La vie politique est actuellement perturbée en Israël par une série d’articles s’en prenant au Premier ministre, Netaniahou, quand, tous les quelques jours, une nouvelle affaire est lancée. Cette campagne a pour but évident de faire tomber le Premier ministre, qui déplait à une partie de l’establishment, celui de gauche, qui, au grand dam des media, n’est pas parvenu à reprendre le pouvoir des mains de Netaniahou. Alors, pas de problème, on lance une campagne bien orchestrée, et on y arrivera.
Ceci a déjà été le cas avec Ehud Olmert, qui a dû démissionner, et qui a perdu le pouvoir (ainsi que sa liberté, puisqu’il a fini par écoper de la prison également). Alors, puisque cela a marché avec ce dernier, pourquoi ne pas employer le même moyen avec son successeur ?
Il est vrai que le peuple n’est pas d’accord, mais qui l’interroge ? Les élections ? Bon, le peuple a le droit de se tromper, non ?
Cette fois-ci, toutefois, il s’est passé quelque chose de très intéressant avec l’une des dernières attaques contre Netaniahou, prédite comme étant cruciale : voici quelques mois, s’avère-t-il, Netaniahou a rencontré l’un de ses plus grands ennemis de parmi les directeurs de journaux, Nouni Mosès le patron de Yedi’oth A’haronoth. Le sujet : le journal « Israël haYom », lancé par un milliardaire juif américain pour soutenir Netaniahou, doit lancer une édition de fin de semaine avec un magazine en gratuité. Pour Yedi’oth A’haronoth, c’était un projet des plus dangereux, qui risquait de mettre le journal en difficulté. Résultat : la rencontre en question entre Netaniahou et Mosès, durant laquelle ce dernier proposait de changer de ton envers le premier, et le soutiendrait dorénavant, le tout, contre une loi entravant l’existence d’un journal gratuit !
Netaniahou a tranquillement reçu la proposition, a répondu qu’il devait parler avec Sheldon Adelson, son directeur, et l’on verra. Finalement, rien n’est sorti de cette rencontre.
On aura de la sorte prouvé que Netaniahou a accepté un tel marchandage.
Mais surtout, il s’avère donc – ce que les attaquants de Netaniahou semblent de pas avoir prévu – que la presse est pourrie ! N’importe quel journal est donc capable de mener des chantages et de proposer de changer de camp, juste pour ses propres intérêts ! C’est cela, ce qu’on appelle en hébreu « les chiens de garde de la démocratie » ? Au contraire, il s’agit donc, ainsi que cela apparait selon leurs propres dires, de gens de bas niveau, proches de conduites mafieuses.
Comme l’a titré le journal Haaretz, il se peut finalement que Netaniahou se sorte de toute cette campagne en grand gagnant…
C’est, a priori, ce que la majorité des Juifs dans le pays pensent.