Non, bien entendu, l’ambassadeur d’Israël dans l’enceinte de l’ancienne Société des Nations reste toujours encore Danny Danon, qui du reste effectue un bon travail en ces lieux. Mais il a trouvé, lui, et le pays tout entier, une autre personne, qui, de manière exceptionnelle, représente la position d’Israël avec fidélité et endurance : l’ambassadrice des Etats Unis, Mme Nikki Haley. Fille d’émigrés hindous, elle est de religion sikhe, bien qu’elle ait également adhéré à celle de son mari, qui est chrétien. Et depuis le début de l’année, depuis qu’elle a reçu ce poste d’ambassadrice, elle ne fait qu’étonner Israël, en prenant systématiquement la défense de notre parti et en dénonçant avec une virulence inouïe les déformations et les accusations qui ont cour dans cette haute instance planétaire !
Du reste, quand elle a effectué une visite en Terre sainte voici peu, elle a été accueillie comme un roi par l’ensemble de l’establishment local, qui a su lui rendre sa sympathie et son appui. Au point de se sentir gênée par les marques de respect auxquelles elle a eu droit de la part des dirigeants israéliens : « Je ne comprends pas : je ne fais que de dire la vérité, que veut-on de moi ? »
A l’ONU, elle s’élève en effet systématiquement contre toute condamnation d’Israël qui n’est pas justifiée – et elle a beaucoup de travail, car ce genre de décisions ne manque pas… Et, en prenant de telles positions, elle provoque une réelle révolution, car, jusqu’à présent, personne ne se levait pour nous défendre, pas même le représentant des USA – bien que, par le passé, il y ait eu d’autres représentants des USA qui aient eux aussi pris position de manière déclarée en faveur d’Israël, tel Arthur Goldberg, auquel on doit l’accord de cessez-le-feu de 1967.
Comment expliquer un tel phénomène ? Bien entendu on a voulu invoquer ses origines, les Indes, un pays connu pour son acceptation de toutes les fractions, et son rôle de gouverneure de Caroline du Sud, où elle a rencontré également un Etat très pluraliste, où vivent de nombreuses minorités. Du reste Pr Gilboa, spécialiste des Etats Unis à l’université Bar Ilan, déclare qu’avec sa capacité de comprendre et d’accepter les divers groupes d’immigrés, cette femme a droit à l’appui de nombreux citoyens américains d’origine étrangère, et qu’à l’avenir, elle pourrait arriver fort loin…
Mais il faut également ajouter son honnêteté foncière, qui l’amène à rejeter et à critiquer toute la conduite crasse qui s’est installée dans cette institution ces dernières décennies, bien sûr grâce à l’importante présence musulmane en ces lieux. Très nombreuses sont les décisions de l’ONU qui sont tendancieuses, et condamnent à tort Israël. Mme Haley a de son côté une très grande possibilité d’influencer cette institution, dans la mesure où son pays est l’un des principaux bailleurs de fonds de l’ONU… Comme on le sait, « le propriétaire des fonds est celui qui donne le ton » (בעל המאה, בעל הדעה)…
On ne peut toutefois ignorer que c’est Donald Trump qui a accordé à cette personne ce poste, et ses prises de position ne peuvent être imaginées comme allant contre l’avis de son grand patron. Ceci prouve bien l’impression qu’on avait de ce personnage – même si certaines de ses décisions, ou exigences, peuvent ne pas plaire à tout le monde dans le pays…
