Par Bassam Tawil – Gatestone
Harris ne semble pas savoir ou avoir oublié – ce qui n’est pas très impressionnant – que le 6 octobre 2023, un cessez-le-feu était en vigueur entre Israël et le Hamas. Le Hamas l’a rompu.
« Parfois, dans les jours plus heureux, j’aime commenter les similitudes remarquables entre Singapour et la bande de Gaza. Toutes deux sont des cités-États autonomes situées à des carrefours clés du commerce mondial, aux extrémités opposées du continent asiatique. Toutes deux combinent une densité de population avec une agglomération urbaine importante et des avantages naturels spectaculaires, notamment un port de grande qualité. Et pourtant, en raison de différences de culture civile et de gouvernance, Singapour est devenue la plaque tournante du commerce de l’Asie de l’Est. Comme les événements de samedi (7 octobre 2023) l’ont montré au monde, Gaza a choisi une autre voie : devenir une dystopie terroriste comme les terres obscures autrefois sous le contrôle de l’EI (État islamique). » — Bassam Eid, militant palestinien des droits de l’homme, Newsweek, 9 octobre 2023.
Les massacres du 7 octobre démontrent que la création d’un État palestinien est en réalité un moyen infaillible de perpétuer le djihad palestinien contre Israël, ainsi que l’instabilité et l’insécurité dans tout le Moyen-Orient. La Chine, la Russie, la Corée du Nord et l’Iran observent et constatent que des comportements inacceptables restent parfaitement impunis.
Le Hamas n’a pas dépensé des millions de dollars pour stimuler l’économie palestinienne ou offrir des perspectives d’emploi aux jeunes Palestiniens de la bande de Gaza. Plutôt que de construire des installations médicales ou des établissements d’enseignement, le Hamas a choisi de creuser des centaines de tunnels pour faire passer des armes, attaquer Israël et abriter ses terroristes et ses dirigeants.
[S]i un État palestinien est établi, comme le prétendent Harris et l’administration Biden, il sera contrôlé par les mêmes meurtriers, violeurs et djihadistes terroristes.
C’est le moment de rappeler à Harris que la charte du Hamas considère le djihad comme le moyen de prendre toute la « Palestine » aux Juifs et de détruire Israël. Harris voit un État palestinien comme la « seule voie » pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Les Palestiniens, de leur côté, voient la création d’un tel État comme la première étape vers l’élimination d’Israël. La charte du Hamas commence par une citation attribuée au fondateur des Frères musulmans, Hassan Al-Bana : « Israël surgira et continuera d’exister jusqu’à ce que l’islam l’anéantisse, comme il a anéanti tout ce qui l’a précédé. »
Les propos de Harris sur la création d’un État palestinien sont très problématiques : ils envoient aux Palestiniens et aux autres le message que les États-Unis sont heureux de les récompenser pour leur terrorisme et les atrocités du 7 octobre. Au lieu de parler d’un État palestinien, elle aurait dû dire aux Palestiniens qu’ils n’obtiendront jamais un État tant qu’ils soutiendront le Hamas ou s’engageront à détruire un État membre de l’ONU. Harris aurait également dû avertir les Palestiniens qu’ils ne pourront jamais obtenir leur propre État tant qu’ils ne reconnaîtront pas le droit d’Israël à exister en tant que patrie ancestrale du peuple juif, qu’ils ne cesseront pas de radicaliser leur jeunesse et qu’ils ne renonceront pas à la violence et au terrorisme.
En prônant la fin de la guerre dans la bande de Gaza, Harris demande à Israël, en laissant le Hamas au pouvoir, de se soumettre à des attaques djihadistes incessantes. Quel pays ferait cela ?
Exiger un cessez-le-feu dans la bande de Gaza revient à demander la fin de la guerre des États-Unis contre Al-Qaïda et l’État islamique. Malheureusement, détruire les capacités militaires du Hamas et l’écarter du pouvoir est la seule option réaliste. L’échec de ces deux objectifs ne fera qu’enhardir le Hamas, le Hezbollah, les Houthis, la Russie, l’Iran et d’autres agresseurs mondiaux qui attendent dans les coulisses.
Bassam Tawil est un Arabe musulman basé au Moyen-Orient. Le travail de Bassam Tawil est rendu possible grâce au don généreux de quelques donateurs qui ont souhaité rester anonymes. Gatestone lui en est très reconnaissant.
