Le Hamas rejette l’offre de libération des otages et de cessez-le-feu

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Malgré les affirmations américaines selon lesquelles les négociations sur la libération « définitive » des otages et l’accord de cessez-le-feu à Doha au Qatar « semblent positives », l’organisation terroriste Hamas a rejeté vendredi la dernière proposition acceptée par Israël avec les médiateurs qatariens, égyptiens et américains.

Néanmoins, le bureau du Premier ministre israélien (PMO) a déclaré dans un communiqué samedi soir que l’équipe de négociation d’Israël « a exprimé au Premier ministre un optimisme prudent quant à la possibilité de progrès sur l’accord, conformément à la proposition américaine mise à jour (basée sur le cadre du 27 mai), y compris des éléments acceptables pour Israël ».

« On espère que la forte pression exercée sur le Hamas par les États-Unis et les médiateurs permettra de faire disparaître son opposition à la proposition américaine et de mener à une percée dans les négociations. »

Le président Joe Biden a également fait part de son optimisme dans un communiqué de la Maison Blanche : « J’ai parlé avec le dirigeant du Qatar et le président égyptien des grands progrès réalisés dans les négociations de Doha au cours des deux derniers jours. Je suis optimiste quant à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. Nous avons une opportunité », a-t-il déclaré.

Cependant, un haut responsable du Hamas, Sami Abu Zahari, s’est montré beaucoup plus franc, déclarant sans détour dans une déclaration à l’agence de presse AFP que les propos du président selon lesquels « nous sommes proches d’un accord de cessez-le-feu sont une illusion ».

Le Hamas a toujours rejeté tous les accords proposés depuis la libération initiale des otages et la suspension des hostilités en novembre dernier. Au cours de cette semaine, Israël a libéré trois prisonniers terroristes incarcérés pour chaque otage libéré de la captivité du Hamas, mais a violé l’accord le huitième jour et a rejeté toutes les propositions depuis. Sur les 115 otages toujours détenus par le groupe terroriste, les services de renseignements estiment discrètement que seuls 33 sont encore en vie.

En début de semaine, une délégation israélienne a été envoyée à Doha par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour deux jours de discussions (jeudi et vendredi) avec le Premier ministre qatari, le chef des services de renseignements égyptiens et le chef de la CIA Bill Burns. La délégation israélienne comprenait le chef du Mossad David Barnea, le chef du Shin Bet Ronen Bar, le général de division de l’armée israélienne Nitzan Alon (réserviste) et le conseiller politique de Netanyahu Ophir Falk.

Le Hamas a refusé de participer aux négociations et a immédiatement rejeté vendredi l’accord conclu entre Israël et les médiateurs.

« Le mouvement n’acceptera rien de moins que le retour naturel des personnes déplacées et un échange de prisonniers sans les conditions de l’occupation », a déclaré à l’AFP une source haut placée du Hamas.

« La délégation de l’occupation a posé de nouvelles conditions dans le cadre de sa stratégie visant à entraver le processus. Parmi les conditions d’obstruction de l’occupation figure l’insistance à maintenir les forces militaires dans le « corridor de Philadelphie ».

« Une autre condition obstructive de l’occupation est la revendication du droit de veto sur les noms des prisonniers et d’exiler certains prisonniers hors de Palestine », a ajouté la source.

La chaîne de télévision Al-Aqsa a également rapporté que le groupe terroriste a affirmé que la proposition en discussion « ne correspond pas au plafond présenté ».

« Nous rejetons les politiques d’obstruction qui ne servent que les intérêts de l’ennemi et qui sont pratiquées au prix du sang de notre peuple palestinien », a déclaré le porte-parole du Hamas, Jihad Taha, au média.

« Tout accord doit aboutir à un cessez-le-feu global, à un retrait complet de Gaza, au retour des personnes déplacées et à la reconstruction, ainsi qu’à un accord d’échange de prisonniers », a déclaré Hussam Badran, chef du Bureau des relations nationales du Hamas, dans un communiqué séparé.

Le Hamas continue d’accuser Netanyahou d’avoir ajouté des conditions à la proposition dans le but de saboter un accord – une accusation que le Premier ministre israélien a démentie à plusieurs reprises.

« L’accusation selon laquelle le Premier ministre Netanyahu aurait ajouté de nouvelles conditions à la proposition du 27 mai est fausse », a déclaré son bureau en réponse à un article du New York Times publié plus tôt cette semaine.

« La lettre du Premier ministre Netanyahou du 27 juillet n’introduit pas de conditions supplémentaires et ne contredit ni ne remet certainement pas en cause la proposition du 27 mai. En fait, c’est le Hamas qui a exigé 29 modifications à la proposition du 27 mai, ce que le Premier ministre a refusé de faire. »

Israël exige la libération immédiate et la liste de tous les otages encore en vie dans la première phase de tout accord. En outre, Israël insiste sur le maintien de la présence de Tsahal dans les corridors Philadelphie et Netazarim, tous deux utilisés par le Hamas pour importer et transporter des armes depuis l’Iran. En outre, Israël se réserve le droit de contrôler ceux qui retournent dans le nord de Gaza pour s’assurer qu’il n’y a pas de terroristes parmi eux.

Israël s’est engagé à empêcher l’organisation terroriste de se réinstaller où que ce soit dans l’enclave. Le Hamas a reconstruit des centres de commandement et de contrôle militaires dans presque tous les endroits évacués par l’armée israélienne à Gaza depuis le début de la guerre du 7 octobre.

On pense également que le « leader absolu » du Hamas, Yahya Sinwar, qui se cache dans un tunnel sous les rues de Gaza, retient autour de lui des prisonniers israéliens comme une « assurance-vie ».

JForum.fr avec  www.jewishpress.com

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