D’après des rapports en provenance de Syrie, les organisations rebelles ont attaqué à l’aide d’un drone un hélicoptère du régime d’Assad sur l’aéroport de Hama, le rendant inutilisable.
De plus, les factions rebelles ont pris sans opposition un système de défense aérienne syrien de type S-125 à Alep. Ce système, opérationnel et en bon état, se trouvait sans surveillance sur le terrain.
Les gains à Alep se sont considérablement renforcés hier lorsque les forces kurdes des quartiers de Sheikh Maqsoud et d’Ashrafieh en Syrie ont annoncé leur accord pour quitter la région. Les rebelles syriens avaient proposé une évacuation sécurisée des combattants kurdes vers le nord-est de la Syrie avec leurs armes.
Un communiqué des rebelles affirmait : « Nous combattons le régime criminel d’Assad et repoussons les milices iraniennes de nos villes et villages pour permettre le retour pacifique de nos habitants. Nous vous offrons la possibilité de quitter Alep avec vos armes en toute sécurité. En contrepartie, nous garantissons que les Kurdes de Syrie feront partie intégrante de la société syrienne, jouissant des mêmes droits que les autres citoyens syriens. »
Les rebelles ont également embarrassé Assad en capturant sept soldats de l’armée syrienne hier soir dans la ville de Khanasser, au sud d’Alep, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Cependant, les événements à Alep suscitent des inquiétudes. Ibrahim Nasser, prêtre de la province d’Alep, a exprimé sa crainte face à l’inconnu : « Nous observons avec inquiétude ce qui se passe à Alep et en Syrie, notamment la montée des groupes extrémistes religieux et l’exclusion des minorités intellectuelles, économiques et culturelles. »
Le prêtre s’est aussi inquiété des vidéos diffusées montrant des groupes armés pénétrant dans les marchés d’Alep, détruisant des bouteilles et renversant des arbres de Noël.
Par ailleurs, l’agence de presse officielle syrienne SANA a rapporté que des frappes menées par l’armée syrienne et russe auraient tué environ 400 combattants rebelles ces dernières heures.
La Turquie affiche des positions divisées vis-à-vis du régime d’Assad. Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré : « Les récentes escalades en Syrie découlent de 13 ans de refus du régime de répondre aux revendications de l’opposition et d’accepter une solution politique. » Fidan a ajouté que la Turquie continuerait de coopérer avec l’Iran pour garantir l’intégrité territoriale de la Syrie.
La Russie, pour sa part, maintient son soutien explicite au régime d’Assad. Le Kremlin a confirmé son engagement en faveur de la stabilisation de la Syrie.
Assad, lors d’une conversation téléphonique avec le président iranien Massoud Pashazadeh, a accusé les États-Unis et l’Occident de chercher à diviser la région. L’Iran a réaffirmé son soutien au régime syrien, blâmant Israël et les États-Unis pour leur rôle présumé dans la déstabilisation de la Syrie.