C’est ainsi que Levin obtiendra une majorité de droite à la Cour suprême – sans nominations réelles : le ministre de la Justice a déclaré à ses associés que « je n’accélérerai pas la route » vers la nomination des juges par le biais du comité des nominations • Il s’avère que Levin préfère une méthode passive, puisque dans l’année à venir les juges identifiés avec la gauche devraient prendre leur retraite.
JDN
La bataille sur la composition du comité de sélection des juges : Ce soir (mardi) il a été rapporté sur ‘News 12’ pourquoi Yariv Levin, le ministre de la Justice, a exprimé ces derniers jours à ses associés qu’il n’a aucune envie de se précipiter la convocation du comité et la nomination de ses membres. Selon le rapport, Levin veut faire traîner le temps autant que possible puisque dans quatre mois, deux femmes juges considérées comme les plus militantes – c’est-à-dire avec des opinions de gauche – devraient se retirer de la Cour suprême.
Selon le rapport, les deux juges de la Cour suprême qui termineront leurs fonctions à la Haute Cour sont Esther ‘Hayut et Anat Baron. Dans un an, un autre juge considéré comme particulièrement militant, Uzi Fogelman, devrait prendre sa retraite et terminer ses fonctions. Donc, théoriquement, même si le Comité de nomination des juges ne nomme aucun juge et que la coalition ne fera pas avancer la réforme judiciaire entre-temps, le pouvoir des juges de droite à la Haute Cour ne fera que devenir plus fort. C’est la raison pour laquelle Levin exprime à ses associés que « rien ne presse ».
Bien sûr, pour obtenir une majorité de juges de droite à la Haute Cour, il existe un autre moyen que le départ à la retraite des juges de gauche : nommer des juges de droite au sein du Comité des nominations judiciaires, mais Levin a vu les manifestations de gauche ces derniers mois et comprend qu’un changement peut également être opéré avec la méthode dite « d’abstention ». La deuxième option, consistant à nommer des juges de droite à la Haute Cour, est celle envisagée par l’ancienne ministre de la Justice Ayelet Shaked, qui l’a fait par le biais d’un « accord » qu’elle a conclu avec des représentants de l’Association du barreau au sein du comité de sélection des juges.
En attendant, les pourparlers se poursuivent à la résidence du président, tandis que la coalition estime aujourd’hui que malgré toutes les escarmouches publiques avec l’opposition, les pourparlers se termineront par une sorte de compromis forcé avec l’élimination d’une partie de la réforme. Cependant, étant donné qu’à part le député Yair Lapid, aucune partie n’a fixé de date butoir pour la fin des pourparlers, il est possible que la « fumée blanche » dont chaque parti a dit qu’elle sortirait demain des pourparlers jusqu’à ce qu’ils parviennent à des accords – ne fera que d’ici là, Levin ne pourra pas nommer les juges de droite se contentera du départ à la retraite des juges de gauche, et les représentants de la Cour suprême au sein du comité ne pourront pas bénéficier de leur veto permanent.