Voici le premier jour du retour des jeunes à la Yechiva, en Terre sainte !
Quoi de neuf dans ce domaine ?
Enormément de neuf !
Déjà au courant de l’été (pas forcément depuis le début de la saison des études, tout de suite après Pessa’h, ou en tout cas le mois de Nissan, mais souvent plus tardivement, dans certains cas, après Chavou’oth), le principe des « capsouloth » a été mis en place. Ce mot est à comprendre pratiquement comme on l’emploie en français, signifiant là la formation de groupes fermés, faisant tout ensemble, étudiant, mangeant, priant et partageant le même internat, tout en restant fermés sur eux-mêmes, afin d’éviter un contact avec l’extérieur et de ramener des microbes à l’intérieur du groupe. Rentrez chez soi ? Du tout, uniquement à la fin de la période d’étude, de peur d’être atteint à la maison ou dans d’autres lieux par l’épidémie, puis de transmettre cela à l’ensemble du groupe.
Cet été, cela a fonctionné de manière remarquable ! Pratiquement sans écueils, quand tous les jeunes ont étudié avec assiduité, et que personne n’a été contaminé.
Personne ? Pas tout à fait : dans l’une ou l’autre des Yechivoth, pour une raison ou pour une autre, le virus est parvenu à se frayer un chemin, et effectivement celles-ci ont du fermer.
Les groupes, dans les capsules, comptaient 25 jeunes.
Vu le succès de ce système durant l’été, les Yechivoth, avec les dirigeants de ce monde à leur tête, ont décidé de remettre cela : les jeunes seraient donc à la Yechiva pour tout le mois d’Eloul, jusqu’à Yom Kippour, sans pouvoir en sortir. Les groupes, cette fois-ci, comprendraient 50 jeunes, ce qui rend plus facile le travail, car, souvent, c’est la taille des cours dans les Yechivoth elles-mêmes.
Au retour à la Yechiva, cette fois-ci, automatiquement tous les jeunes passent par un test corona, afin d’éviter des surprises. De même, en cas d’infection par la suite, cette fois-ci, une structure d’isolement sous surveillance a été prévue, afin d’éviter que le jeune atteint doive chercher ailleurs où vivre la période où il risque de contaminer des autres. Cela se passe sous contrôle du ministère de la Santé.
En fait, toute cette conduite a été conçue et mise sur pied avec les responsables de ce ministère et le dirigeant de la cellule de lutte contre le corona, d’un côté, et de l’autre, par des responsables mis en place par le monde des Yechivoth, qui ont rendu visite à la plupart des Yechivoth et cherché des solutions locales adaptées à chaque institution, allant parfois jusqu’à envoyer des groupes ailleurs, afin qu’ils puissent trouver des salles et des internats adéquats.
Par exemple, l’une des grandes Yechivoth occupe partiellement l’immense campus de Bayith Végan de Kiriath Noar, qui, pour l’instant, n’est pas occupé par les jeunes habituels.
Et les rabbanim ? Diverses solutions ont été mises sur pied, en particulier le fait qu’ils rentrent dans la salle de cours en dernier, et ressortent en premier, et ne donnent cours que derrière des parois de plastique qui empêche tout contact direct ou toute pollution, d’un côté comme de l’autre.
Beaucoup d’énergie a été utilisée pour arriver à ces résultats, mais il semble bien que dans l’ensemble les jeunes sont présents, et ont fait montre d’une très grande détermination à se remettre à l’étude, malgré les conditions qui peuvent être lourdes peux eux, celles de devoir rester enfermés totalement durant toute cette période.
Il faut espérer que le jeu en vaudra la chandelle, et que tout se passe pour le mieux dans ces institutions, en récompense de ces grands efforts !
« …et ne donnent cours que derrière des parois de plastique qui empêche tout contact direct ou toute pollution, d’un côté comme de l’autre. »
A l’heure où le monde scientifique et médical reconnait la présence et la persistance du virus dans l’air ambiant due à des personnes pouvant parfois être (dixit un médecin) « extrêmement excrétant du virus » il s’agit là d’une vision des choses tout à fait optimiste ou plutôt naïve.
La vraie bonne solution dans l’état actuelle des choses, c’est d’une part le port du masque (= rétention maximale du virus), d’autre part l’aération des locaux (= dilution maximale du virus).
Qui tient à conserver sa santé où celle des autres observera ces règles dans la durée.
Comme dit, tout ceci est fait avec l’accord du ministère…
…Qui n’est pas mieux placé que les scientifiques et médecins en tout genre qui bien qu’ayant été au début et comme tout le monde dans le brouillard, ont une vision un plus émet des choses puisqu’étant sur le terrain. D’autre part, aucune considération politique ne se mêle à leurs analyses et observations.
On a bien vu notamment en France, l’incurie du système politique et sa gestion initiale des choses.
Ministère, certes, mais certainement pas Magistère !