L’agresseur du rabbin condamné à 16 mois de prison ferme

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Le rabbin agressé à Orléans : le mineur condamné à 16 mois de prison ferme

Le jeune homme est également impliqué dans trois autres procédures judiciaires, pour trafic de stupéfiants, violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique et vol aggravé.

Le rav Arié Engelberg, rabbin d’Orléans, avait été agressé le 22 mars dernier alors qu’il rentrait de la synagogue en compagnie de son fils.

Le mineur qui l’avait agressé à Orléans en mars dernier a été condamné mercredi par le tribunal pour enfants à un total de 16 mois de prison ferme pour ces faits, a annoncé la procureure de la République d’Orléans.

À une condamnation de 12 mois de prison pour les violences commises à l’encontre du rabbin et pour deux autres procédures, viennent s’ajouter quatre autres mois, notamment pour avoir refusé de se soumettre aux prélèvements biologiques lors de sa garde à vue, a précisé Emmanuelle Bochenek-Puren. Le jeune homme est aussi interdit de paraître dans le Loiret pendant cinq ans et à l’interdiction d’entrer en contact avec la victime pendant trois ans.

Un mois après l’agression en pleine rue du rabbin qui avait suscité une vive émotion et de nombreuses réactions politiques, le procès du suspect interpellé était ouvert depuis mercredi. Lors de sa garde à vue, le mineur avait déclaré «être âgé de 16 ans et être de nationalité palestinienne», sans qu’«aucun élément ne permette de remettre en cause l’état de minorité qu’il déclare», selon un communiqué du 24 mars de la procureure de la République d’Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren.
Lors de son arrivée au palais de justice cet après-midi, le rav Arié Engelberg avait expliqué qu’il venait « la tête haute » : « C’est ce que j’ai fait lors de l’agression en me défendant, et c’est ce que je continuerai à faire, pour toute la communauté juive et pour la société française toute entière car, dans une démocratie, on n’a pas le droit de se faire agresser en raison de sa religion, quelle qu’elle soit. »

 

Mais selon André Druon, président de la communauté juive d’Orléans, partie civile au procès, l’audience n’a pas permis de comprendre les motivations du jeune homme :« On espérait qu’il aurait des regrets, mais il s’est enfermé dans la dénégation, il ne reconnaît pas du tout sa faute, il prétend même que la victime, c’est lui, malgré toutes les preuves, les témoignages, les images de vidéo-surveillance. »

Le suspect, « un mineur isolé, arrivé en France depuis moins d’un an », avait déclaré son avocat fin mars, était jugé des chefs de violences volontaires commises en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, de la victime à une religion. Le jeune homme est également poursuivi pour « violences psychologiques » à l’égard du fils d’Arié Engelberg, 9 ans, présent lors des faits.

JForum.fr avec Le Figaro (AFP) et www.francebleu.fr

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