonds de la Syrie, a récemment levé certaines sanctions en raison de l’arrivée du nouveau régime au pouvoir.

« Nous pensons que la communauté internationale doit agir concernant l’éducation en Syrie », a déclaré Agassi, insistant sur l’importance que l’Europe prenne conscience de la nécessité de réformer en profondeur le programme éducatif syrien actuel.

Il a rappelé que l’Union européenne avait déjà conditionné son aide à l’Autorité palestinienne à une réforme des manuels scolaires. « Ce précédent doit s’appliquer aussi à la Syrie, surtout à un moment où des discussions ont lieu concernant le transfert de fonds au nouveau régime et la levée de sanctions », a-t-il ajouté.

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