Le Hamas en détresse car la reconstruction sera impossible

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Le Hamas en détresse : une reconstruction impossible sans l’aide de l’Autorité palestinienne

Plus d’un an après le début de la guerre qui a suivi le massacre perpétré par le Hamas dans l’Enveloppe de Gaza, l’organisation terroriste se retrouve dans une situation critique. Selon Ehud Yaari, commentateur de News 12, le Hamas est confronté à des défis insurmontables, notamment en ce qui concerne la reconstruction de la bande de Gaza. Cette détresse pourrait forcer l’organisation à faire appel à l’Autorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas (Abou Mazen), bien que ce dernier pose des conditions strictes pour son retour à Gaza.

Une situation désespérée pour le Hamas

Ehud Yaari a souligné que les médias sous-estiment largement l’ampleur de la détresse dans laquelle se trouve le Hamas. « Nous n’évaluons pas correctement à quel point le Hamas se sent en difficulté en ce moment », a-t-il déclaré. L’organisation terroriste reconnaît elle-même que la reconstruction de Gaza dépasse ses capacités. Selon les estimations du Hamas, 60 % des infrastructures de la bande de Gaza ont été détruites, et le coût de la reconstruction s’élèverait à au moins 18,5 milliards de dollars, un projet qui nécessiterait au moins cinq ans.

Ces chiffres astronomiques mettent en lumière l’ampleur des dégâts causés par le conflit et la quasi-impossibilité pour le Hamas de relever seul ce défi. L’organisation, déjà affaiblie sur le plan militaire et économique, semble réaliser qu’elle ne pourra pas se passer d’une aide extérieure pour reconstruire Gaza.

Abou Mazen en position de force
Dans ce contexte, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, se sent en position de force. « Abou Mazen a le sentiment d’être au sommet de sa forme et qu’ils ont besoin de lui », a expliqué Ehud Yaari. Le Hamas comprend qu’il n’aura probablement pas d’autre choix que de faire appel à l’Autorité palestinienne pour gérer la reconstruction de Gaza. Cependant, Abbas pose une condition non négociable : il refuse de retourner dans la bande de Gaza tant que le Hamas conservera ses armes.

Cette exigence reflète la méfiance historique entre les deux entités palestiniennes. L’Autorité palestinienne, qui contrôle la Cisjordanie, ne souhaite pas partager le pouvoir avec le Hamas à Gaza, surtout si ce dernier conserve sa capacité militaire. Pour Abbas, la présence d’une « arme du Hamas » est incompatible avec la stabilité et la gouvernance qu’il souhaite instaurer.

Un avenir incertain pour Gaza
La situation actuelle place Gaza dans une impasse. D’un côté, le Hamas, affaibli et incapable de financer la reconstruction, doit faire face à la colère d’une population exsangue, privée de logements, d’électricité et d’eau potable. De l’autre, l’Autorité palestinienne, bien que disposée à intervenir, exige le désarmement du Hamas, une condition que l’organisation terroriste n’est pas prête à accepter.

Cette impasse politique et sécuritaire risque de prolonger la souffrance des habitants de Gaza, pris en étau entre deux factions palestiniennes rivales. La communauté internationale, qui pourrait jouer un rôle clé dans la reconstruction, se trouve également confrontée à un dilemme : financer la reconstruction sans renforcer le Hamas ou risquer de laisser Gaza sombrer dans le chaos.

La détresse du Hamas et les conditions posées par Abou Mazen pourraient finalement conduire à une collaboration forcée entre les deux factions palestiniennes. Cependant, cette collaboration reste incertaine, tant les divergences entre le Hamas et l’Autorité palestinienne sont profondes.

En attendant, la population de Gaza continue de payer le prix de ce conflit interminable. La reconstruction de la bande de Gaza, déjà un défi colossal, semble impossible sans une réconciliation politique et une coopération internationale soutenue. Mais dans un contexte marqué par la méfiance et les rivalités, l’espoir d’une solution durable reste ténu.

Jforum.fr

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