La violence policière contre un jeune orthodoxe atteint d’autisme a ému tout...

La violence policière contre un jeune orthodoxe atteint d’autisme a ému tout Israël

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La vidéo dans laquelle des policiers ont battu un jeune ‘harédi atteint d’autisme a bouleversé » Aviv Yashar. 

« Chaque policier devrait suivre des formations pour pouvoir faire face à des personnes pas ordinaires », explique le jeune homme  « Ils ne savent pas comment traiter les personnes diagnostiquées autistes ».

Il y a environ un mois, le réseau relayait une vidéo où l’on pouvait voir des policiers frapper un garçon ultra-orthodoxe ayant des besoins spéciaux.

Le garçon de 17 ans, est autiste, il, a été conduit de force  dans la voiture de police, battu, frappé à sang.

L’intervention des personnes qui ont assisté à la scène tentant d’expliquer aux forces policières que ce jeune homme est autiste et ne peux pas comprendre ce qui lui arrive, n’a rien changé à leur violence.

La police a affirmé ,pour sa défense, que ce jeune homme avait attaqué les agents de police et que c’est pour cette raison qu’il a été arrêté.

Malgré cet argument, les images de la vidéo montrant, ce jeune homme effrayé par ce qui lui arrive sont difficiles à regarder.

Parmi ces personnes qui ont été bouleversées par ces images il y a Aviv qui est un résident de Bat-Yam et est également autiste.

« Ma crainte aujourd’hui est ce que dossier soit clos et que rien ne soit fait pour des personnes comme nous qui ne pouvons pas nous défendre. », a-t-il déclaré cette semaine, expliquant que c’est  ce qui l’avait conduit à s’engager dans une lutte pour sensibiliser la violence des forces de l’ordre face aux personnes autistes.

 » Quand j’ai su que le policier qui avait battu le garçon autiste ne serait pas interrogé, j’ai ressenti un horrible sentiment, celui que mon sang pouvait être versé, qu’il était légitime de me frapper, comme si nous ne ressentions rien et ne savions pas ce qu’est la douleur. »

Expliquez

« Les gens doivent comprendre qu’il ne s’agit que d’un cas isolé mais si ce cas a touché presque tous les résidents du pays.

La police ne peut pas nous affronter avec cette  violence en nous humiliant ».

Elle ne peut pas se comporter avec une telle violence envers des personnes qui ont des besoins spécifiques, comme les autistes.

Les forces de police doivent apprendre et comprendre que même si les réactions des autistes sont différentes dans la vie sociale leur souffrance est réelle.

Ils ressentent la même chose que des personnes ordinaires.

Dans le cadre de la lutte, il a organisé la semaine dernière une manifestation sur la place Rabin, à laquelle ont participé des dizaines de personnes, au cours de laquelle il a poussé son cri et celui de ses amis. Selon lui, ce n’est que le début d’une longue lutte.

« Nous prévoyons une autre manifestation, et de protestation contre la brutalité policière, et j’appelle tout le monde à y participer. Cette question concerne non seulement les minorités dans la société, mais également la police en état d’ébriété.« 

Aviv Yashar, qui fait du bénévolat auprès de MDA au sein du service national, donne des conférences depuis l’âge de 16 ans. «On m’a diagnostiqué d’un haut niveau d’autisme à l’âge d’un an et demi mais ce n’est qu’à l’âge de 13 ans que j’ai compris ce que cela voulait vraiment dire.

Ma difficulté est de comprendre les situations sociales, qui sont trois fois plus difficiles pour nous qu’une personne ordinaire, il nous est difficile de comprendre ce monde. Cette difficulté s’accompagne parfois d’un rejet par notre entourage, parce que nous n’avons pas les outils pour nous comprendre.

« Ces dernières années, j’ai donné plusieurs conférences à la Ayalon School de Holon,  j’ai expliqué  ce que signifie être autiste au quotidien.

Je crois maintenant que chaque policier doit suivre une formation sur le sujet. Le représentant de la loi ne doit pas réagir avec violence face à une personne autiste comme il pourrait le faire avec une personne ordinaire, car là différence est immense, la personne autiste ne comprend pas les situation dans laquelle il se trouve.

La vie, selon Aviv , lui a appris à exprimer ses voeux. « En tant que personne socialement handicapée, il m’est difficile de me comprendre et j’ai du mal à comprendre les autres. C’est pourquoi j’ai appris il y a longtemps que si je veux quelque chose, je dois le crier et c’est ce que je fais dans le contexte de nos droits bafoués. 

« Continuez la lutte »

Y-a-t-il des endroits  où vous vous sentez moins à l’aise pour parler de votre handicap ?

«Je n’ai généralement pas de problème et je suis tout à fait à l’aise avec moi-même, mais parfois, il n’y a pas d’autre choix, à cause de la stigmatisation de l’autisme, alors j’agis comme si j’étais une personne ordinaire et ne le dis pas de façon systématique, seulement avec des personnes qui peuvent le comprendre et agir en conséquence.

Mais cela ne fait pas de moi une personne meilleure d’être atteint d’autisme, une personne pire, ou une personne plus dangereuse que les autres. « Comme tout le monde, je lutte contre les préjugés et j’essaie de suivre ma vérité. »

La police israélienne a déclaré : « L’incident de Jérusalem, a été examiné par Ma’hash, dans le cadre du processus de formation de la police,  ainsi une formation spéciale est en cours pour les personnes handicapées. Servir et protéger tous les citoyens d’Israël quel qu’il soit et où qu’il soit . « 

Source www1.alliancefr.com

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