« Il y a des signes que cela s’est produit », a répondu le président iranien lorsqu’on lui a demandé s’il croyait que 6 millions de Juifs avaient été massacrés pendant la Shoah. Lapid a répondu avec des images horribles de l’Holocauste et a écrit: « Quelques signes ».
Hidabrouth – Naama Green
Dans le cercle : le président iranien Ibrahim Raissi (photos : shutterstock)
Le président iranien Ibrahim Raissi a accordé ce soir (lundi) une interview à l’émission « 60 Minutes » du réseau américain CBS, et lors de ses propos, il a émis des doutes quant à la réalité de la Shoah : « Croyez-vous que la Shoah s’est produit ? Que 6 millions de Juifs ont été massacrés ? Si c’est le cas, ils doivent accepter d’être interrogés ».
L’intervieweur a ajouté et demandé s’il pensait qu’Israël avait le droit d’exister, et Raissi a répondu : « Le peuple palestinien est la réalité. C’est le droit des Palestiniens qui ont été expulsés de leurs maisons et de leurs terres. Les Américains soutiennent ce faux régime afin de s’y établir. »
En réponse à ses propos selon lesquels il y a des signes que la Shoah a eu lieu, le Premier ministre Yair Lapid a répondu sur son compte Twitter. Il a téléchargé un certain nombre de photos horribles de l’Holocauste et a tweeté : « Quelques signes… ».
Le président Yitzhak Herzog a également répondu : « M. Raissi, il y a une photo sur mon bureau à Jérusalem. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sur mon bureau se trouve une photo qui secoue tous ceux qui la voient. Elle présente une personne, née à Lodz, prisonnier numéro 55374 de Birkenau Auschwitz ; et avec elle la petite-fille Daniela Har Tzvi. La petite-fille tient la main de sa grand-mère. Le drapeau israélien touche leurs mains »
Le président de Yad Vashem, Danny Dayan, a répondu aux propos de Raissi : « Il y a des signes que le président Raissi est un antisémite ignoble. Ce matin, un événement aura lieu à Yad Vashem pour honorer les membres des témoignages, les survivants qui décrivent leurs expériences à des groupes en Israël et dans le monde… Les propos du président iranien sont infondés, délirants, dangereux et dignes de toute condamnation. Une déclaration antisémite comme celle-ci n’aurait pas dû être dite, et si elle l’était, elle doit se heurter à un mur sous la forme de faits et de témoignages de toute personne morale, qui ne permettra pas le déni ou la déformation de l’histoire. »