Le site arabe en langue anglaise alaraby.co.uk publie que l’Arabie saoudite propose que le futur Etat de Palestine soit Abu Dis et non Jérusalem.
Riyadh a suggéré qu’Abu Dis, une banlieue située à l’est de Jérusalem, et isolée par la barrière de sécurité d’Israël, devienne la capitale palestinienne, selon un responsable libanais qui s’est entretenu avec Mahmoud Abbas à la suite de ses pourparlers saoudiens, a également rapporté le New York Times.
En octobre dernier, Jared Kushner a effectué une visite de quatre jours en Arabie saoudite avant de se rendre en Israël pour discuter du processus de paix au Moyen-Orient, selon une source officielle de la Maison-Blanche.
Puis au mois de novembre, Mahmoud Abbas s’est rendu en Arabie Saoudite pour des entretiens avec le roi Salman et le prince héritier Mohammed bin Salman (MBS).
Les responsables palestiniens, arabes et européens qui ont entendu la version d’Abbas de cette conversation à Riyadh disent que MBS a suggéré un État palestinien sur les parties non contiguës de la Judée Samarie, avec une souveraineté limitée, rapporte encore le New York Times (2).
La majorité des implantations juives en Judée et Samarie resteraient également en place, et le droit au retour de « réfugiés » palestiniens et de leurs descendants en Israël serait également exclu, ils pourraient par contre librement s’installer dans le futur Etat de Palestine.
Un homme politique libanais et un haut responsable libanais ont corroboré les discussions de Riyadh, indiquant qu’Abbas s’était vu accorder un délai de deux mois pour accepter l’accord, ou qu’il serait soumis à des pressions pour démissionner.
Dimanche, la Maison-Blanche a cependant nié les détails de ce plan, mais le Président Trump n’a pas signé lundi la suspension de la loi qui oblige les Etats-Unis à déplacer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.
L’Arabie saoudite a également nié les détails de ce plan, selon le NYT, affirmant qu’elle était engagée dans un règlement basé sur l’initiative de paix arabe de 2002.
Selon plusieurs diplomates, le Président Trump devrait s’inscrire dans les pas du président Poutine, qui début 2017 décrétait Jérusalem capitale d’Israël (1). A la différence de son homologue russe, qui a spécifié que l’ouest de la ville est la capitale de l’Etat hébreu, le président américain devrait annoncer dans un discours ce mercredi qu’il soutient la revendication d’Israël sur la totalité de Jérusalem en tant que capitale.
Ces rumeurs ont déclenché la furie du monde arabe, de Téhéran à la Jordanie en passant par la Turquie, indiquant clairement que l’islam est un système politico-religieux de conquête territoriale, l’Arabie saoudite se détachant clairement de la tradition depuis le célèbre discours de Trump devant le sommet arabe de Riyadh en mai dernier. Par contraste, la déclaration du président Poutine était restée sans échos, les menaces ayant sur lui les effets qu’on connaît.
D’autres informations non confirmées font état que pour se débarrasser de l’encombrant problème terroriste dans le Sinaï, le président égyptien pourrait proposer la création d’une extension de l’Etat de Palestine dans le Sinaï en échange d’une partie du Negev concédé par Israël, lequel conserverait les zones historiquement juives de Judée et Samarie que veulent coloniser les Arabes palestiniens.
© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
(1) https://www.timesofisrael.com/in-historic-first-russia-recognizes-west-jerusalem-as-israels-capital/
(2) https://www.nytimes.com/2017/12/03/world/middleeast/palestinian-saudi-peace-plan.html
https://www.alaraby.co.uk/english/news/2017/12/4/forget-jerusalem-us-saudi-plan-peddles-alternative-palestinian-capital