Le cordon ombilical coupé : la manœuvre dramatique qui pourrait épuiser le Hezbollah

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Maariv

Tsahal intensifie ses opérations dans le sud du Liban, selon une analyse de Tal Bari et Dana Polak de l’institut de recherche « Alma ». Lors de la cinquième semaine de l’offensive, les forces terrestres se concentrent sur la destruction des infrastructures militaires de l’organisation le long de la frontière, tout en menant des frappes aériennes ciblées en profondeur sur le territoire libanais, accompagnées d’avertissements préalables pour la population civile.

Un coup dur a été porté au réseau logistique du Hezbollah le 30 octobre, lorsque des installations de stockage de carburant ont été attaquées dans les complexes de l’unité logistique (4400) à Baalbek. Ces installations servaient à la flotte de véhicules de l’organisation, constituant une artère vitale pour ses infrastructures militaires.

Un succès opérationnel et de renseignement a été enregistré avec l’arrestation du commandant de la zone d’Aita al-Chaab et de plusieurs combattants de l’unité d’élite Radwan, capturés dans une installation souterraine dans le sud du Liban. Leurs interrogatoires ont fourni des informations précieuses sur l’emplacement des dépôts d’armes, des lanceurs de roquettes et des bases de combattants. Parallèlement, lors d’une opération audacieuse dans la ville d’Al-Batrun, à environ 40 kilomètres au nord de Beyrouth, Imad Amahz, un membre clé de l’unité navale du Hezbollah, a été capturé. Il est soupçonné d’être impliqué dans des trafics d’armes par voie maritime.

Un autre coup dur pour le Hezbollah a été la mort de neuf de ses hauts commandants, dont le vice-commandant de l’unité d’élite Radwan, le commandant de la région côtière, ainsi que les chefs des unités d’artillerie et antichar. La perte de ces dirigeants pourrait perturber gravement les capacités de commandement et de contrôle de l’organisation.

Les données du terrain montrent une diminution du nombre d’attaques provenant du Liban, avec 226 incidents cette semaine contre 280 la semaine dernière. Cependant, une tendance inquiétante est observée avec l’extension de la portée des tirs vers des zones peuplées situées entre 5 et 50 kilomètres de la frontière (une augmentation de 18,8 % à 27,4 %). L’organisation continue de s’appuyer principalement sur les tirs de roquettes (179 attaques), tout en augmentant l’utilisation de drones (30 incidents contre 25 la semaine précédente).

Les experts de l’institut soulignent l’importance de maintenir la pression sur les infrastructures civiles qui soutiennent le réseau militaire du Hezbollah, en particulier le réseau de stations-service Al-Amana et les installations logistiques de l’organisation Jihad al-Binaa. Parallèlement, il est crucial de se préparer à empêcher la reconstruction des capacités du Hezbollah après le conflit, en renforçant le contrôle international sur les routes de contrebande terrestres, aériennes et maritimes.

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