Après l’élimination de Nasrallah et des hauts responsables du Hezbollah, la possibilité que l’armée libanaise descende à la frontière pour expulser l’organisation terroriste de la région semblait se rapprocher, mais restait encore lointaine. Cependant, aujourd’hui, le Premier ministre libanais Mikati (notre photo) a précisé qu’il était prêt à mettre en œuvre la résolution 1701 de l’ONU et à envoyer l’armée dans la zone. Cependant, à ce stade, le Hezbollah n’a pas l’intention de partir.
Niv Shaiovitz – Ynet
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a réaffirmé aujourd’hui (lundi) que son pays s’engageait à un cessez-le-feu dans les combats entre Israël et le Hezbollah, ajoutant qu’il était « prêt à envoyer l’armée au sud du Litani » pour permettre la mise en œuvre de la résolution 1701 de l’ONU.
Les propos de Mikati correspondent en fait à la solution envisagée par Israël, à la suite de l’affaiblissement de l’axe régional iranien : le déploiement de l’armée libanaise à la frontière et l’expulsion du Hezbollah en tant que force militaire du sud. Bien que cela ne soit pas encore proche, la possibilité s’est significativement rapprochée au cours des deux dernières semaines, notamment à la suite des éliminations majeures de hauts responsables du Hezbollah, y compris le secrétaire général de l’organisation, Hassan Nasrallah.
Cependant, bien que cela puisse sembler être une solution idéale pour les habitants d’Israël et du Liban, le Hezbollah ne permettra pas cela si facilement. Malgré les éliminations, le Hezbollah tente de faire croire que la situation est normale. Le vice-secrétaire général du Hezbollah, Naïm Qassem, a voulu transmettre ce message dans son discours aujourd’hui, en affirmant que « le Hezbollah est prêt à une entrée terrestre d’Israël. Nous sortirons victorieux de cette bataille », ce qui montre que le Hezbollah n’a pas l’intention de se retirer.
Qassem a également ajouté que le successeur de Nasrallah serait « choisi dès que possible » et a clarifié : « Le chemin de la résistance continue, le Hezbollah poursuit ses objectifs et son jihad. La direction continue exactement comme l’a défini Nasrallah – nous continuerons à soutenir Gaza et à défendre la Palestine ». Selon lui, « ce que nous faisons est le minimum, dans le cadre d’un plan pour poursuivre la bataille et en réponse à ce que la situation sur le terrain exige. Nous savons que la bataille sera longue, et nous sommes prêts à affronter toute éventualité. L’ennemi n’atteindra pas son objectif. »
Cependant, pour le Hezbollah, il existe un lien direct entre la situation à Gaza et celle au Liban, de sorte que tout progrès dans un accord avec le Hamas pourrait aider à parvenir à un règlement à la frontière nord. Dans une interview accordée à l’agence de presse AP il y a environ trois mois, Qassem avait souligné que si un cessez-le-feu était instauré dans la bande de Gaza, les combats à la frontière libanaise cesseraient également. « Nous arrêterons sans discuter », a-t-il expliqué. Selon lui, le Hezbollah sert de « front de soutien » au Hamas. « Si la guerre s’arrête, notre soutien militaire ne continuera plus », a ajouté Qassem.
