« Le problème actuel est de convertir l’antisémitisme en antiracisme »

« L’antisémitisme grâce à la haine d’Israël se refait une virginité antiraciste », a déclaré jeudi soir le philosophe Alain Finkielkraut dans « Conversations avec Anna Cabana. »

« Certains antisionistes minoritaires vous disent qu’ils sont hostiles à l’idée d’un Etat juif mais ils ne veulent pas faire disparaître les Juifs de cette terre, » a-t-il affirmé en poursuivant qu' »ils veulent le remplacement de cet Etat juif par un Etat de citoyens où toutes les personnes jouiraient des mêmes droits, c’est utopique et idiot mais il n y a pas d’antisémitisme la-dedans. »

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Selon l’intellectuel, l’antisionisme majoritaire aujourd’hui consiste en « une idéologie d’une vision globale du monde qui impute l’histoire aux malheurs des Juifs. »

Alain Finkielkraut considère que le problème actuel est de convertir l’antisémitisme en antiracisme.

« On s’en prend a Israël pour justifier des appels à la haine antiraciste. L’antisémitisme contemporain veut se donner bonne conscience. On ne peut pas lui faire honte à ce nouvel outrenoir car c’est lui qui veut faire honte aux Juifs et à leur racisme supposé, » explique-t-il.

« On ne peut même pas invoquer la mémoire car ils disent que non seulement ils n’ont rien retenu mais qu’ils se comportent comme leur propre bourreau, », a-t-il souligné en rappelant l’image du Juif dominateur évoqué par De Gaulle.

Le 16 février 2019, l’écrivain a été victime d’injures à caractère antisémite en marge d’une manifestation parisienne de « Gilets jaunes ».

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