L’aveu de Bonnet prouve la connivence de l’Etat avec le terrorisme palestinien

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L’aveu de l’ancien chef de la DST, Yves Bonnet, révélé par Le Parisien, est, certes, révoltant et scandaleux, mais il ne peut nous surprendre en analysant la conduite des autorités françaises depuis l’affaire Abou Daoud en passant par la longue liste sinistre des attentats perpétrés en France de 1982 jusqu’à nos jours.

37 ans après, l’ancien patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST) ose dire sans rougir que le « deal verbal » avec Sabri Khalil al-Banna dit Abou Nidal « a marché » puisque, selon lui, « il n’y a plus eu d’attentats à partir de fin 83, en 84 et jusqu’à fin 1985 ».

Yves Bonnet a aussi perdu la mémoire… Rappelons lui, entre autres, l’attentat contre la banque Leumi, boulevard des Capucines, et celui contre Mark & Spencer, boulevard Haussmann…

L’ancien chef de la DST justifie la connivence avec les terroristes palestiniens en précisant que les attentats en Italie ou ailleurs ne le regardaient pas tant qu’il n’y avait rien sur le sol français. Belle solidarité européenne !

L’ancien directeur de la DST, Yves Bonnet, en 2014 (capture d’écran FEMO)

Et alors, si Abou Nidal et ses complices avaient commis des dizaines d’attaques terroristes et notamment contre notre ambassadeur à Londres, Shlomo Argov… Un attentat dans un café du centre-ville de Madrid en tuant 18 innocents et blessant 82 autres… Puis le détournement d’un navire italien, Achille Lauro abattant un passager juif américain paraplégique, puis le jetant à la mer avec son fauteuil roulant… Puis des attentats contre les comptoirs d’El Al dans les aéroports de Rome et de Vienne. 18 morts, 140 blessés… Puis un taxi piégé qui explose au port du Pirée en Grèce faisant neuf morts et plus de 100 blessés… sans oublier le Boeing 747 de la Pan Am qui explose au-dessus de Lockerbie, en Écosse…

Dans l’esprit de Bonnet, l’essentiel est que ces attentats ne soient pas commis sur le sol français… Quelle lâcheté ! Ce manque de courage qui porte à l’hypocrisie.

Le pacte secret conclu lors du premier septennat de François Mitterrand avec Abou Nidal, celui qui fut le plus sanguinaire des terroristes qu’a connu l’Europe et le Moyen-Orient, a été suivi par Jacques Chirac avec le Hezbollah et les Iraniens après une nouvelle vague d’attentats à Paris, et à Beyrouth, le 23 octobre 1983, contre le Drakkar. 58 militaires français y avaient trouvé la mort.

Ces accords conclus avec des organisations terroristes prouvent l’incompétence et le désarroi à combattre le fléau. Une ligne de conduite suivie et appliquée par certains hauts-responsables politiques français.

Cette « collaboration » avec des terroristes notoires tels Abou Daoud, Georges Habache, ou Georges Ibrahim Abdallah, n’a pas arrêté les attentats contre la France depuis cette époque jusqu’à nos jours.

Abou Nidal a fomenté l’attentat du Pan Am 103 au-dessus de Lockerbie (photo Air Accident Investigation Branch)

Les patrons de la DST, tel Yves Bonnet, ne peuvent prendre des décisions sans avoir l’aval du Président de la République. Les services secrets français sont connus depuis la guerre d’Algérie comme étant parmi les meilleurs du monde pour la qualité du Renseignement et leur efficacité, mais ils doivent appliquer à la lettre la politique gouvernementale tracée par le chef de l’Etat.

Aujourd’hui, 37 ans après l’attaque terroriste contre le restaurant Goldenberg, qui a fait six morts et 22 blessés, le président Macron devrait nommer un juge d’instruction pour faire toute la lumière concernant l’aveu du patron de la DST.

Il est révoltant et scandaleux que des terroristes palestiniens pouvaient circuler librement en France avec la « permission » de la police et des services secrets.

Comment pouvoir garantir ainsi la sécurité de la communauté juive hier et d’autant plus aujourd’hui ?

Comment pouvoir faire confiance aux promesses des terroristes de ne pas perpétrer des attentats ? Que pourra dire demain le président Macron après un nouvel attentat ?

Freddy Eytan

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