En 2023, le mouvement Na’hala, qui promeut l’implantation juive à Gaza sous la direction de Daniela Weiss, a vu ses activités s’intensifier grâce à un don exceptionnel de plus de 6,5 millions de shekels. Selon le site Shomarim, cet impressionnant financement proviendrait de Leah Dankner, une millionnaire de 99 ans connue pour ses relations conflictuelles avec sa famille, bien qu’elle reste une figure discrète.
Na’hala se consacre depuis 2005 à la promotion de la colonisation juive sur l’ensemble du territoire israélien, incluant la Judée, la Samarie, le Néguev, la Galilée et Gaza.
Récemment, ses actions ont porté sur la régularisation de l’avant-poste d’Avitar, aujourd’hui reconnu légalement. Suite aux événements du 7 octobre, le mouvement a intensifié ses activités pour restaurer les anciennes colonies juives de Gaza tout en étendant ses projets à l’ensemble de la bande. Des « noyaux de colonies » ont été constitués, et des événements de mobilisation, impliquant des membres de la Knesset et des ministres, ont été organisés près de la frontière.
Dans une interview récente, Weiss a affirmé que son objectif est d’établir des colonies juives sur toute la bande de Gaza, réitérant l’importance d’un plan national pour cette entreprise. Le mouvement aurait commandé 40 caravanes pour concrétiser ce projet ambitieux. Interrogée sur l’origine des financements, Weiss a confirmé qu’un don de 6 millions de shekels avait été reçu à cet effet.
Leah Dankner, bien que peu connue du grand public, appartient à une famille influente en Israël. Née en 1925, elle ne s’est jamais mariée et n’a pas eu d’enfants. Issue d’une fratrie de six, elle est liée à des figures importantes du monde des affaires, notamment Shmuel et Yitzhak Dankner. Pourtant, ses relations avec sa famille ont été tendues, et elle a souvent été décrite comme une personne solitaire et excentrique. Gérant des investissements importants, elle s’est tenue à l’écart des activités familiales, comme l’avait relaté un article de Haaretz il y a une vingtaine d’années.
Malgré son discrédit apparent au sein de la famille Dankner, Leah continue de détenir des actifs dans plusieurs sociétés et reste active dans le domaine des investissements. Installée à Tel Aviv dans un logement protégé, elle a également contribué à diverses causes, parfois loin des enjeux politiques.
Ce don inattendu met en lumière l’impact que des figures discrètes peuvent avoir sur des mouvements controversés. Bien que Leah Dankner n’ait pas répondu aux sollicitations pour commenter cet article, son geste souligne une dynamique complexe entre engagement idéologique et rivalités familiales.
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