Le Liban officiel opte pour la diplomatie, le Hezbollah « prêt à...

Le Liban officiel opte pour la diplomatie, le Hezbollah « prêt à passer à l’acte ».

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Le Liban invite le médiateur US à Beyrouth pour négocier les frontières maritimes avec Israël.

Le Liban redoute une guerre entre Israël et le Hezbollah. Israël a fait de grands exercices de préparation en vue d’une guerre contre le Hezbollah (voir notre article : Tsahal se prépare à une invasion du Liban – VIDÉOS). Le Liban, plongé dans une crise économique sans précédent, redoute cet affrontement qui serait fatal au pays. De son côté le Hezbollah ne cesse de menacer Israël en cas de forage dans les eaux libanaises. Mais Israël n’entend se faire dicter la loi par un mouvement terroriste lui-même aux abois et de plus en plus rejeté par les Libanais.

  • Le Liban a invité le médiateur américain Amos Hochstein afin de poursuivre les négociations sur la démarcation des frontières maritimes avec Israël
  • M. Aoun a demandé lundi au commandement de l’armée libanaise de lui fournir des données officielles détaillées

Le Liban a invité le médiateur américain Amos Hochstein afin de poursuivre les négociations sur la démarcation des frontières maritimes avec Israël. Ce pays frappé par une crise économique et énergétique espère lancer la production de pétrole et de gaz en mer.

Le président libanais, Michel Aoun, a reçu lundi dernier le Premier ministre par intérim, Najib Mikati. Les deux hommes ont dénoncé les travaux entrepris dans la zone maritime contestée du sud du Liban par l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) des hydrocarbures et produits offshore Energean Power. Selon un communiqué publié par le bureau de M. Mikati, les deux responsables «ont discuté des mesures à prendre pour faire face aux tentatives entreprises par Israël pour provoquer des tensions au niveau de la frontière maritime méridionale».

Ils ont «décidé d’entreprendre une série de contacts diplomatiques avec de grandes puissances et les Nations unies afin d’expliquer la position du Liban et d’insister sur son attachement à ses droits et à ses ressources maritimes. Ils ont rappelé que les travaux d’exploration et de forage entrepris par Israël dans les zones contestées constituent un acte d’agression qui compromet la paix et la sécurité internationales». En invitant Hochstein à relancer les négociations, le Liban souhaite «achever les négociations indirectes entre le Liban et Israël sur la délimitation des frontières maritimes et mettre fin à ces négociations dans les plus brefs délais pour prévenir toute escalade qui compromettrait la stabilité de la région».

Selon le journal israélien Haaretz, la compagnie pétrolière gréco-britannique Energean a installé dimanche une foreuse à quelque 80 kilomètres à l’ouest de Haïfa pour entamer les travaux de forage d’ici à trois mois. Selon le même quotidien, Israël voit dans tout dommage causé aux installations de forage privées une «déclaration de guerre». L’arrivée de l’unité flottante dans le champ gazier de Karich, en Israël, a fait ressurgir un sujet de discorde politique au Liban: la démarcation de la frontière maritime méridionale du Liban selon les lignes 29 ou 23.

Ceux qui considèrent la ligne 29 comme ligne de démarcation estiment que la ligne 23 priverait le Liban de 1 430 km² de sa zone maritime. L’adoption de la ligne 29 est défendue par des experts techniques qui font partie de l’armée libanaise ainsi que par des universitaires qui ont réalisé des études juridiques selon lesquelles la démarcation devrait être effectuée en fonction de la ligne 29. Ces études s’appuient sur des recherches effectuées par l’United Kingdom Hydrographic Office pour le compte du gouvernement libanais en 2011.

Mais le décret 6433, publié en 2011, n’a pas été amendé pour intégrer la zone supplémentaire de 1 430 km² située au sud de la ligne 23. Le gouvernement libanais avait transmis le décret aux Nations unies. Dans ce document, il affirmait que les frontières maritimes du Liban se situaient au niveau de la ligne 23. Au mois d’octobre 2020, le Liban et Israël ont mené des négociations de paix indirectes. Le but était de délimiter les frontières maritimes. Israël s’est toutefois empressé de suspendre ces négociations lorsque la délégation libanaise a fait part de ses exigences, contraires au droit international.

À l’époque, la partie israélienne insistait pour que les négociations portent sur une zone de 860 km² située entre la ligne de démarcation établie par Israël au point 1 et celle qui a été fixée par le Liban au point 23, conformément au décret 6433. Dans un entretien accordé à Arab News, la spécialiste du droit Christina Abi Haidar précise que «le Liban a fait preuve de négligence». Elle ajoute: «Le gouvernement de Hassane Diab avait rédigé en 2021 un amendement au décret et avait invité le président Aoun à l’approuver, arguant qu’il s’agissait d’une question urgente».

«Pour des raisons inconnues, M. Aoun n’a toutefois pas donné de réponse. Lors de la formation du gouvernement de Najib Mikati, cette question n’a pas été abordée et voilà où cela nous a menés. La tournure que prennent les événements aujourd’hui n’a rien de surprenant. Nous avons manqué de préserver nos droits, nous les avons plutôt négligés.»
«De nombreuses rumeurs laissent entendre que le président Aoun défend la ligne 23 en échange de la levée des sanctions américaines contre son gendre, Gebran Bassil. Mais cela reste une rumeur. Nous devons maintenant modifier le décret, même s’il a été adopté par un gouvernement intérimaire; il s’agit là d’une urgence. Modifier le décret est possible si on a l’intention de le faire. Nous devons agir.»

«Si le Liban défend ses droits auprès de l’ONU, aucune société de forage n’osera prendre le risque de lancer des travaux d’exploration.» Si Israël entreprend des travaux d’exploration dans le champ gazier de Karich, il adoptera la ligne 29 et mènera donc ses activités dans la zone contestée. À quelques jours des élections législatives, organisées au mois de mai, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a alerté contre l’exploration de gaz dans la zone contestée. «Aucune compagnie n’osera s’aventurer à Karich ou dans toute autre région située dans la zone contestée», a-t-il prévenu.

M. Aoun a demandé lundi au commandement de l’armée libanaise de lui fournir des données officielles détaillées. À son tour, M. Mikati a exhorté «les Nations unies et toutes les parties concernées à intervenir pour contraindre l’ennemi israélien à cesser ses provocations» et a mis en garde «contre les répercussions de tout faux pas avant que le médiateur américain n’achève sa mission, qui revêt désormais un caractère d’urgence».

Tous les regards étaient rivés hier sur le champ gazier de Karich en Méditerranée orientale, après l’arrivée au cours du week-end de l’unité flottante Energean Power de traitement et de stockage des hydrocarbures produits offshore (FPSO). Une unité tout droit venue de Singapour où elle a été spécialement construite pendant un an pour l’exploitation des champs gaziers de Karich et de Tanin situés au large d’Israël. Au Liban, tout le monde a retenu son souffle. Ce développement, qui pourrait constituer un acte d’agression selon Beyrouth, mènera-t-il à une escalade militaire ? Ou l’heure est-elle, toujours, aux négociations ?
Pour le moment, le Liban officiel a opté pour la diplomatie. À travers le président de la République et le Premier ministre sortant, il a réclamé une médiation américaine. De son côté, le Hezbollah a, comme à son habitude, soufflé le chaud et le froid. Tout en se positionnant derrière l’État libanais, il s’est dit « prêt à passer à l’acte ». « Lorsque l’État libanais dira que les Israéliens agressent nos eaux et notre pétrole, nous serons prêts à faire notre part en termes de pression, de dissuasion et d’utilisation des moyens appropriés – y compris la force », a lancé le numéro deux du Hezbollah Naïm Kassem à l’agence Reuters. « Cette affaire nécessite une décision décisive de l’État libanais », a-t-il ajouté, précisant que le Hezbollah « a exhorté le gouvernement à se dépêcher, à se fixer un délai ». Il a également déclaré que son parti agirait « quelles que soient les réponses », même si cela devait conduire à un conflit plus large.

Hochstein invité à Beyrouth

Pour un Liban englué dans ses divisions, qui maintient le flou, se contredit constamment sur ses revendications frontalières maritimes avec son voisin hébreu et n’a pas réussi à officialiser ses ambitions maximalistes, la pilule est difficile à avaler. Car le pays du Cèdre est encore bien loin d’exploiter son gaz offshore, alors que l’État hébreu n’est plus qu’à quelques jours, quelques semaines au pire, d’extraire gaz et pétrole du champ de Karich. Pire encore, les tergiversations libanaises ont entraîné la suspension, il y a plusieurs mois, des négociations indirectes entre Beyrouth et Israël, menées dès 2020 sous la houlette des Nations unies et via une médiation américaine. Dans un communiqué publié hier après-midi, le bureau de presse de M. Mikati a indiqué que ce dernier et le chef de l’État « ont discuté des mesures à prendre pour faire face aux tentatives israéliennes de provoquer des tensions au niveau de la frontière maritime méridionale ». « Le président et le Premier ministre se sont mis d’accord pour inviter l’émissaire américain Amos Hochstein à Beyrouth pour évoquer la poursuite des négociations pour la délimitation de la frontière maritime méridionale et achever cela le plus vite possible afin d’éviter toute escalade qui dessert la stabilité dans la région », ajoute le communiqué. Il indique enfin qu’il « a été décidé d’entreprendre une série de contacts diplomatiques avec de grandes puissances et les Nations unies afin d’expliquer la position du Liban et insister sur son attachement à ses droits et ses ressources maritimes (…) ». Il rappelle également que « les travaux d’exploration et de forage entrepris par Israël dans les zones contestées constituent un acte d’agression qui menace la paix et la sécurité internationales ». Commentant ce dossier, le président du Parlement Nabih Berry, allié chiite du Hezbollah, a lui aussi estimé, dans des propos au quotidien al-Akhbar, que l’émissaire Hochstein « doit se rendre à Beyrouth et mettre un terme aux agissements d’Israël ». « Si Hochstein ne se montre pas coopératif ou n’obtient pas de résultats, le gouvernement libanais doit se réunir et décider à l’unanimité d’amender le décret 6433 et de l’envoyer à l’ONU ».

« Très loin de la réalité »

Mais pour Israël, le champ gazier de Karich se trouve dans « la zone économique exclusive (ZEE) reconnue par l’ONU », a indiqué hier à l’AFP un haut responsable israélien sous couvert d’anonymat. « Les mensonges du Liban qui prétend soudainement qu’il s’agit d’une région contestée peuvent être réfutés (…) par la propre position du Liban dans le passé », a poursuivi le responsable, rappelant que Beyrouth avait reconnu cette région comme étant dans les eaux israéliennes. La ministre israélienne de l’Énergie Karin Elharrar a elle aussi estimé que le récit libanais était « très loin de la réalité », selon des propos rapportés par l’agence Reuters. Interrogée sur la perspective d’une escalade, Mme Elharrar a déclaré : « Nous n’en sommes pas du tout là. Vraiment, le décalage (entre la rhétorique et la réalité) est tel que je ne crois pas qu’ils passeraient à l’action. » « Israël se prépare, (et) je recommande que personne n’essaie de surprendre Israël », a-t-elle ajouté. Même son de cloche du côté du ministre israélien de la Défense Benny Gantz, qui a affirmé que le différend maritime avec le Liban sera résolu via une médiation américaine. Entamés sur base des revendications libanaises officielles enregistrées en 2011 auprès des Nations unies en référence au décret 6433/2011 portant sur une zone de 860 km2 délimitée par la ligne 23, les pourparlers sur la délimitation de la frontière maritime ont été interrompues quand la délégation libanaise de négociateurs, dirigée par le général Bassam Yassine, a annoncé sa volonté de réclamer un droit supplémentaire sur 1 430 km2 limités par la ligne 29, laquelle coupe en deux le champ de Karich. Une revendication qui, pour être officialisée, nécessitait l’amendement du décret 6433, ce qui n’a jamais été fait par les autorités libanaises. En lieu et place, elles se sont contentées d’adresser une missive officielle à l’ONU rappelant que le champ gazier de Karich se trouve dans la zone contestée et que Beyrouth « tient au respect de ses droits sur ses ressources offshore ». « Le Liban demande au Conseil de sécurité de réclamer à Israël de ne pas forer dans les zones controversées, ce qui pourrait constituer une menace pour la sécurité des deux pays », ajoutait le message.
Réagissant hier à ce regain de tensions, le porte-parole des Nations unies Stéphane Dujarric a souligné que « l’ONU s’engage à soutenir les négociations sur la frontière maritime entre le Liban et Israël conformément à la manière dont le demandent les deux parties », selon des propos rapportés par des médias locaux. « Nous encourageons Israël et le Liban à résoudre tout différend à travers le dialogue et les négociations », a-t-il insisté.

Les deux choix du Liban

Dans la journée de dimanche, c’est à qui mieux mieux que Michel Aoun et Najib Mikati se sont fendus de déclarations. Selon un communiqué de Baabda, « les négociations sur la délimitation de la frontière maritime sont toujours en cours, et toute activité ou opération dans la zone contestée constitue une provocation et un acte hostile ». De son côté, le Premier ministre a accusé Israël de chercher à provoquer « une nouvelle crise » avec le Liban en « empiétant sur ses ressources offshore » et en cherchant à « imposer un fait accompli ». En cours de journée, le président Aoun a chargé le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, de lui donner des précisions sur l’emplacement de la plateforme.
« Actuellement, le chef de l’État a demandé au commandement de l’armée de s’assurer de l’emplacement exact de l’unité flottante Energean Power. Il se pourrait fort qu’elle ne se trouve pas dans la zone maritime disputée, ce qui changerait la donne », révèle à L’Orient-Le Jour une source informée proche de Baabda. « Et qui plus est, l’État israélien pourrait commencer par extraire son gaz d’un puits qui n’est pas situé dans la zone controversée, vu que Karich est constitué de plusieurs puits ». « L’important est qu’il n’y ait pas d’extraction dans la zone disputée », souligne encore la source.
Sauf que, pour Charbel Skaff, universitaire et expert dans le dossier du gaz, le positionnement de l’unité d’extraction n’est pas la question. « Il est important de savoir que l’Energean Power est capable d’extraire des hydrocarbures à deux kilomètres de distance, affirme-t-il. La plateforme peut donc procéder à l’extraction de gaz dans la zone controversée, même si elle ne se trouve pas dans cette zone. » D’où la nécessité, estime-t-il, de sortir du flou officiel et d’officialiser la revendication maximaliste libanaise. « Le Liban est face à une alternative : soit il amende le décret 6433, soit il reconnaît que Karich n’est pas sur son territoire maritime », martèle-t-il. Une porte-parole du ministère israélien de l’Énergie a déclaré hier à l’AFP que le forage était terminé depuis des mois et que « le flux de gaz en provenance de Karich devrait commencer en septembre ». Le navire qui est arrivé dimanche sera connecté à Karich via des gazoducs, a-t-elle précisé.

Pas question d’amender le décret 6433

Une chose est sûre aujourd’hui. Le chef de l’État, qui détient le dossier des négociations, n’a pas l’intention d’amender le décret 6433. Et le gouvernement sortant ne devrait pas aller à l’encontre de la décision présidentielle. « La seule ligne enregistrée officiellement auprès de l’ONU est la ligne 23. Quant à la ligne 29, le Liban la considère comme une ligne de négociations », explique la source proche de la présidence. « Baabda se dit d’ailleurs prêt à reprendre les négociations avec l’émissaire américain Amos Hochstein, après lui avoir signifié son refus de la ligne frontalière sinueuse qu’il avait proposée en février dernier », ajoute-t-elle. Cette ligne, dont le point de départ se trouve au large de Naqoura, accorde au Liban une importante partie du champ d’hydrocarbures de Cana et l’autre partie de ce même champ à Israël. Par contre, elle accorde à Israël la totalité du champ de Karich, de même qu’une partie du bloc 8. « Amos Hochstein devrait arriver au Liban dans les deux prochaines semaines », assure dans ce cadre la source précitée.
Sauf que ce « refus » libanais semble n’avoir pas été enregistré par Washington. Il ne s’est pas non plus accompagné de la moindre contre-proposition. « Washington attend toujours la réponse libanaise à la proposition écrite présentée par Amos Hochstein », rappelait Abbas Ibrahim, directeur général de la Sûreté générale, dans l’édition de juin de la revue de la SG à son retour d’un voyage officiel à Washington où il a évoqué, entre autres, le dossier de la frontière maritime. Et sur la position libanaise, le responsable explique que « le Liban considère, en principe, la ligne 29 comme une ligne de négociations » tant que la frontière maritime commune entre le Liban et Israël n’a pas été délimitée. « Tout ce qui se situe à l’intérieur de la ligne 29 est une zone contestée, précise Abbas Ibrahim. L’ennemi n’a donc pas le droit d’extraire du pétrole ni d’agir de quelque façon que ce soit au nord de cette limite. Au cas où il le ferait, il serait en train de porter atteinte à la richesse libanaise en hydrocarbures et, par le fait même, à la souveraineté et aux droits du Liban. »

Un « devoir souverain »

Hier, sur la scène libanaise, le dossier suscitait un tollé. Le chef de l’Église maronite Béchara Raï a estimé que « les autorités libanaises doivent à tout prix poursuivre les négociations et fixer la frontière maritime (du Liban) sans concessions ni surenchères ». Il a également noté que la préservation des droits du Liban est un « devoir souverain qui ne peut faire l’objet de concessions ni être transformé en polémique politique et sectaire ». Les 13 députés libanais issus des mouvements de la contestation élus le 15 mai dernier ont, dans un communiqué commun, lu hier par le député Melhem Khalaf, défendu la ligne 29 et demandé à l’État libanais d’amender le décret 6433. Ils ont aussi appelé à un sit-in populaire à Naqoura, à la frontière avec Israël, samedi prochain. Quant au Courant patriotique libre (CPL) de Gebran Bassil, allié chrétien du Hezbollah, il a dénoncé « une surenchère » au sujet de la délimitation de la frontière maritime et rappelé « avoir mis en garde contre la dangerosité de la situation ». « L’État libanais doit refuser qu’Israël exploite le gaz de Karich avant que le Liban n’assure ses droits sur les blocs méridionaux (…) », a estimé le CPL.
L’escalade verbale est-elle annonciatrice d’une guerre du gaz en Méditerranée ? La question est sur toutes les lèvres, mais demeure sans réponse. « Nous sommes dans la zone orange. Mais la diplomatie se démène », commente une source proche du dossier. « Au cas où une guerre serait déclenchée dans la région, elle ne partirait pas d’un souci de protection de la souveraineté libanaise, estime de son côté Charbel Skaff. Son point de départ serait plutôt les intérêts de l’Iran, mis à mal par le gel du dossier des nouveaux accords de Vienne sur le nucléaire iranien. »

JForum – l’Orient le Jour

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