Le Hezbollah a demandé à l’Iran d’attaquer Israël

25 septembre 2024

Le Hezbollah a demandé à l’Iran d’attaquer Israël, mais cela lui a été refusé

Ces derniers jours, le Hezbollah a sollicité l’aide de l’Iran pour lancer une attaque directe contre Israël, alors que les affrontements entre les deux camps s’intensifient. Néanmoins, l’Iran a refusé d’intervenir militairement à ce stade, selon des informations rapportées par Axios, s’appuyant sur des sources israéliennes et sur un diplomate occidental.

Une attaque iranienne contre Israël aurait des conséquences considérables pour la stabilité de la région, notamment en entraînant une réponse militaire des États-Unis. Cependant, Téhéran, par l’intermédiaire de ses dirigeants, a jugé que le contexte actuel n’était pas favorable à une telle escalade. Masoud Pezeshkian, le président iranien, a réaffirmé lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York que l’Iran ne souhaitait pas se laisser piéger dans une guerre plus vaste orchestrée par Israël. Son discours souligne une volonté d’éviter une confrontation directe malgré la pression exercée par ses alliés, en particulier le Hezbollah.

Les combats entre Israël et le Hezbollah atteignent une intensité rarement observée depuis la guerre de 2006. Les bombardements israéliens ont provoqué de lourdes pertes humaines au Liban, y compris parmi la population civile, poussant des milliers de personnes à fuir le sud du pays. Le Hezbollah, pour sa part, a lancé des roquettes et des drones sur Israël, notamment dans la région de Haïfa. Bien que la majorité des missiles aient été interceptés par les systèmes de défense israéliens, plusieurs personnes ont été blessées.

Mardi dernier, une frappe aérienne israélienne à Beyrouth a éliminé Ibrahim Qabisi, chef des forces de missiles et de roquettes du Hezbollah, ainsi que plusieurs autres personnes, aggravant les pertes déjà lourdes subies par le groupe libanais. D’un autre côté, Israël affirme avoir neutralisé une part importante de l’arsenal de roquettes et de missiles du Hezbollah.

Malgré l’élimination par Israël d’Ismail Haniyeh, haut dirigeant du Hamas, à Téhéran il y a deux mois, l’Iran n’a toujours pas riposté de manière significative. Ce silence est surprenant, étant donné les promesses iraniennes de vengeance à l’époque. Selon des responsables israéliens et américains, les discussions récentes entre le Hezbollah et Téhéran n’ont pas abouti à un engagement militaire iranien, en raison des réserves exprimées par l’Iran sur la situation actuelle.

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a abordé avec son homologue israélien, Yoav Galant, le risque d’une intervention iranienne directe. Le Pentagone reste vigilant, avec la volonté de protéger ses forces dans la région tout en dissuadant tout acteur régional d’amplifier le conflit.

Pezeshkian a réaffirmé, lors d’une interview avec CNN, que l’Iran ne souhaite pas voir le Liban se transformer en un autre Gaza, bien qu’il ait assuré continuer à soutenir le Hezbollah. Il a ajouté que ce dernier ne pouvait pas lutter seul contre Israël, un pays soutenu militairement et politiquement par l’Occident.

En conclusion, malgré les lourdes pertes du Hezbollah et l’intensification des combats, l’Iran a choisi de ne pas intervenir directement, adoptant une posture stratégique plus prudente. La situation demeure néanmoins volatile, avec des implications géopolitiques majeures pour l’ensemble du Moyen-Orient.