L’axe chiite accuse les États-Unis et Israël de soutenir l’offensive des rebelles

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Cette fois, le complot est-il réel ? L’axe chiite accuse les États-Unis et Israël de soutenir l’offensive des rebelles – voici leurs « preuves »

Les rebelles syriens ont été qualifiés par les membres de l’axe chiite de « rebelles de Netanyahou », « émissaires de l’entité sioniste » et bien d’autres termes. En Iran, au Liban et en Irak, ces accusations sont courantes. Mais cette fois, le complot semble s’accompagner de « preuves ». Une série de documents et d’images est utilisée pour prétendre que les rebelles sont des agents d’Israël et de l’Occident.

Shamaï Tsouk | Kikar haChabbath

Dans le contexte des avancées significatives des rebelles en Syrie ces derniers jours, l’axe chiite au Moyen-Orient accuse déjà Israël et les États-Unis d’être à l’origine de ces mouvements, tant par le timing que par les directives données aux forces rebelles.

Contrairement à d’autres théories du complot, cette fois, leurs allégations sont étayées par divers arguments et documents qu’ils présentent comme des « preuves ».

Les accusations de l’axe chiite

  1. Coordination des cibles : Selon eux, les zones où opèrent actuellement les rebelles syriens sont les mêmes que celles qui ont été précédemment attaquées par Israël. Parmi ces lieux, on trouve des installations de recherche scientifique à Al-Safirah, au sud-est d’Alep, et à Masyaf, décrites par l’axe chiite comme des « sites de capacités militaires pour la Syrie et la résistance », souvent ciblés par Israël pendant la guerre.
  2. Division stratégique de la Syrie : Israël chercherait, selon eux, à fragmenter la Syrie, notamment en s’assurant que le sud du pays reste sous contrôle pour empêcher le transfert d’armes vers le Liban. L’objectif stratégique inclurait la chute du régime syrien à Homs, l’encerclement de la côte syrienne, et l’accès à Qousseir, un point clé pour l’approvisionnement du Hezbollah au Liban. Ensuite, une avancée le long de la frontière syro-libanaise dans les montagnes du Qalamoun permettrait de contrôler les passages frontaliers et de couper tous les axes d’approvisionnement entre la Syrie et le Liban.

Les « preuves visuelles »

  1. Actes symboliques : Un blogueur irakien a publié une vidéo montrant des rebelles arrachant une photo de la mosquée Al-Aqsa et piétinant un drapeau palestinien, ce qui, selon lui, prouve leur alignement avec Israël.
  2. Profanation religieuse : Une autre vidéo montre un soldat syrien détruisant une mosquée et arrachant une photo du sanctuaire de Kerbala, sacré pour les chiites. Selon les accusations, ces actes démontrent un mépris pour les lieux saints musulmans, incompatible avec les comportements des Syriens musulmans ordinaires, et sont attribués à des « soldats de l’entité sioniste ».
  3. Liens avec les Américains : Une photo prétendument compromettante montre des forces américaines aux côtés de soldats de l’Armée syrienne libre (les rebelles). Bien que cette image date d’il y a deux mois et que son authenticité soit incertaine, elle est utilisée pour affirmer une coopération étroite entre les États-Unis et les rebelles.

Déclaration officielle

Aujourd’hui (dimanche), le Front populaire pour la libération de la Palestine a publié une déclaration affirmant que « l’attaque des gangs terroristes à Alep fait partie d’un plan sioniste et occidental visant à déstabiliser la Syrie et à affaiblir son rôle dans le soutien à la résistance ».

Ils ajoutent : « Nous condamnons fermement l’attaque traîtresse menée par des milices terroristes et leurs alliés armés dans la ville d’Alep, sous la supervision directe de l’entité sioniste et en coordination avec l’administration américaine. Leur objectif est de saper la stabilité, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie, tout en entravant son rôle clé dans le soutien à la résistance en Palestine et au Liban. »

Conclusion

Selon l’axe chiite, l’entité sioniste et ses alliés cherchent, par tous les moyens, à détruire la résistance et son ancrage arabe et régional en plongeant la Syrie dans le chaos. Ces accusations surviennent alors qu’Israël aurait intensifié ses bombardements aux passages frontaliers et à l’intérieur de la Syrie, coïncidant avec l’entrée des milices rebelles dans Alep, perçues comme un outil dans un plan de division stratégique du pays.

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