Le communiqué nocturne, la crise avec Smotrich, et l’identité des prisonniers

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Depuis hier soir, malgré la joie qui a éclaté en Israël suite à l’annonce de l’accord sur les otages, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a veillé à calmer les esprits, précisant que l’accord n’a pas encore été officiellement signé.

Yoni Gabay | Kikar HaChabbath 

Hier soir, alors que tout Israël célébrait avec les médias l’accord sur les otages, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou a publié un communiqué clarifiant que l’accord n’était pas finalisé.

« Grâce à la position ferme du Premier ministre Netanyahou, le Hamas a reculé sur son exigence de modifier le déploiement des forces sur l’axe de Philadelphie », précisait le communiqué, indiquant qu’un désaccord sur ce sujet avait persisté jusqu’à tard dans la soirée d’hier.

Le porte-parole du Premier ministre a souligné : « Cependant, plusieurs points restent encore en suspens dans le cadre de l’accord, et nous espérons qu’ils seront réglés dans la nuit. »

Plus tard, en l’absence d’une annonce officielle confirmant l’accord, le bureau du Premier ministre a précisé : « Une déclaration officielle du Premier ministre Benjamin Netanyahou sera faite uniquement une fois que les derniers détails de l’accord seront finalisés, ce qui est en cours actuellement. »

Nouvelle crise dans les négociations
Tôt ce matin, vers 3 h 15, le bureau du Premier ministre a alerté sur de nouveaux obstacles. « Le Premier ministre Netanyahou a récemment tenu une conférence téléphonique avec l’équipe de négociation à Doha, qui lui a rapporté des tentatives de dernière minute du Hamas pour revenir sur les accords du 27 mai.

Entre autres, malgré une clause explicite accordant à Israël un droit de veto sur la libération de grands criminels, symboles du terrorisme, le Hamas exige de déterminer leur identité.

Le Premier ministre a instruit l’équipe de négociation de maintenir les accords conclus et de rejeter catégoriquement les tentatives de chantage de dernière minute du Hamas. »

Ce matin, des manchettes affirmaient que « le Hamas revient sur les accords, créant une crise de dernière minute qui empêche la finalisation de l’accord. »

Le point de désaccord porte sur l’identité des prisonniers à libérer. Le Hamas insiste, contrairement à la clause du droit de veto, pour inclure des figures emblématiques du terrorisme, ce qu’Israël refuse catégoriquement.

Le Hamas a réagi ce matin au communiqué du Premier ministre, déclarant : « Le Hamas s’engage à respecter l’accord de cessez-le-feu annoncé par les médiateurs. » Son porte-parole, Sami Abu Zuhri, a ajouté : « L’occupation tente de créer une tension à un moment critique. Nous exigeons qu’elle respecte l’accord. »

Un responsable israélien a affirmé qu’Israël insiste pour maintenir le contrôle de l’axe de Philadelphie.

« Contrairement aux fausses informations, Israël ne se retire pas de l’axe de Philadelphie. Israël y restera durant toute la phase 1, soit 42 jours. Le volume des forces restera le même, mais leur déploiement sera modifié, comprenant des postes, des patrouilles, des observations et un contrôle total sur l’axe. »

Il a également été clarifié qu’Israël ne mettra pas fin à la guerre et ne se retirera pas de cet axe sans que ses objectifs de guerre soient atteints, y compris la chute du régime du Hamas à Gaza.

Une crise surmontable ?
Selon des responsables à Doha, la crise de dernière minute entre Israël et le Hamas est « résoluble ».

Il ne reste plus qu’à attendre pour savoir si cette crise n’est qu’un obstacle mineur que les équipes de négociation pourront surmonter, ou si elle mettra en péril l’accord sur les otages.

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