Bernard-Henri Lévy : L’Iran face à un ultimatum sous Trump
Le philosophe français Bernard-Henri Lévy a récemment exprimé sa vision de la politique américaine vis-à-vis de l’Iran dans le cadre du second mandat de Donald Trump. Selon Lévy, ce dernier pourrait confronter le régime iranien à un dilemme crucial : négocier un « grand accord » avec les États-Unis, impliquant une soumission aux conditions américaines, ou faire face à un effondrement comparable à celui de l’Allemagne en 1945.
Cependant, cette initiative dépendrait fortement de la capacité du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à surmonter ses propres défis politiques internes. Lévy suggère qu’une collaboration entre Netanyahou et l’administration Trump pourrait conduire à une coalition visant à renverser le régime iranien. Il entrevoit même une éventuelle « libération » de l’Iran, qu’il compare à la libération de l’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale.
Donald Trump a réaffirmé son souhait de voir un Iran prospère, tout en insistant sur un point non négociable : Téhéran ne doit pas acquérir d’armes nucléaires. « Mes conditions sont claires : pas d’armes nucléaires pour l’Iran », a-t-il déclaré, tout en évitant de préciser ses projets concernant la relation future entre Washington et Téhéran.
Durant son premier mandat, Trump avait marqué un tournant en se retirant de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015. Il avait justifié cette décision en accusant le régime de Téhéran d’utiliser les ressources financières issues de cet accord pour renforcer ses milices régionales. Son administration avait également ordonné l’élimination de Qassem Soleimani, haut commandant des Gardiens de la révolution iranienne, en 2020, provoquant une réponse furieuse de la part des dirigeants iraniens.
Malgré l’escalade des tensions, le régime iranien semble adopter une approche stratégique mesurée. Selon le New York Times, le guide suprême Ali Khamenei aurait envoyé une lettre au président Joe Biden, affirmant que l’Iran ne projetait pas d’attaquer Donald Trump en représailles à la mort de Soleimani.
Des garanties écrites auraient également été fournies par Téhéran, selon le Wall Street Journal, pour confirmer cet engagement. En réponse, la mission iranienne auprès des Nations Unies a réitéré son attachement au droit international, tout en affirmant son intention de poursuivre légalement les responsables de l’assassinat de Soleimani.
Si le retour de Trump à la présidence pourrait resserrer l’étau autour du régime iranien, Bernard-Henri Lévy envisage également la possibilité d’une transformation majeure dans les relations américano-iraniennes. Tout dépendra de la capacité de Trump à concilier sa nature de négociateur avec sa fermeté envers l’Iran, ainsi que de l’aptitude de Téhéran à répondre aux exigences d’une situation géopolitique en constante évolution.
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