Le Hezbollah évite les bombes en battant pavillon russe

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Marc – JForum

“Le Hezbollah évite les bombes israéliennes en Syrie en battant pavillon russe”
Moscou estime que le Kremlin a signé un accord avec Téhéran, qui protège pleinement les alliés iraniens.
Moscou autorise les combattants du Hezbollah et d’autres groupes chiites pro-iraniens opérant en Syrie à porter des drapeaux russes afin de les protéger des frappes aériennes israéliennes, a rapporté mercredi le journal russe Kommersant.

Le reportage fait suite à une rebuffade russe, au début de la semaine, vis-à-vis des responsables de l’armée israélienne, Moscou semblant réticent à apaiser sa colère, suite à la perte de l’un de ses avions lors d’un raid lancé par l’IAF en Syrie le 17 septembre. L’avion a été abattu par des missiles syriens visant les Israéliens, mais Moscou insiste sur le fait que Jérusalem n’a pas prévenu suffisamment tôt de sa frappe pour permettre à son avion de se mettre en sécurité.

Des drapeaux russes ont récemment été aperçus près de l’aéroport militaire de la ville syrienne de Hama, où des installations iraniennes ont déjà été attaquées par l’IAF. Les drapeaux flottaient également dans les villes de Homs et Idlib, ainsi que dans le désert syrien.

Selon le chef de l’opposition syrienne, le colonel Petach Hasson, les Iraniens ont promis de se coordonner avec le quartier général syrien de l’armée russe à Latakiah en échange de la protection des milices chiites alliées à l’Iran et opérant dans ce pays déchiré par la guerre.

L’unité du porte-parole de Tsahal a refusé de commenter le rapport russe.

Le ministère russe de la Défense avait rejeté les conclusions israéliennes et avait insisté sur le fait qu’Israël assumait la responsabilité du crash de l’avion, et toutes les tentatives du gouvernement israélien de se réconcilier avec les Russes étaient rejetées.

Au cours des deux dernières semaines, le bureau du Premier ministre à Jérusalem a déployé des efforts acharnés pour amener ses homologues russes à accepter d’accueillir la délégation israélienne, dirigée par le chef de la direction des opérations de Tsahal, le général major Aharon Haliva. Après la réunion à Moscou, les Russes ont publié une brève déclaration soulignant qu’aucun accord concret n’avait été convenu, si ce n’était que les deux parties poursuivraient leurs discussions sur la coordination sécuritaire en Syrie.

L’accueil froid de Poutine

Bien que le président russe Vladimir Poutine ait cédé à la pression exercée par le Premier ministre Benjamin Netanyahou pour qu’il reçoive la délégation israélienne, les Russes n’avaient pas l’intention de résoudre la crise à propos du crash de l’avion, comme en témoigne le fait que Haliva n’a pas rencontré son homologue russe. Au lieu de cela, Haliva a été jumelé à l’adjoint de son homologue, le général Vasily Trushin, qui est sur le point de terminer son mandat et qui n’est pas réellement impliqué dans la crise syrienne.

“Trushin est le seul en contact régulier avec Israël”, a déclaré un haut responsable militaire israélien.

Et les Russes sont catégoriques dans leur refus de parvenir à un accord avec Israël sur la question.

“Notre position reste inchangée. Les dégâts chaotiques causés à l’infrastructure syrienne par l’IAF, sous le prétexte d’une menace iranienne, nous sont inacceptables”, a déclaré un haut responsable du ministère russe de la Défense avant la réunion de mardi.

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