C’est un mage qui allait à dos d’ânesse. Il s’agit du Bilam biblique. Son nom, bien qu’il soit discuté, serait « en lien avec le nom de son père Beor… brûler, déchiqueter, détruire, ainsi appelé à cause de la puissance destructrice attribuée à ses malédictions. » (Hengstenberg). Il habitait en Mésopotamie. Balak l’envoya, avec de grandes récompenses, pour maudire Israël…
Inexorablement, le peuple d’Israël avance. Ni dans la plaine, ni dans la montagne, il ne se laisse arrêter. C’est pourquoi Balaam est mis en place…
L’exemple de Gaza
Michèle Mazel écrit qu’un vendredi, le 27 avril 2018, des journalistes du monde entier à Gaza, ont pu voir et filmer la cinquième édition de la « grande marche du retour. » Cette fois, ce n’était plus la multitude des premiers jours mais quelques centaines d’hommes bien déterminés à faire à tomber la barrière de sécurité séparant Israël de la Bande de Gaza, dont elle s’est entièrement retirée depuis 2005.
Cisaillant les fils de fer barbelés protégeant la barrière, lançant divers projectiles dont des cocktails Molotov, ils étaient encouragés de la voix et du geste à l’aide de mégaphones par les dirigeants du Hamas qui se tenaient à une distance respectable… On imagine aisément l’impact de l’arrivée de centaines de milliers de Gazaouis surexcités hurlant Allah Akhbar sur les kibboutzim situés de l’autre côté de la barrière. Enfin, on devrait l’imaginer car la presse occidentale n’évoque pas cet aspect, ne trouvant apparemment rien à redire à une entreprise qu’ils qualifient de pacifique, accusant l’armée israélienne de réagir avec une force démesurée…
Quoi qu’il en soit, d’autres manifestations sont prévues. Il n’y a que deux résultats possibles. Soit les Gazaouis réussiront à détruire la barrière et à pénétrer en territoire israélien, forçant l’armée israélienne à déclencher un déluge de feu pour leur faire rebrousser chemin, soit ladite armée continuera à les empêcher de détruire ladite barrière. Dans l’un et l’autre cas le résultat final sera le même, Israël restant maître de son territoire ; ce qui changera, c’est le nombre des victimes. Quelqu’un peut-il l’ignorer ? Non et surtout pas le Hamas qui sait très bien à qui il a affaire. Alors pourquoi ne pas arrêter ? Eh bien parce que les médias occidentaux travaillent pour lui. Ce que veut le Hamas, c’est la destruction d’Israël. Il ne s’en cache pas et le répète à l’envie. C’est au renforcement de ses moyens militaires qu’il consacre toutes les ressources de Gaza, sans se soucier du bien-être de la population. Construction de tunnels d’attaque, de missiles sophistiqués, de drones. Seulement, cela n’est pas suffisant.
Alors ce qu’il n’a pas réussi par la force, lors de plusieurs confrontations militaires, ce que les manifestants n’arrivent pas à faire, la mobilisation de la presse s’en charge. Jour après jour, des articles diabolisent Israël qui tuerait de braves protestataires sans défense.
« Il est vrai que pour les commentateurs cela fait partie de « la grande marche du retour » entreprise pacifique sinon légitime qui permettrait aux millions d’habitants de Gaza de « rentrer chez eux. » Chez eux c’est-à-dire à l’intérieur des frontières internationalement reconnues de l’État d’Israël ».
Certains médias seraient-ils des Bilam modernes? Y aurait-il des « fake news » dans les médias « mainstream »?
Les actualités se doivent être au plus proche de la réalité. Certains journaux exposent leurs exigences du journalisme pour valoriser leur travail, ils revendiquent le sérieux, l’investigation, le recoupement… le professionnalisme. Leur devoir est de reconnaître quand il y a eu erreur ou intoxications. On nomme ces journaux « mainstream » (qui reste conforme aux standards) car ils respectent leur propre charte déontologique. Évidemment, c’est important; les médias véhiculent une culture, une vision du monde, ils forment nos esprits, valorisent le bien, dénoncent le mal, imposent leurs interprétations en couvrant les événements importants et significatifs.
Par contre, l’utilisation des supports médiatiques en vue de faire propagande, en ne s’occupant nullement du vrai ni du faux, mais en répétant des slogans et en ignorant les faits gênants dans le but d’asséner une opinion… est attribué aux médias mal odorants et dangereux, voire populistes, reflets d’un régime autoritaire!
L’exemple du rapport Falk
Mais voilà, le Créateur Lui-même relève des imperfections jusque chez les anges. Les lecteurs de journaux « mainstream » peuvent y déplorer non seulement des approximations, ou même des erreurs bien sûr, mais aussi de bien mal odorantes fake-news! Dans les colonnes de journaux tels « Le Monde », qui pourtant est vu comme un ange de lumière jusqu’à mettre en place un « décodeur » pour distinguer les bons médias des médiocres, « Le Monde » donc, le 7 juin 2018, explique le terrorisme incendiaire palestinien par « l’occupation israélienne » de Gaza (et Infoequitable). Mais Israël a abandonné aux Palestiniens Gaza en 2005 ! Petite faute d’inattention? Un petit doute m’envahit car à l’occasion, tel le 24 novembre 2017 par exemple,Richard Falk est mis à l’honneur. Pourtant personnage à la marge que le Canada et les États-Unis ont demandé à plusieurs reprises qu’il soit démis de ses fonctions à l’ONU, soulignant le « caractère antisémite (et Monde Diplomatique) » de ses propos. Richard Falk est co-auteur du rapport de l’ESCWA, une agence de l’ONU qui accusait Israël d’avoir instauré un « régime d’apartheid » (voire un État d’apartheid ?).
Le caractère outrancier et mensonger de ce rapport avait provoqué un scandale jusqu’au au sein de l’ONU (qui est loin d’être favorable à Israël). Le secrétaire général de l’organisation internationale, Antonio Guterres, avait exigé et obtenu le retrait du rapport du site web de l’ESCWA. Sa secrétaire exécutive, Rima Khalaf, avait démissionné en signe de protestation, soutenue par les 18 gouvernements arabes qui composent l’ESCWA. Est-ce pour cette raison que « Le Monde » s’est empressé d’offrir une tribune sous forme d’interview à Richard Falk dans laquelle l’ancien rapporteur de l’ONU plaide en faveur du rapport contesté et appelle au boycott d’Israël?
Vous avez dit apartheid ?I
l y a de nombreuses affirmations qu’Israël soit un État d’apartheid. Tous les citoyens de l’État d’Israël bénéficient de la sécurité sociale. Du coup, la population ARABE israélienne a l’espérance de vie la plus élevée et la mortalité infantile la plus basse du monde arabe et musulman.
Les Arabes israéliens du Technion de Haïfa, un des plus prestigieux établissements universitaires du monde, présentent 22% des étudiants, dont la moitié d’étudiantes.
Le juge Georges Karra (arabe) a condamné pour viol l’ancien Président de l’État d’Israël, Moshé Katsav (juif) à sept ans de prison. Ahmed Eid, arabe, est chef du service de chirurgie générale à l’hôpital Hadassah de Jérusalem. Il a effectué la première greffe de foie israélienne réussie. « C’est l’État d’Israël qui m’a fait ce que je suis. Sans la bourse, que j’ai obtenue au lycée et au collège, je n’y serais pas arrivé. (…) J’ai été accueilli à chaque poste que je voulais (…) et je n’ai jamais subi des manifestations de racisme » a déclaré cet homme, né dans une famille de dix enfants dans le village arabe de Daburiya, quand il a été pressenti pour allumer une des torches de la fête de l’Indépendance d’Israël en mai 2017. Ala Wahib, de père syrien et de mère israélienne arabe, vit à Reineh, un village dont 80% des habitants sont musulmans. À 32 ans, c’est l’officier musulman le plus gradé de Tsahal (armée israélienne).
Il y a, en Israël, des Arabes israéliens qui sont ambassadeurs, juges à la Cour suprême, députés, directeurs d’hôpitaux, commandants de l’armée…
Le petit-fils de Mandela s’en mêle
En novembre 2017, le petit-fils de Nelson Mandela a qualifié Israël d’État d’apartheid pire que l’Afrique du sud… sans y avoir mis les pieds. Cela a énervé un député israélien né en Éthiopie (donc noir), Avraham Neguise, Président du Comité de la Knesset pour l’immigration, l’intégration et les affaires de la diaspora et Président de la commission pour les relations entre Israël et les pays africains.
Il a écrit à Mandela junior : « Israël est en réalité le contraire de l’apartheid, c’est une histoire de libération, d’émancipation et d’anticolonisation. (…). Le peuple juif était le colonisé, pas le colonisateur. Les Juifs sont les indigènes, pas les occupants, les libérateurs, pas les conquérants. Comparer Israël, une nation qui a accueilli plus de réfugiés par habitant que n’importe quelle autre dans l’histoire, et où les gens de toutes les religions, ethnies et antécédents peuvent aspirer aux postes les plus élevés, déshonore l’héritage de votre grand-père. »
« Le Monde » serait-il la figure de proue de médias dont la pensée, portée comme un dogme à partir du concept de Bourdieu, légitime le plus faible contre le plus fort?
Selon Nathalie Heinich une certaine gauche est empreinte de bourdieusisme mal digéré, les adversaires sont des ennemis, avec qui l’on ne doit même pas discuter. … à laquelle s’ajoute aujourd’hui une tendance à la censure de tout ce qui ne serait pas conforme à une certaine bien-pensance politique.
À suivre… CR♦
Christian Rayet, mabatim.info