La Russie lâche Israël

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La Russie lâche Israël et cimente les défenses iraniennes en Syrie

Les forces gouvernementales russes, iraniennes et syriennes ont lancé leur premier exercice conjoint dans la région syrienne de Deir ez-Zour.

L’exercice, qui se déroule sur la rive ouest de l’Euphrate, comprend les premiers lancements combinés de missiles trilatéraux et des frappes aériennes sur des cibles fortifiées.

Moscou joue désormais ses cartes seul, sans obstacles en raison des faiblesses américaines face à Téhéran.

Téhéran qui a mesuré l’impuissance de Washington à s’opposer à ses objectifs stratégiques en Syrie, en Irak et au Liban s’applique maintenant à consolider ses positions militaires au Moyen Orient. Les espoirs israéliens de voir les  intérêts contradictoires entre iraniens et russes  liés à la reconstruction économique de la Syrie s’agraver ont échoué. Jérusalem devra réviser sa politique engagée contre l’expansion militaire iranienne.

Poutine joue un double jeu, le président russe comme on pouvait s’y attendre n’est l’ami que de lui-même.

Pour la première fois également, des sources militaires russes ont révélé ouvertement que des jets et des drones de l’armée de l’air iranienne ainsi que des forces spéciales étaient arrivées en Syrie pour participer au jeu de guerre.

Moscou va plus loin dans sa détermination à soutenir la présence iranienne en Syrie face à Israël.

Moscou  contribue aux exercices d’entrainement de systèmes de missiles de défense aérienne Pantsir S-1 et Pantsir S-2, offrant aux forces iraniennes un parapluie de défense aérienne russe.

Les communiqués russes et syriens sur l’exercice combiné s’abstiennent d’indiquer la date de début  des manoeuvres. Il est seulement précisé qu’il se déroule dans la partie occidentale de la province de Deir ez-Zour, non loin de la base américaine d’Al Tanf, qui contrôle la jonction de la frontière entre la Syrie, la Jordanie et l’Irak.

Des sources militaires de DEBKAfile estiment que  cet exercice marque une étape importante de la nouvelle configuration stratégique de la Russie en Syrie.

Moscou a commencé à utiliser le passage frontalier Al Qaim-Abou Kamal entre l’Irak et la Syrie, qui n’a été réouvert que trois jours auparavant, après huit ans de guerre.

De lourds véhicules militaires russes en provenance  de bases de la mer Noire, notamment en Ossétie du Sud et en Crimée, ont commencé à entrer  en Syrie par ce passage récemment inauguré. Un transit qui  cimente  un pont terrestre reliant la Russie au Moyen-Orient ainsi que les corridors aériens et navals menant de Moscou à la Syrie:

Moscou utilise maintenant  le même pont terrestre que Téhéran pour traverser l’Iraq et la Syrie afin d’atteindre la Méditerranée orientale par la terre. La présence commune de la Russie sur cette route  constituera un obstacle stratégique pour  Israël, au cas ou Tsahal  envisagerait  de s’attaquer au corridor terrestre créé par l’Iran alors que  le même passage frontalier  est fréquenté à la fois par les iraniens et les russes.

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