Frédéric Journès, le nouvel ambassadeur de France en Israël, a été interrogé dans l’émission ”Compléments d’enquête” de France 2, diffusée jeudi.
Le journaliste a fait entendre à l’ambassadeur une déclaration de Francesca Albanese, l’envoyée de l’Union européenne dans les territoires palestiniens. Cette dernière déclare que ce qu’a commis le Hamas s’apparente à des crimes de guerre mais que de la même manière, Israël commet des crimes de guerre à Gaza.
Invité à réagir sur cet extrait, Fréderic Journès a refusé de qualifier l’action d’Israël à Gaza de ”crimes de guerre”: ”Je ne suis pas d’accord pour renvoyer dos à dos et pour placer sur un pied d’égalité, les actes de barbarie que j’ai pu voir et une réponse en légitime défense. Ce n’est pas pareil, vous avez une organisation terroriste d’un côté qui vient de mettre en scène des actes de barbarie et vous avez de l’autre côté un pays en légitime défense qui se défend. Sur la qualification de savoir s’il y a des crimes de guerre ou pas, je ne suis pas en compétence. Et je fais très attention, nous devons faire très attention, ne pas oublier que nous avons beaucoup de choses qui arrivent par des sources qui sont des sources du Hamas”.
L’ambassadeur ajoute que la situation est dramatique pour les civils de Gaza et que 170 ressortissants français sont actuellement ”piégés à Gaza” en rappelant que ”le Hamas empêche les civils de circuler”. Il appelle Israël, parallèlement, à prendre en compte l’aspect humanitaire.
Le journaliste insiste: ”Pour être clair, vous estimez qu’Israël respecte le droit international à Gaza?”.
L’ambassadeur répond: ”Je ne dis pas ça parce que je n’ai pas suivi au cas par cas tous les événements, je ne suis pas dans le cadre d’une ONG. Vous remarquez, je le ressens moi parce que je vis ici, Israël se retrouve très vite dans l’accusation. Donc je dois commencer par rappeler le message de solidarité vis-à-vis du peuple israélien qui vient de subir une agression terroriste effroyable, je commence par ça. Ensuite, ce que je dis à mes amis israéliens et ce qu’a dit le Président de la République: le droit de la guerre est extrêmement important, l’humanitaire est extrêmement important”.