Le FMI : « Plus d’innovation financière pourrait être bénéfique à Israël ».

Le FMI : « Plus d’innovation financière pourrait être bénéfique à Israël ».

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Le FMI met une bonne note à Israël.

L’actualité étant en ce moment plutôt avare en bonnes nouvelles, on retiendra donc celles du Fonds Monétaire International, en ce qui concerne l’économie israélienne. Pour les analystes du FMI (notre photo : son immeuble central), Israël a « particulièrement bien » géré l’épidémie de Covid, grâce à une campagne de vaccination réussie et un soutien de l’économie par la banque centrale et le gouvernement, que l’organisation internationale qualifie de « rapide et efficace ». En 2021, le PIB israélien a dépassé son niveau d’avant la pandémie de Covid et le rebond a été plus fort que dans d’autres économies développées. Le secteur du high tech a été la locomotive de ce redressement économique et la consommation des ménages a repris.

L’économie israélienne, constate le FMI, se remet rapidement, mais les risques restent importants et les réponses politiques devront s’y adapter. Le Fonds Monétaire regarde notamment du côté de l’inflation, qui va exiger de la vigilance. Ce sont des facteurs mondiaux, mais aussi la reprise de la consommation nationale qui ont entrainé une reprise de l’inflation, même si elle reste dans les limites fixées par la Banque d’Israël, estime le FMI. Le déficit fiscal pour 2021 a été bien plus réduit que ce que l’on redoutait, grâce notamment à de bonnes recettes fiscales et une reprise des marchés. Le chômage a considérablement reculé et les offres d’emploi sont importantes dans tous les secteurs.

Le Fonds Monétaire International estime qu’Israël devrait consolider sa reprise économique en 2022. La croissance israélienne sera soutenue par une forte consommation des ménages, les investissements et les exportations, ce qui devrait permettre à l’inflation de rester là encore dans les limites projetées. Les facteurs de risques n’ont pas disparu pour autant. Sur le plan sanitaire, il existe toujours la possibilité de voir émerger de nouveaux variants du virus, qui pourront affecter la croissance économique. Et les risques géopolitiques inhérents à la région peuvent aussi provoquer une déstabilisation socioéconomique et politique, avertit le FMI. Sans oublier l’évolution des marchés mondiaux et leur influence sur l’économie locale.

Pour aider l’économie israélienne à se renforcer dans les mois à venir, le Fonds Monétaire recommande une politique publique qui se concentre sur les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire et les populations les plus vulnérables. Ce qui signifie repenser une partie des dépenses publiques pour les rediriger en priorité sur les secteurs les plus fragilisés, sachant qu’il faudra de toute façon réduire les dépenses de manière globale. Ce qui pourrait aussi passer par une politique fiscale plus progressive.

Pour le reste, le FMI rejoint les préoccupations de la population israélienne et les priorités gouvernementales sur le coût de la vie, la hausse des prix de l’immobilier et ses répercussions sur l’accès au logement. Le Fonds Monétaire recommande aussi à Israël de combler son retard sur les autres pays de l’OCDE en ce qui concerne ses infrastructures et pour désenclaver sa périphérie.

En tout cas, le FMI constate que le système financier israélien a tenu bon, largement grâce à son conservatisme et son approche du moindre risque. Mais il estime aussi qu’un peu plus de concurrence et d’innovation financière pourraient être bénéfiques à Israël.

Radio J. Pascale Zonszain

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