Le Hezbollah reste un acteur majeur et menaçant

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Le Hezbollah : une menace persistante à la frontière nord d’Israël

Le Hezbollah a récemment intensifié ses actions près de la frontière israélienne, ciblant non seulement des zones proches mais également des positions de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Cette stratégie met en lumière une volonté claire de maintenir une présence menaçante à proximité immédiate du territoire israélien, malgré les efforts internationaux pour stabiliser la région.

Le 19 novembre, plusieurs roquettes ont été tirées depuis le sud du Liban, notamment des zones comme Maaliyeh et Dayr Aaames. Ces tirs ont touché des postes de la FINUL, selon l’armée israélienne. Bien que certaines roquettes aient visé des zones à l’intérieur du Liban, leur proximité avec Israël témoigne d’une intention stratégique : maintenir une pression constante à quelques kilomètres seulement de la frontière nord.

Les zones de lancement, habituellement des lieux de détente et de tourisme, ont été transformées en plateformes militaires par le Hezbollah. Ces sites, situés à environ 10 kilomètres de la frontière israélienne, permettent au groupe de conserver une présence offensive, tout en minimisant les risques d’interception immédiate.

Le Hezbollah utilise des lance-roquettes mobiles capables de tirer simultanément des dizaines de projectiles. Ces équipements, souvent transportés dans des véhicules civils ou dissimulés dans des endroits stratégiques comme des bosquets ou des structures abandonnées, rendent leur détection difficile. Selon les observations de Tsahal, de nombreux lanceurs sont laissés en place, chargés et prêts à être utilisés à tout moment.

Malgré des pertes estimées entre 1 000 et 2 000 combattants et une destruction importante de ses stocks d’armement, le Hezbollah dispose encore de dizaines de milliers de roquettes. Ces chiffres dépassent largement son arsenal de 2006, rendant la menace actuelle plus importante qu’à l’époque.

La FINUL, initialement déployée pour maintenir la paix au sud du Liban, peine à remplir son mandat. Ses déclarations évitent souvent de pointer directement le Hezbollah, le qualifiant de « groupe armé » ou d’« acteur non étatique ». Cette absence de responsabilité explicite a permis au Hezbollah de se renforcer et de conserver le contrôle des zones situées au sud du fleuve Litani, malgré les termes de la résolution 1701 des Nations Unies.

Les négociations menées par des acteurs internationaux, notamment les États-Unis, visent à instaurer un cessez-le-feu. Cependant, ces pourparlers excluent souvent toute mention explicite du Hezbollah, favorisant ainsi le statu quo. Pendant ce temps, le groupe continue d’utiliser les zones frontalières pour maintenir une pression militaire et politique sur Israël.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a récemment réaffirmé que la protection des citoyens israéliens reste une priorité absolue. Il a souligné la nécessité pour Tsahal de conserver ses capacités de renseignement et son droit d’intervenir contre les menaces du Hezbollah.

L’absence de contrôle effectif sur les activités du Hezbollah pose la question de la durabilité de tout cessez-le-feu. Si la communauté internationale ne renforce pas le mandat de la FINUL et n’impose pas de contraintes au Hezbollah, ce dernier continuera de renforcer sa présence dans la région, compromettant toute stabilité à long terme.

Les tirs de roquettes du 19 novembre illustrent une réalité inquiétante : le Hezbollah reste un acteur majeur et menaçant au sud du Liban. Sa capacité à opérer librement à proximité de la frontière israélienne est facilitée par l’inaction internationale et les limites des mécanismes actuels. Tant que cette situation persistera, les risques d’escalade resteront élevés, menaçant la sécurité de la région et des civils des deux côtés de la frontière.

Jforum.fr

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