L’accusation de crimes de guerre portée contre Netanyahou montre que la CPI est illégitime et inadaptée à ses objectifs
par Con Coughlin
Premièrement, la loi interdit à la CPI de poursuivre un pays qui dispose déjà d’un système judiciaire valide. Cette disposition est fondée sur le traité sur lequel la CPI a été fondée.
L’avocat américain de la défense Alan Dershowitz est en train de constituer une « équipe juridique de rêve » pour contester les accusations. Il a souligné que son argumentation se baserait sur l’incompétence de la CPI.
« Nous soutiendrons que la CPI n’a aucune compétence contre Israël, non seulement parce qu’il n’en est pas membre, mais aussi parce que le traité qui a établi cette cour l’empêche d’examiner des affaires contre tout pays doté d’un système judiciaire valide, disposé et capable d’enquêter sur les crimes présumés. Israël a l’un des meilleurs et des plus indépendants systèmes juridiques au monde, un système qui est à la fois disposé et capable d’enquêter sur ses propres dirigeants. Les tribunaux israéliens ont condamné et emprisonné un ancien Premier ministre, un ancien président et plusieurs ministres. Le Hamas n’a pas de tel système judiciaire. »
Les poursuites contre les Israéliens témoignent également de la politisation croissante des principaux organismes internationaux, en particulier ceux associés aux Nations-Unies, qui n’ont aucun intérêt à adopter une approche équilibrée dans leurs relations avec Israël.
En vertu du droit international, Israël a parfaitement le droit de se défendre après l’horrible attaque qu’il a subie aux mains des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023, et cela a constitué la base de l’offensive militaire des Forces de défense israéliennes pour détruire l’infrastructure terroriste et les dirigeants du groupe terroriste à Gaza depuis lors.
Même si le Hamas et ses soutiens iraniens sont incontestablement responsables du déclenchement du conflit à Gaza, des organismes comme la CPI ont choisi de concentrer leurs efforts sur la poursuite des membres du gouvernement israélien en les accusant de crimes de guerre. Ce faisant, l’institution s’est moquée à la fois de l’institution et des lois qu’elle prétend défendre.
Le cynisme époustouflant reflété dans les commentaires d’al-Hayya, dans lesquels il a cherché à justifier le massacre d’innocents pour soutenir le programme politique du Hamas, offre un aperçu rare de l’état d’esprit dépravé de ceux qui sont responsables de la planification et de l’exécution de la pire attaque terroriste de l’histoire d’Israël.
Pourtant, plutôt que de concentrer leurs efforts à s’assurer que tous les auteurs de ces crimes – y compris les dirigeants lâches du Hamas comme al-Hayya qui préfèrent planifier leurs atrocités depuis la sécurité de leur confortable refuge au Qatar ou en Turquie – les organismes institutionnels comme la CPI font d’Israël – la véritable victime de ces terribles événements – le principal centre de leur attention.
Il ne faut pas non plus accorder de crédit à l’al-Hayya, qui prétend que les attentats du 7 octobre rendront le Moyen-Orient plus sûr.
De plus, la crédibilité internationale de la CPI a été encore davantage mise à mal par sa tentative grossière d’établir une équivalence morale entre les actes barbares commis par les terroristes du Hamas le 7 octobre et la réponse militaire ultérieure de l’armée israélienne, même si l’armée israélienne opère sous les auspices du droit international, alors que les terroristes du Hamas ne le font certainement pas.
Des critiques similaires de partialité institutionnelle ont également été formulées à l’encontre de la Cour internationale de justice (CIJ), un autre organe parrainé par l’ONU, qui a adopté une position très partiale contre Israël après que le gouvernement sud-africain, apparemment à la demande de l’Iran, a utilisé l’organe pour accuser Israël d’intention génocidaire dans la conduite de sa campagne militaire à Gaza.
Dans de telles circonstances, porter des accusations de crimes de guerre contre des terroristes morts n’est pas seulement futile, cela montre à quel point la CPI est inapte, en tant qu’organisme international, à statuer sur des questions extrêmement complexes telles que le conflit de Gaza.
Le fait que les mandats d’arrêt émis par la CPI, dont celui émis contre le président russe Vladimir Poutine pour crimes de guerre en Ukraine, soient rarement appliqués ne sera que peu réconfortant pour Israël, même si cela illustre l’impuissance globale de la CPI.
Le président israélien Isaac Herzog a déclaré que cette décision marquait « un jour sombre pour la justice et l’humanité ». Il a ajouté que le Hamas avait « choisi le terrorisme et le mal plutôt que la démocratie et la liberté, et transformé le système judiciaire en bouclier humain pour le Hamas ».
Israël peut également se consoler en sachant que les agissements pervers d’organismes prétendument neutres comme la CPI et la CIJ ne sont pas passés inaperçus auprès des dirigeants mondiaux.
Le président élu américain Donald Trump envisagerait des sanctions contre l’avocat britannique qui aurait persuadé la CPI d’émettre des mandats d’arrêt contre les hauts responsables politiques israéliens.
Le représentant américain Mike Waltz, qui sera le conseiller à la sécurité nationale de Trump, a déclaré que la Cour n’avait « aucune crédibilité » et a promis « une réponse forte au parti pris antisémite de la CPI » lorsque l’administration Trump prendra ses fonctions le 20 janvier.
Une autre option qui devrait être envisagée serait que le nouveau Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) de l’administration Trump détermine si le maintien du financement américain à des organismes tels que l’ONU et ses affiliés, la CPI et la CIJ, qui affichent tous un fort parti pris anti-israélien, est dans l’intérêt de Washington. Il est certain que sans le financement généreux que ces organismes reçoivent des gouvernements occidentaux, leur capacité à poursuivre leur propre programme pervers sera au moins sévèrement limitée.
Con Coughlin est rédacteur en chef de la rubrique Défense et Affaires étrangères du Telegraph et membre éminent du Gatestone Institute.