La valeur inestimable d’une tenue pudique

0
238

La valeur inestimable d’une tenue pudique

« Enjoins-leur de se tenir purs aujourd’hui et demain et de laver leurs vêtements » (Chemoth 19,10).

Un jour, un homme mentionna au rabbi et auteur du Divré ‘Haïm de Sanz qu’un individu était atteint d’une nouvelle maladie inconnue jusque-là, le rabbi prescrit alors à ses assistants de se rendre dans un magasin de vêtements au marché pour vérifier si une nouvelle mode de vêtements impudiques avait été lancée. Lorsque l’assistant se rendit au marché et confirma l’hypothèse du rabbi, celui-ci relata que cette tradition lui avait été léguée par rabbi Mena’hem Mendel de Riminov, qui déclarait : « Une nouvelle mode entraîne une nouvelle maladie. »

La gravité de la faute des tenues indécentes tient au fait qu’elles entraînent une lourde faute, les relations interdites, amplifient les forces du mal dans le monde, et détruisent la vie en termes de spiritualité et de matérialité.

Nous avons observé ce phénomène dans la génération du déluge : leur faute débuta par les femmes qui portaient des vêtements impudiques, ce qui les entraîna à la débauche, comme l’indique le Targoum Yonathan (Beréchith 6,2-3). C’est suite à cette faute qu’intervint le déluge, comme l’affirment nos Sages (Beréchit Rabba 26,5) : en présence de débauche, une catastrophe s’abat sur le monde et tue les bons comme les méchants.

Nos Sages affirment (Tossefta Ta’anit 2,13) que la promesse de D’ stipulant que si, après le déluge, d’autres personnes après cette génération venaient à fauter, Il ne ferait plus venir de déluge, ne visait que les déluges d’eau, mais Il enverrait un « déluge » sous la forme d’épidémies.

On relate qu’au moment où se propagea en Europe la tendance, pour les femmes mariées, de découvrir leurs cheveux sur le côté, une épidémie commença à se répandre en Europe. Les Tsadikim de l’époque remarquèrent alors que l’épidémie était intervenue dans le sillage de cette tendance. Ils y virent une allusion dans les lettres formant le terme de Maguéfa (épidémie) : Mipné guilouï péoth hanachim.

La plupart des nations respectaient autrefois, dans une certaine mesure, les règles de pudeur, et les femmes portaient de longs habits. Or, cela fait cinquante ans que la mode a changé pour devenir extrêmement impudique, ce qui a déclenché une opposition de nombreux non-Juifs qui se sont opposés à cette tendance, en exigeant de ne pas publier de photos indécentes, de peur d’être manipulés par ce biais. Des femmes issues de familles distinguées continuèrent à se vêtir dignement, comme la famille royale d’Angleterre, qui poursuivit la tradition de porter des tenues pudiques.

Or, ces dernières années, les outils technologiques menacent de plus en plus de porter atteinte à la sainteté. C’est la catastrophe de notre époque : le bombardement constant d’images impudiques a semé la destruction aussi bien chez les hommes et les femmes, qui se sont retrouvés pris au piège de ces désirs interdits.

Lorsqu’une femme porte des vêtements impudiques, elle attire l’attention des hommes, comme nos Sages l’attestent : « Une brèche attire le voleur. » Cette conduite brise l’intimité et la confiance entre mari et femme et constitue la raison de la majorité des divorces. Et au final, ce manque de pudeur entraîne également des pertes matérielles.

À notre époque, de nombreuses femmes légères attirées par la mode ambiante de Paris ou autre, portent des vêtements interdits par les autorités rabbiniques, entrainées par le mauvais penchant qui leur souffle qu’il n’est pas nécessaire de s’en abstenir ; elles suivent ainsi la mode de la rue, même si à cet effet, elles devront porter des vêtements courts dans le froid, ou des chaussures étroites qui sont douloureuses. Le but des créateurs de mode est d’inciter les hommes à regarder ces femmes avec convoitise : une faute très grave dont certaines femmes ne sont pas conscientes.

Souvent, les femmes animées de la crainte de D’ et portant des tenues pudiques sont méprisées et ridiculisées. Mon vénérable ancêtre, rav Yehouda Tsvi de Rozla, auteur du Da’at Kédochim, a un jour commenté ce phénomène. Le verset extrait du Echet ‘hayil (récité le vendredi soir au repas du Chabbath) dit : « Mensonge que la grâce ! Vanité que la beauté ! La femme qui craint l’Eternel est seule digne de louanges. » Le Rebbe l’interprétait ainsi : avant la venue du Messie, le monde sera perverti. Les gens trouveront le mensonge gracieux, et la vanité, belle. Mais une femme craignant D’ sera l’objet de moqueries.

Les femmes juives se doivent d’être fortes et de suivre la voie de nos ancêtres, au même titre que les femmes juives en Égypte, qui était pourtant un pays de convoitise et de passion. Le statut social des Juifs était inférieur, ils étaient méprisés et sujets à de terribles abus. Pour s’en sortir, les femmes juives auraient pu adhérer à la culture égyptienne et adopter la manière de se vêtir des femmes égyptiennes : tenues courtes et cheveux lâchés, et se mêler librement à la foule. Les Juifs auraient pu quitter le « ghetto » juif de Gochène et s’assimiler parmi les Égyptiens. Les femmes juives ont décidé néanmoins de rester fidèles aux matriarches, qui avaient tracé une voie de pudeur dans un monde décadent. Par le mérite de ces femmes vertueuses, le peuple juif a eu droit à la Délivrance.

C’est ainsi que D’ dit à Moché Rabbénou avant le don de la Tora : « Adresse ce discours à la maison de Ya’akov », ce sont les femmes, « et vous serez pour Moi une nation de prêtres » : des ministres, qui se conduiront avec pudeur, comme les proches de la maison royale, comme il est dit (Tehilim 45,14) : «Toute resplendissante est la fille du roi dans son intérieur » et ainsi, vous mériterez de devenir un peuple saint.

Puis D’ dit à Moché : « Enjoins-leur de se tenir purs aujourd’hui et demain » : enseigne-leur à préserver leur sainteté aujourd’hui et dans les futures générations « et de laver leurs vêtements » : qu’ils s’engagent toujours à ajuster leur tenue, afin qu’elle soit pure et conforme aux règles de la pudeur transmises de génération en génération.

Chabbath Chalom !

pp
CHABBAT CHALOM

©2021 KALOV | ISRAEL/USA

Aucun commentaire

Laisser un commentaire