La grande attaque de drones sur les installations pétrolières saoudiennes a été lancée par des Houthis yéménites… depuis l’Irak
Exclusivité DEBKA:
Samedi le 14 septembre, les rebelles yéménites houthis ont tiré au moins 10 drones contre la plus grande installation pétrolière de Saudi Aramco et le deuxième plus grand champ pétrolier d’Arabie Saoudite. Nos sources signalent qu’ils ont utilisé des bases de milices chiites pro-iraniennes dans le sud de l’Irak, plutôt que de l’autre côté de la frontière yéménite. Des incendies énormes se sont abattus sur Abqaiq, la plus grande usine de stabilisation du pétrole brut au monde dans la province orientale, et sur le champ pétrolifère de Kurais, à environ 60 km au sud-ouest. La société publique Aramco a indiqué que les incendies avaient été maîtrisés.
Des sources de l’industrie pétrolière ont déclaré que les frappes avaient réduit la production de pétrole saoudienne de cinq millions de barils par jour, soit près de la moitié de la production du royaume.
Il ne s’agissait pas seulement de la plus vaste attaque soutenue par l’Iran contre des cibles pétrolières dans le Golfe, depuis le premier round du mois de mai, elle a également ouvert le front de l’Irak à la frontière nord de l’Arabie saoudite en tant que deuxième front actif pour punir les alliés des États-Unis d’avoir sanctionné les exportations de pétrole de Téhéran. La plus grande opération menée par les Houthis contre le royaume pétrolier, portait la signature du commandant suprême du Moyen-Orient et stratège iranien, le chef d’Al Qods, le général Qassem Soleimani. Cela pourrait être perçu comme une réponse de Téhéran aux efforts français visant à organiser une réunion entre le président Donald Trump et le président Hassan Rouhani. Le dirigeant suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, est clairement opposé à cette réunion.
Ce n’est pas la première fois que Soleimani orchestrait une attaque contre l’Arabie saoudite depuis le territoire irakien. Le 15 mai, deux drones explosifs iraniens tirés d’Irak ont endommagé deux stations de pompage situées le long du pipeline Aramco Est-Ouest menant au terminal pétrolier de Yanbu.
Le fait que l’Iran dispose désormais d’une infrastructure logistique en Irak pour lancer de multiples frappes d’UAV armées contre de nombreux points du Moyen-Orient est considéré comme un développement dangereux à Washington et à Jérusalem. Des sources militaires israéliennes ont commenté samedi soir qu’Israël pourrait constater qu’il est devenu une autre cible de cette source. Ils ont noté que, bien que les Saoudiens aient des armes de défense aérienne avancées, les drones à l’offensive sont difficiles à détecter et à intercepter. La réaction du président Trump aux propos du prince héritier saoudien Muhammed bin Salman et à ceux du Premier ministre Binyamin Netanyahu a fait l’objet d’une discussion samedi soir sur la manière de réagir à cette nouvelle menace.