Le Hamas accepterait de laisser Tsahal dans le corridor de Philadelphie

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Un accord temporaire entre le Hamas et Israël : enjeux et perspectives

Un accord inédit semble prendre forme entre le Hamas et Israël, selon des informations récentes rapportées par Haaretz. Le Hamas serait prêt à accepter, sous certaines conditions, la présence temporaire des forces israéliennes dans des zones stratégiques de Gaza, notamment dans le corridor de Philadelphie et l’axe de Netzarim. Cet arrangement viserait à faciliter la libération des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza, mais il demeure conditionnel à la cessation totale des hostilités et au retrait définitif des troupes israéliennes une fois les termes de l’accord respectés.

Les négociations, médiatisées par des acteurs régionaux tels que l’Égypte et le Qatar, révèlent un climat tendu mais marqué par des ouvertures. Le Hamas, tout en acceptant l’idée d’une présence israélienne limitée, exige un calendrier clair pour la fin des opérations militaires israéliennes à Gaza. L’organisation insiste sur le retrait complet des troupes une fois que les conditions de l’accord de libération des otages auront été pleinement exécutées.

Le rôle du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, dans ces négociations, est particulièrement scruté. Des sources palestiniennes au Qatar indiquent que le Hamas reste sceptique quant à la volonté réelle de Netanyahou de conclure rapidement ce conflit. D’après ces sources, Netanyahou chercherait à prolonger les opérations militaires jusqu’à la tenue des élections présidentielles américaines, renforçant ainsi son image sur la scène internationale et locale.

De ce fait, malgré l’ouverture du Hamas à un compromis, Israël maintient une position ferme sur certains aspects de l’accord, notamment la présence de ses troupes dans les zones clés de Philadelphie et Netzarim. Cette position, imposée par Netanyahou malgré les réticences de certains hauts responsables militaires, reflète un enjeu stratégique et politique pour Israël. La ligne dure adoptée par des ministres influents, tels que Bezalel Smotrich, pousse à l’introduction de nouvelles exigences israéliennes, retardant ainsi la conclusion d’un accord qui semblait initialement sur le point d’être finalisé.

Le processus de clarification des demandes israéliennes a duré plusieurs mois. En mai, lors d’un premier accord de principe, Israël était favorable à un retrait total de ses troupes de Gaza. Mais à la vue des concessions faites par le Hamas, certaines voix au sein du gouvernement israélien, notamment celle de Smotrich, ont estimé qu’Israël n’exerçait pas suffisamment de pression. Cela a entraîné l’introduction de nouvelles conditions en juillet, relançant les négociations et exacerbant les tensions.

Le corridor de Philadelphie, une zone stratégique à la frontière entre Gaza et l’Égypte, est un point de discorde majeur. Bien que les experts militaires israéliens ne considèrent pas cette zone comme cruciale pour la sécurité d’Israël, Netanyahou et d’autres responsables politiques insistent sur son importance. Le maintien des troupes israéliennes dans ce secteur est devenu un symbole de la fermeté israélienne, au détriment, selon certains critiques, de la priorité à accorder à la libération des otages encore retenus à Gaza.

Cet accord temporaire entre le Hamas et Israël, bien que fragile, pourrait marquer un tournant dans la gestion du conflit à Gaza. Cependant, les obstacles politiques et stratégiques demeurent nombreux. Si le Hamas espère une résolution rapide avec la fin des opérations militaires, la position israélienne, plus rigide, pourrait retarder la conclusion d’un accord global. À mesure que les négociations progressent, la communauté internationale observe avec attention l’évolution de ce dialogue délicat, où chaque décision pourrait influencer l’avenir de la région.

Jforum.fr

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