La police espagnole a dénombré plus de 10.000 armes, dont des obus et des mitrailleuses anti-aériennes lors de l’inventaire final d’un arsenal destiné «au crime organisé et à des terroristes» saisi en janvier dans le nord du pays, a-t-elle annoncé mardi.
Le communiqué fait le point sur une opération menée en janvier sur laquelle la police avait donné peu de détails. Dans ce texte, la police assure que la saisie découle de l’enquête menée autour de l’attentat contre le musée juif de Bruxelles qui avait fait quatre morts le 24 janvier 2014.
Une « énorme quantité d’armes »
La police affirme avoir eu besoin de plusieurs semaines pour faire l’inventaire de cette «énorme quantité d’armes» dont elle a diffusé des images.
Le groupe qui manipulait ces armes, composé de cinq personnes arrêtées lors de la découverte de l’arsenal, « achetait légalement de l’armement inutilisé, avant de le remonter et de le vendre ensuite au crime organisé et à des organisations terroristes », assure la police espagnole dans un communiqué.
L’attentat contre le Musée juif de Bruxelles aurait été commis selon la justice par un français, Mehdi Nemmouche, interpellé quelques jours plus tard à Marseille, à la descente d’un car. L’arme du suspect, qui n’a pas encore été jugé, avait été retrouvée dans ses effets.
L’enquête sur l’attentat a donc mené jusqu’à ces armuriers, peu regardants sur leur clientèle, basés dans le nord de l’Espagne, sans que la police ne précise si les deux enquêtes étaient liées.
Six perquisitions
Les armes ont été saisies dans trois provinces du nord (Gérone, Biscaye et la Cantabrie) lors de six perquisitions.
Les trafiquants présumés disposaient d’un atelier où ils « réactivaient » les armes acquises, dont plus de 9.000 fusils de type Cetme ayant équipé l’armée espagnole pendant des décennies, mais aussi «près de 400 obus et grenades».
La police affirme également avoir saisi des revolvers et pistolets et des instruments pour falsifier les numéros de série des armes et leur documentation. lesoir.be
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