La situation au Liban s’aggrave de jour en jour, alors que le pays est submergé par la guerre, les violences et la criminalité. Dans le quartier chiite de Dahiya (notre photo), à Beyrouth, de nombreux habitants fuient leurs foyers en raison des attaques israéliennes intensifiées, laissant derrière eux des rues dévastées et un climat d’insécurité croissant. Des scènes de destruction et de chaos se répandent à travers la capitale, où les autorités luttent pour maintenir un semblant d’ordre face à une montée inquiétante des actes criminels.
Avec la guerre en toile de fond, certains profitent de l’effondrement pour piller les maisons abandonnées. Les réseaux sociaux sont inondés d’images choquantes de pilleurs capturés par les forces de sécurité, attachés à des poteaux électriques avec des pancartes portant l’inscription « voleur », une forme d’humiliation publique censée décourager ces actes. La chaîne libanaise MTV a rapporté une augmentation des plaintes concernant la présence d’hommes armés, notamment des membres présumés du Hezbollah, dans des centres d’accueil de personnes déplacées, intensifiant ainsi la peur et l’instabilité dans des zones déjà fragilisées.
Face à ces événements, l’armée libanaise a publié un communiqué dans lequel elle se défend des accusations de certains médias, qui lui reprochent une inaction face aux attaques israéliennes en cours. Elle rappelle son engagement à protéger le pays tout en respectant la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui vise à prévenir une nouvelle escalade avec Israël. « Nous sommes déployés à travers tout le territoire, y compris à la frontière sud, pour assurer la sécurité et soutenir les institutions du pays », souligne l’armée, tout en dénonçant les tentatives de calomnie visant l’institution militaire.
Pour l’heure, la priorité du gouvernement et des forces armées est de préserver la cohésion nationale dans un contexte de crise extrême. Cela inclut non seulement la gestion des conséquences des attaques israéliennes mais aussi le soutien aux citoyens, la prise en charge des déplacés et la poursuite des opérations de sauvetage. Cependant, la capacité de l’État libanais à répondre efficacement à ces défis semble de plus en plus limitée, laissant craindre un effondrement complet du pays si la situation continue à se détériorer à ce rythme.
La population, déjà durement éprouvée par une crise économique sans précédent et une instabilité politique chronique, est aujourd’hui confrontée à une insécurité grandissante qui menace de faire sombrer encore davantage le pays dans le chaos.
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