« Pas moins de 41 frappes près de Damas »
L’armée de l’air d’Israël a frappé des radars et des quartiers généraux djihadistes de Jolani à travers la Syrie
Heyl Ha’avir a réalisé la série d’attaques la plus importante et la plus étendue en Syrie depuis plus de deux mois. L’armée israélienne a déclaré avoir attaqué des radars et des équipements de détection dans le sud de la Syrie, ainsi que le quartier général et les sites militaires du régime d’al-Julani. L’objectif : « Eliminer les menaces futures ».
Contexte : Les hordes barbares de Jolani massacrent les Alaouites (entre 1000 et 1500 personnes, dont 973 civils et des anciens de l’armée d’Assad exterminés) et Israël prévient de possibles attaques de la part de terroristes de haut rang du Hamas et du Jihad islamique.
La Syrie comme base arrière d’un Hamas de l’Est et de l’oppression des minorités ?
Tsahal a mené des dizaines d’attaques israéliennes depuis hier soir en Syrie, principalement contre des cibles du régime d’al-Julani – et après le massacre des Alaouites.
L’armée israélienne a rapporté que dans la nuit (entre lundi et mardi) dans le sud de la Syrie, des avions de chasse de l’armée de l’air ont attaqué des radars et des moyens de détection utilisés pour établir une image de renseignement aérien, en plus des quartiers généraux militaires et des sites contenant des armes et du matériel militaire du régime syrien dans le sud de la Syrie. Le communiqué de Tsahal indique que « la présence de ces actifs dans le sud de la Syrie constitue une menace pour l’État d’Israël et les opérations de Tsahal. L’armée de l’air a attaqué ces cibles afin d’éliminer toute menace future. »
Face à Al-Julani, à la Turquie et au Hamas : Israël tente de façonner une nouvelle réalité en Syrie
Hier soir, des informations ont fait état en Syrie d’attaques contre les villes de Sa’sa et Qatna dans l’arrière-pays de Damas, contre d’anciens postes militaires dans la région de Deraa, ainsi que d’attaques dans la campagne de Quneitra, qui ont visé la 90e brigade de l’armée syrienne.
Les attaques ont continué toute la nuit, dans différentes régions de Syrie, et le réseau libanais « Al-Mayadeen », affilié au Hezbollah, a rapporté que l’armée de l’air a de nouveau attaqué dans la campagne de Damas. Selon un rapport syrien, l’IAF a également mené des attaques près de Homs et à la frontière libanaise. Au total, le nombre d’attaques dans les seules zones rurales de Damas serait d’au moins 41.
Les massacres d’Alaouites préfigurent le chaos en Syrie et le terrorisme au-delà de ses frontières
Notre commentateur de sécurité Ron Ben Yishai a noté que le massacre perpétré par les hommes d’Abou Muhammad al-Julani dans les villes alaouites de l’ouest de la Syrie renforce la perception d’Israël selon laquelle il s’agit de menaces émergentes, qui nécessitent qu’Israël se prépare à l’avance à leur développement. Il ne s’agit pas seulement d’une menace venant des djihadistes, qui ont pris le pouvoir et tentent de présenter une image modérée et stable, mais aussi de la perception que la Syrie pourrait devenir un centre de stabilité politique fragile, qui comprendrait des bases militaires de l’Empire ottoman qu’Erdogan tente de rétablir.
Jolani a libéré des planificateurs d’attentats du Hamas et du Djihad Islamique
L’une des menaces qui se développe rapidement et qui inquiète particulièrement les services de sécurité est celle que posent le Hamas et le Jihad palestinien, qui pourraient vouloir opérer depuis la Syrie contre les localités israéliennes frontalières sur les hauteurs du Golan et en Galilée. Au début du soulèvement, les hommes d’al-Julani ont libéré de prison des terroristes de haut rang, membres du Hamas et du Jihad islamique, que Bachar al-Assad avait emprisonnés afin de ne pas s’impliquer dans un conflit avec Israël. On craint qu’ils aient déjà commencé à planifier des attentats. Une autre préoccupation est que la Turquie arme et entraîne l’armée djihadiste d’al-Julani.
À la lumière des nombreuses menaces, Israël entend tenter de façonner une nouvelle réalité dans la zone proche de sa frontière au sud de Damas. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le ministre de la Défense israélien Israël Katz ont déjà déclaré qu’Israël ne serait pas prêt à voir les djihadistes du nouveau régime de Damas prendre possession du sud, ni à voir les jihadistes sunnites du sud errer armés sur le plateau du Golan syrien. Il existe de nombreux avant-postes dans cette zone que l’armée syrienne a abandonnés, mais ils sont remplis d’armes et pourraient approvisionner en armes et munitions les éléments hostiles à Israël.
Un embrigadement des Kurdes ?
Le président syrien al-Julani, qui s’est autoproclamé, a annoncé hier soir des accords avec le commandant des forces kurdes du pays concernant leur intégration dans les institutions syriennes et l’armée syrienne. Une réunion entre al-Julani et le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS) a accéléré cette décision – l’alliance des forces militaires kurdes est soutenue par les États-Unis.
La décision d’intégrer les forces kurdes dans les institutions syriennes est intervenue alors que les négociations les avaient négligées le mois dernier, lors de la « Conférence de dialogue national » qui devait traiter de la mise en place des institutions de la nouvelle Syrie, y compris toutes ses minorités et ses comités. Selon le communiqué du bureau d’al-Julani, les parties ont souligné « l’unité des terres syriennes – et le refus de les diviser ».
Abdi s’est engagé dans un accord avec al-Shara’a à aider la Syrie à combattre les restes du régime d’Assad et les menaces à la sécurité du pays, et a mis de côté le rêve de certains Kurdes d’établir un État indépendant, au moins sur le sol syrien – en raison de l’accord de « rejet des appels à la division ».