Le Golan quand on a tort et des travers

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Golan.jpgPlus le droit est de travers, plus l’ONU est droit dans ses bottes

Un aspect particulièrement rébarbatif des « disputes territoriales » est celui du droit, que le profane suppose fondé sur des arguties d’experts : pour le lecteur lambda, les jurisprudences, résolutions onusiennes et autres normes internationales, c’est de l’hébreu.

Pourtant, la polémique sur le plateau du Golan, au moment où la bénédiction des États-Unis acte son annexion trentenaire par Israël, contrevient à la règle : elle lève d’intéressants lièvres et démontre, s’il en était besoin, que le « U » de ONU est l’initiale de Ubu.

L’unanimité des chancelleries à s’indigner de la prise de position américaine ne surprendra que les adeptes décérébrés des Protocoles des Sages de Sion. Plus le reste du monde s’oppose à l’État juif et plus ils sont convaincus qu’il est tout-puissant et manipule toute la planète (soit 99,9% de la population mondiale, puisque ses 8 millions de citoyens en représentent à peu près 0,1%).

À l’inverse, tout observateur de la vie diplomatique internationale remarquera, dans ce énième épisode de la Guerre des Gogoles, le même deux poids-deux mesures qui s’applique dès lors qu’Israël intervient dans une équation.

Un aspect doit quand même faire rire les observateurs objectifs, s’ils existent : les arguments des anti-israéliens s’appuient sur des « normes internationales » qui ont statut d’Évangiles, mais qui se contredisent les unes les autres, tout en démontrant, au bout du compte, l’inanité des revendications territoriales palestiniennes plutôt que l’illégalité de la réaction défensive de l’État hébreu.

De l’ambiguïté comme fonds de commerce

Si la profession des avocats est aussi florissante, c’est parce que le droit n’est pas une science dure, mais un corpus de réglementations codifiant le « vivre-ensemble », dont chaque situation et chaque sanction est sujette à interprétations. Le « droit international » (si tant est qu’on puisse qualifier ainsi l’assemblée des 195 membres de l’ONU, dont seulement 19 souscrivent aux critères des « démocraties de plein droit »), le droit international, donc, n’est qu’un outil utilisé par les uns et les autres au service de politiques successives et parfois contradictoires. Les États tordent la forme des lois qu’ils ont eux-mêmes votées, afin de justifier un fond blanc à l’instant T et noir la minute suivante. Autant dire qu’ils ne considèrent pas ce fond comme buriné dans le marbre…

Ainsi, l’annexion du Golan par Israël, qui date de 1981, et la reconnaissance du fait par les États-Unis, qui remet le sujet à la Une des protestations internationales, est à la jonction de plusieurs domaines sémantico-juridiques : les frontières, les conflits et les traités.

Dis, Maman, comment naissent les frontières ?

Les frontières sont comme les humains, issues d’un parent 1 et d’un parent 2. Leur naissance est parfois naturelle, avec un papa et une maman, voisins l’un de l’autre, qui décident de convoler en justes noces par un traité, afin de donner naissance à une frontière. Si les parents sont en conflit, ils peuvent se contenter de signer un pacs, qui fera de leur rejeton une simple ligne d’armistice (ayant vocation à devenir une frontière, si affinité ultérieure).

Un pays qui accède à l’indépendance peut, lui, adopter les frontières engendrées par la puissance coloniale qui lui a donné naissance.

Enfin, lorsqu’un pays a recours à une FIV (fécondation in vitro) pour s’accoucher lui-même d’une partition, les lignes de démarcation le séparant de son puîné forment les frontières internationales entre les deux nouveaux pays. C’est ce qui s’est passé, en 1947 pour l’Inde et le Pakistan et c’est ce qui aurait dû suivre le même schéma, un an plus tard, entre Israël et l’État arabe de Palestine, mais les Arabes ayant unilatéralement refusé leur part et ayant attaqué le nouveau-né, les lignes ont bougé en fonction des combats et demeurent, à ce jour, de simples lignes d’armistice.

Dis, Papa, comment les enfants États sont-ils éduqués ?

La loi veut que les frontières soient le ciment et la pierre angulaire des normes internationales. Les États bien élevés ne vont pas mettre leur nez dans les affaires de leurs voisins : le principe de l’indépendance des États est articulé sur le fait que chacun est maître chez soi et que le viol d’une frontière est aux États ce que celui d’une femme est aux individus.

La Charte des Nations Unies stipule, en effet, que « l’un des principaux buts du Nations Unies, et partant du Conseil de sécurité, consiste à développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes. (…) Le paragraphe 4 de l’Article 2 de la Charte interdit la menace ou l’emploi de la force contre la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de tout État. (ONU) »

Les nouvelles techniques de procréation : la GPA (gestation pour autrui)

La diplomatie internationale a conçu par GPA, dans l’utérus des French Doctors, le droit d’ingérence, qui autorise, dans des cas extrêmes, l’intervention d’une force internationale, pour sanctionner un État coupable de génocide en interne ou d’agression à l’encontre d’un de ses voisins.

Ce « droit d’ingérence » est en réalité une motion votée à l’issue d’un colloque international sur le droit et la morale humanitaires, organisé dans une faculté de droit parisienne en 1987. Elle stipule que : « Devraient être reconnus, dans un même document international par tous les États membres de la communauté internationale, à la fois le droit des victimes à l’assistance humanitaire et l’obligation des États d’y apporter leur contribution[1]»

Mais, dans la mesure où c’est l’ONU qui doit organiser les opérations de secours et qu’il y a toujours un membre du Conseil de sécurité pour opposer son veto à la Résolution l’officialisant, on voit des alertes « nombreuses, lancées par des ONG ou par des responsables de l’ONU, sur des situations humanitaires dramatiques. Ni initiative d’ingérence, ni responsabilité de protéger n’ont pourtant semblé soucieuses de répondre aux circonstances, du moins pas avant qu’une vague médiatique ne force les discours et les actes…[2] » C’est ainsi que la Russie protège son allié syrien, qui peut gazer son propre peuple, que la Turquie d’Erdogan peut tranquillement exterminer les Kurdes et que seule l’agression d’Israël à la bordure avec la Bande de Gaza (par un ennemi plus faible que lui, mais beaucoup plus déterminé) suscite une avalanche de résolutions… contre l’agressé, afin de protéger l’agresseur.

C’est bien la preuve que le droit d’ingérence possède une définition fluctuante, dont les termes dépendent de la population qu’il s’agit de secourir : justifié quand il s’agit de protéger des musulmans d’une agression, fût-elle imaginaire, il outrage les bonnes âmes soudain vertueusement procédurières quand l’État Juif est face au risque, revendiqué par son agresseur, d’un deuxième génocide.

Quand Papy ONU se prend les pieds dans son tapis de prière

Le jour même de sa déclaration d’indépendance, Israël fut attaqué par cinq pays arabes voisins. Au terme des combats, un armistice fut signé avec chacun d’entre eux. Dans celui avec la Syrie, on peut lire : « Il est souligné que les arrangements ci-après concernant la ligne de démarcation de l’armistice entre les forces armées israéliennes et syriennes et la zone démilitarisée ne doivent pas être interprétés comme une relation de quelque nature que ce soit avec les arrangements territoriaux ultimes qui concernent les deux parties à cet accord.[3] »

Entre 1948 et 1967, les Syriens postés sur le plateau du Golan disposaient d’une vue imprenable sur les kibboutzim de Galilée situés en contrebas, qu’ils bombardaient quotidiennement, obligeant les habitants juifs à vivre en quasi-permanence dans des abris souterrains. Nulle résolution de l’ONU, nul droit d’ingérence n’a jamais été mobilisé pour leur venir en aide. Lors de la guerre des six-jours, les Israéliens ont conquis le plateau, dont les soldats syriens avaient fui et, à leur arrivée, les soldats de Tsahal ont pu admirer les arcs de triomphe qui attendaient « nos valeureux soldats qui ont exterminé la pourriture juive[4]. »

Malgré les « 3 non de Khartoum » par lesquels la Ligue Arabe interdisait la reconnaissance d’Israël, les négociations avec Israël et la paix avec Israël (Wikipedia), un cessez-le-feu a quand même été signé entre la Syrie et Israël, aux termes duquel ce dernier accepta de revenir sur ses positions de 1967, tandis que la zone évacuée par Tsahal devenait un no man’s land sous le contrôle de la FNUOD, la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement, mise en place par le résolution 350 du Conseil de sécurité.

Les actes, quels qu’ils soient, ne sont pas condamnables, seul Israël l’est

Un accord de paix a été signé, en 1979, entre l’Égypte et Israël, avec une reconnaissance mutuelle et la restitution du Sinaï à l’Égypte. Les Syriens refusant obstinément toute négociation, Israël annexa le plateau du Golan le 14 décembre 1981 (Knesset), ce qui lui valut, évidemment, les foudres onusiennes : la résolution 497 fut votée 72 heures plus tard. Pourtant, cette annexion était accompagnée d’une proposition officielle : « Le gouvernement israélien tient à réaffirmer qu’il est maintenant disposé, comme toujours, à négocier inconditionnellement avec la Syrie et avec ses autres voisins en vue d’une paix durable, conformément aux résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de Sécurité. La loi israélienne qui aura cours sur le plateau du Golan n’empêche ni ne nuit à de telles négociations (Ministère israélien des Affaires Etrangères). »

Mais quand on veut abattre son Juif, on dit qu’il a la rage et on balaie ses bonnes actions sous le bardage de mauvaise foi de l’ONU.

D’ailleurs, quelles normes internationales exactement violait la décision d’annexion des Israéliens et sa reconnaissance par les États-Unis près de quatre décennies plus tard ? Ce n’est précisé dans aucun texte, pour la bonne raison qu’aucune frontière n’existait qui eût pu être considérée comme violée. Seule était dessinée, au stylo vert, une ligne d’armistice : la ligne verte, ainsi nommée pour cette seule raison graphique. Et lorsque l’ONU elle-même « stipule que les États ne peuvent pas utiliser la force pour modifier leurs frontières », si c’était valable contre Israël en 1981, ça l’était également contre la Syrie en 1948 et en 1973 !

« Quelle est la norme universelle », demande pertinemment Shany Mor[5]« hormis la conviction qu’Israël a toujours tort, qui expliquerait pourquoi un tracé de frontières est sacré et un autre est une indignité ? »

Vu de France, Trump ne dit que des c… ou des mensonges

Vu de sa fenêtre à lui, ses décisions sont argumentées : celle de reconnaître, le 25 mars 2019, l’annexion, en 1981, du Golan par Israël était justifiée par le passé, par le présent et par la préservation de l’avenir. Le passé : toutes les agressions subies par Israël de la part de la Syrie quand elle utilisait le plateau du Golan comme base de lancement d’attaques contre lui. Le présent : les bases militaires iraniennes et les milices du Hezbollah installées en Syrie afin de leur faciliter la tâche d’attaquer l’État juif sans répit. La préservation de l’avenir, en fait une répétition de la promesse faite par le Président Gerald Ford à Yitzhak Rabin en 1975 : « Les États-Unis soutiennent la position selon laquelle une paix juste et durable, qui reste notre objectif, doit être acceptable pour les deux parties. Les États-Unis n’ont pas défini de position arrêtée sur les frontières. Si cela se produisait, cela donnerait une grande importance à la position d’Israël selon laquelle tout accord de paix avec la Syrie doit être fondé sur le maintien d’Israël sur les hauteurs du Golan (Jewish Virtual Library). »

Ce ne sont que des arguments rationnels, donc négligeables

Ils n’ont pas vocation à convaincre de la réalité ceux pour qui tout acte de l’État juif est jugé automatiquement illégal, disproportionné, voire les deux. Si l’affaire passait devant le tribunal d’une démocratie, la relaxe d’Israël et des USA serait acquise, car les faits, les traités et les actions des différentes parties démontrent que le droit est dans leur camp.

Mais le tribunal qui juge est celui de militants droits dans leurs bottes, dont la haine tripale se concentre depuis des siècles sur la tête du bouc émissaire préféré des faibles et des ratés. Ils ne le libéreront pas facilement de leur haine ! Pas plus que l’ONU, alias « Droit International », qui se parjure plus vite que son ombre et dont les résolutions impliquant Israël n’ont jamais tenu compte des faits ou de la plus élémentaire vraisemblance.

Cette incrédulité face au réel est une tendance lourde de la génération Twitter. N’importe qui pouvant dire n’importe quoi en 180 caractères, transmis au plus grand nombre, pourquoi un témoin ne convaincrait-il pas ses « followers » qu’il en sait plus sur des événements se déroulant à l’autre bout du monde qu’un témoin direct ? De la même façon, un analphabète peut propager la rumeur qu’il a, vis-à-vis de la physique quantique, un avis plus pertinent qu’un prix Nobel. Et il y aura toujours des neuneus ravis de le soutenir face au « sysssstème ».

Dans une interview récente, le scientifique Jean-Paul Krivine regrettait que « l’expertise scientifique soit aujourd’hui disqualifiée par l’émotion, (…) on est davantage sur le terrain de l’émotion ou de l’indignation que sur celui de l’expertise. (Le Point) »

Ce qui est valable pour la science l’est encore plus pour des sujets où le gris est la couleur dominante et où de nombreux daltoniens se prétendent experts-coloristes.

Justement, au pays des aveugles…

La France a déclaré que « la souveraineté israélienne sur le Golan enfreignait le droit international (France24) » et notre ministre des Affaires étrangères a ajouté que « La France ne reconnaît pas l’annexion par Israël du plateau du Golan et sa reconnaissance – initiée par le président américain Donald Trump – est contraire au droit international, en particulier l’obligation des États de ne pas reconnaître une situation illégale. » Sans préciser quel article du droit est enfreint, ne nous embarrassons pas de détails et réjouissons-nous : nous ne sommes pas seuls dans le camp du bien. Les plus grands démocrates de la planète nous y tiennent compagnie.

Sur le podium, il y a la Russie, grâce au veto de laquelle aucune Résolution onusienne n’est venue condamner Bachar el-Assad, qui peut s’enorgueillir d’un bilan haut de gamme : « Entre 70000 et 200000 personnes ont disparu dans les prisons du régime, au moins 17000 d’entre elles y ont été torturées à mort et plus de 5000 à 13000 autres ont été exécutées par pendaison. La moitié de la population syrienne a été déplacée pendant le conflit, et cinq à six millions de Syriens ont fui le pays, soit le quart de la population (Wikipedia). »

Ex-æquo avec le précédent, l’Iran, un parangon de vertu, de mesure et de retenue, a jugé la déclaration du Président américain « illégale et inacceptable ». L’Iran, lui, respecte strictement la légalité, par exemple les droits de ses citoyens (emprisonnés pour délit d’opinion), de ses citoyennes (condamnées à des coups de bâton et lapidées) et de ses LGBT (jetés depuis les toits des immeubles).

Rien de tout cela n’est pas plus illégal ou inacceptable que de continuer à construire une bombe atomique destinée à « effacer Israël de la carte ». Pour enfoncer le clou, le Président Hassan Rohani a qualifié son homologue américain de « colonialiste » : « À un certain moment de l’Histoire, du temps du colonialisme, certaines puissances coloniales ont fait de telles choses et attribué des parties d’un pays à un autre […] mais cela est sans précédent à notre siècle (Atlantico) ».

Il parle du XXIe siècle, parce qu’au précédent, de 1980 à 1988, la guerre Iran-Irak, motivée par le tracé de la frontière entre les deux pays, a fait plus de 800.000 morts, dont des bataillons d’enfants que les humanistes iraniens faisaient marcher devant les tanks, pour déclencher les mines et épargner ainsi le matériel militaire.

Et la Turquie ! On allait oublier l’envahisseur de Chypre, exterminateur des Kurdes et profanateur d’églises, étourdis que nous sommes ! Erdogan a fait la leçon à Trump : « Sa déclaration a amené le Moyen-Orient au bord d’une nouvelle crise et la légitimation de l’occupation du plateau du Golan ne peut être autorisée. »

Haro sur le sionisme et les peaux de vaches seront bien gardées

Le quotidien allemand Bild, a remarqué qu’au cours de la décennie écoulée, l’Assemblée Générale de l’ONU a voté plus de 500 résolutions anti-israéliennes et zéro contre le Hamas.

Bilan chiffré : en 2014, sur toutes les résolutions dirigées contre un seul pays, 87% visaient Israël. En 2016, il y en a eu 77% et l’année suivante 78%. Côté « Droits de l’homme », c’est moins bien, mais encore spectaculaire : plus de la moitié des résolutions du UNHRC sont votées contre Israël. Heureusement pour le petit État juif, les résolutions du Conseil des Droits de l’homme ne sont pas contraignantes, juste stigmatisantes.

La Chine y a condamné Israël pour « crimes de guerre » le mois dernier (mars 2019). Chez lui, l’Empire du Milieu ne commet pas de crimes de guerre, que des crimes civils : aux Ouïgours du Xinjiang, qui demandent leur indépendance pour une cause religieuse nommée islam, la réponse chinoise a pris la forme de camps de rééducation secrets pour musulmans. En plus des conditions inhumaines et des sévices corporels, les détenus sont forcés à manger du porc et à boire de l’alcool (en chiches quantités : ce n’est pas le Club Med !). « Selon des statistiques officielles, en 2017, une arrestation policière sur cinq en Chine a eu lieu au Xinjiang, qui ne représente pourtant que 1,5 % de la population du pays – et ces chiffres ne prennent pas en compte les envois en ‘’rééducation’’ (Libération). » Réaction du « Droit international » : zéro condamnation à l’Assemblée Générale de l’ONU où la Chine a droit de veto, zéro au UNHRC. Et la rue droitdelhommiste ? Zéro manifestation « Libérez les Ouigours » ou « Chine assassine », zéro appel au boycott de BDS.

Un cerveau et 60 assoces de masos sont dans un bateau

Un journaliste libanais, Nadim Koteich, a osé dire, sur la chaîne libanaise Al-Jadeed News, qu’il soutenait la politique de Netanyahou et de Trump dans leur lutte contre la menace iranienne.

« La politique intérieure de Netanyahou et de Trump me laisse indifférent : je ne suis ni israélien ni américain et ce qui m’intéresse, c’est la sécurité de mon pays. Beyrouth est plus important que Jérusalem ou le plateau du Golan (Memri) ».

Pendant ce temps-là, de courageux militants de BDS tentent de convaincre Madonna de ne pas aller chanter en Israël : Jérusalem et le plateau du Golan comptent beaucoup plus pour eux que Paris et la bombe atomique iranienne ne leur fait pas peur : elle ne vise que les Juifs. C’est beau, la confiance : il ne leur vient même pas à l’idée que les mollahs pourraient mal viser ! Idée ? Vous avez dit « idée » ? Réveillez-vous : on parle de BDS !

Encore plus ahurissant, plus de 60 organisations de libération queers et trans appellent les communautés LGBTQIA du monde entier à boycotter le concours de l’Eurovision 2019 en Israël. Ils condamnent l’utilisation « honteuse » de l’Eurovision par Israël, pour « détourner l’attention de ses crimes de guerre contre les Palestiniens » et qui « poursuit sa stratégie de pinkwashing, l’utilisation cynique des droits des homosexuels afin de détourner et de normaliser l’occupation, la colonisation et l’apartheid israélien (Investigaction) ».

On a très envie de leur donner raison et de les expédier goûter la libération palestinienne à Gaza ou à Ramallah : la satisfaction d’avoir privé l’État juif d’une manifestation culturelle vaut bien 150 coups de bâton et la peine de mort par lapidation, non ? LM♦

Liliane Messika, mabatim.info

[1] Le droit d’ingérence, mutation de l’ordre international, Mario Bettati, Éd. Odile Jacob, 1996.
[2] « Droit d’ingérence » et droit humanitaire : les faux amis, Nathalie Herlemont-Zoritchak (Revue Humanitaire)
[3] Article V de l’accord d’armistice général israélo-syrien (ONU)
[4] Témoignage personnel, arcs de triomphe vus de mes yeux, vus.
Logo Liliane Messika[5] Shany Mor est membre du Hannah Arendt Center au Bard College et du Chaikin Center for Geostrategy de l’Université de Haïfa. Il a été directeur de la politique étrangère à la commission nationale de sécurité israélienne (Tablemag).

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