Le quotidien français, Libération, publie une enquête sur les tunnels du Hezbollah. D’après les informations rapportées, l’organisation terroriste creuserait des tunnels depuis les années 80 avec l’aide de la Corée du Nord.

Les travaux ont commencé dans les années 80 et se sont accélérés dans les années 90.

D’après Libération, le Hezbollah a creusé des centaines de kilomètres de tunnels, d’une profondeur de 40 à 80 mètres, avec l’aide de la technologie nord-coréenne. Toujours selon cette enquête, les tunnels sont plus sophistiqués et plus dangereux que ceux de Gaza, et l’explosion de certains tunnels pourrait provoquer un tremblement de terre ou des glissements de terrain.

Israël aurait lancé des bombes au phosphore au Sud Liban après le 7 octobre pour détruire la végétation et découvrir les entrées de ces tunnels. Douze ont été trouvées et détruites.

Une source militaire israélienne a déclaré au quotidien français que Tsahal utilise des détecteurs de mouvement, des fibres optiques liées au réseau 4G, des robots, des drones, ainsi que des sources d’informations, pour cartographier le réseau de tunnels.

Tal Barry, chef du département de recherche du Centre de recherche sur les défis de sécurité israéliens d’Alma, a déclaré au journal “Times of Israel” en janvier de cette année qu’ils avaient découvert des entreprises civiles qui prétendaient avoir une activité dans l’agriculture et la construction pour la communauté chiite du sud Liban, sous la supervision d’une société appelée « Jihad Binui ». Ces tunnels ont été creusés manuellement par les hommes du Hezbollah, à l’aide de marteaux pneumatiques ou d’équipements hydrauliques, plus silencieux.

On estime que chaque ouvrier peut creuser environ 15 mètres par mois. L’organisation environnementale libanaise « Verts sans frontières » est même entrée sur la liste des sanctions américaines, accusée d’avoir « couvert » le creusement d’entrepôts souterrains et de tunnels pour stocker des munitions. Le rapport sur les tunnels avait déjà été publié par Alma en 2021. Le rapport indique que certains tunnels traversent des points stratégiques du sud du Liban et les relient à Beyrouth et à Bekaa.

La longueur des tunnels est estimée à des centaines de kilomètres et la longueur de l’un des plus grands d’entre eux est de 45 km. Certains tunnels sont très étroits et sont destinés à l’infiltration de terroristes en Israël, tandis que d’autres sont plus larges et sont destinés à stocker des batteries de missiles balistiques iraniens du type “Fateh 110”. Dans un rapport publié cette année, le Centre Alma a fait état de tunnels remplis de matériel explosif creusés sous des points stratégiques, laissés scellés inutilisés pendant plusieurs années, la détonation peut provoquer des tremblements de terre et des chutes de pierres, une tactique connue depuis la Première Guerre mondiale.