Gaza: après la riposte israélienne contre un tir de roquette, le Hamas accuse Israël d' »escalade militaire »
« Des avions de combat ont frappé deux infrastructures terroristes souterraines du Hamas » (armée)
Le Hamas a réagi samedi à la riposte de l’armée israélienne qui a frappé à Gaza deux positions du groupe islamiste en réponse à un tir de roquette depuis le territoire palestinien sur le sud de l’Etat hébreu.
« Les frappes israéliennes à Gaza sont un message d’escalade et d’agression visant à détourner l’attention des actes courageux en Cisjordanie qui ont déstabilisé Israël et aggravé ses crises internes », a dit le Hamas.
Le groupe, au pouvoir dans la bande de Gaza, évoquait l’attentat à la voiture bélier perpétré vendredi en Cisjordanie, ainsi que l’attaque au couteau contre un policier israélien jeudi à Jérusalem. La semaine dernière, Dvir Sorek, un soldat israélien de 19 ans, a également été poignardé à mort par deux Palestiniens près de l’implantation de Migdal Oz.
Le Hamas a ajouté que « la résistance n’acceptera pas que Gaza devienne le bouc émissaire des crises internes d’Israël », mais n’a pas revendiqué le tir de roquette.
L’armée israélienne a frappé dans la nuit de vendredi à samedi deux positions du Hamas en riposte à un tir de roquette depuis Gaza la veille.
« Des avions de combat ont frappé deux infrastructures terroristes souterraines du Hamas dans le nord et le centre de la bande de Gaza », a déclaré samedi matin un porte-parole de l’armée.
« Israël considère le Hamas comme responsable de tout ce qui se passe à Gaza », a-t-il été ajouté, précisant que « l’organisation terroriste n’a pas encore revendiqué le tir de roquette ».
Selon cette source, le groupe islamiste au pouvoir à Gaza utilise des installations souterraines pour ses salles d’opérations, des centres de lancement de roquettes, ou encore des refuges pour les hauts responsables.
Vendredi soir, l’armée israélienne a annoncé avoir intercepté une roquette tirée depuis Gaza sur le sud de l’Etat hébreu.
Dans un communiqué, elle a affirmé que le projectile avait été intercepté par le système de défense antimissile « Dôme de fer », après que des sirènes ont retenti dans les localités frontalières au territoire palestinien.
Un porte-parole de l’armée a déclaré qu’il s’agissait du premier tir depuis le 12 juillet.
Plus tôt vendredi, près de 5.600 personnes avaient manifesté le long de la frontière, plusieurs lançant des grenades à main et des engins explosifs en direction des soldats et tentant de franchir la barrière de sécurité.
Les militaires ont répondu avec des « moyens de dispersion d’émeute ».