- L’AIEA a tout d’abord, pris le parti d’ignorer les informations faisant état d’installations nucléaires clandestines en Iran. Ce qui n’a rien de surprenant : l’AIEA a un long passé de fausses déclarations concernant le non-respect de l’accord passé avec la République islamique et a régulièrement refusé de donner suite à des informations crédibles sur les activités nucléaires illicites de l’Iran.
- De nouvelles preuves établissent que la théocratie iranienne a violé l’accord passé avec l’administration Obama, au lendemain de sa passation, en 2015.
- La communauté internationale aurait tout intérêt à reconnaitre que l’accord sur le nucléaire n’a été qu’un blanc-seing donné aux mollahs ; que des milliards de dollars leur ont été distribués pour qu’ils poursuivent leurs activités anti-américaines, antisémites, anti-iraniennes sans parler de leurs activités terroristes ; et que toute cette façade diplomatique n’a qu’un seul but, offrir à la théocratie iranienne une couverture pour satisfaire ses ambitions nucléaires.
Le gouvernement iranien a accéléré son programme nucléaire. Récemment, l’Organisation iranienne de l’énergie atomique a déclaré que Téhéran avait mis en service des centrifugeuses de pointe. Photo : l’installation d’enrichissement nucléaire de Natanz en Iran. (Photo de Majid Saeedi / Getty Images) |
Le gouvernement iranien a accéléré son programme nucléaire. L’Organisation iranienne de l’énergie atomique (AEOI) vient d’annoncer que Téhéran a franchi une troisième cap en activant des centrifugeuses de pointe : 20 centrifugeuses de type IR-4 et 20 centrifugeuses de type IR-6.
Au cours des deux étapes précédentes, Téhéran a augmenté son stock d’uranium enrichi au-delà du plafond de 300 kg fixé par le JCPOA (accord sur le nucléaire) et a enrichi cet uranium au-delà de la limite de 3,67%.
Dans sa course à la capacité nucléaire, la République islamique d’Iran a aussi accru sa recherche et développement au-delà des limites fixées par le JCPOA. A l’occasion d’une conférence de presse télévisée, le porte-parole de l’agence nucléaire iranienne, Behrouz Kamalvandi, a déclaré : « Nous ne respectons plus les limites que le JCPOA a imposé à notre recherche et développement … Nous allons développer des centrifugeuses plus rapides et plus avancées »
La théocratie iranienne prétend que ses violations caractérisées de l’accord nucléaire sont la conséquence du retrait de l’administration Trump du JCPOA. Il s’agit bien sûr d’une affirmation mensongère. De nouvelles preuves établissent que les mollahs qui règnent à Téhéran ont très probablement violé l’accord sur le nucléaire passé avec l’administration Obama, au lendemain même de sa signature, en 2015.
Pour clarifier : le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a exhorté, l’an dernier, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, de lancer aussi rapidement que possible une inspection d’un « entrepôt nucléaire » en Iran.
Dans un discours prononcé devant l’Assemblée générale des Nations Unies, Netanyahou a déclaré que l’Iran « stockait d’énormes quantités d’équipement et de matériel atomique dans un entrepôt secret afin de mener à bien un programme nucléaire clandestin ». Téhéran a répondu que l’entrepôt de Turquz Abad, un village à la périphérie de Téhéran, était un centre de nettoyage de tapis.
Au même moment, deux organismes indépendants basées à Washington, The Institute for Science and International Security (ISIS, Institut pour la science et la sécurité internationale) et The Foundation for the Defense of Democracies (FDD, Fondation pour la défense des démocraties), ont publié des rapports détaillés sur les installations nucléaires clandestines de l’Iran.
L’AIEA a pris le parti d’ignorer ces rapports. Ce qui n’a rien de surprenant : l’AIEA a un long passé de fausses déclarations concernant le non-respect par la République islamique de l’accord sur le nucléaire et de refus de prendre en compte divers rapports crédibles sur les activités nucléaires illicites de l’Iran. Les sites nucléaires clandestins de l’Iran à Natanz et Arak ont été révélés par des opposants politiques, le Conseil national de la résistance iranienne.
Après que d’importantes pressions aient été exercées sur l’AIEA, après le décès de son directeur général, et après que l’Iran ait eu le temps de déplacer les matériels suspects loin du site nucléaire secret, une inspection a été lancée.
Le résultat est là. Bien que les dirigeants iraniens aient nettoyé le site, les inspecteurs de l’AIEA y ont détecté des traces d’uranium radioactif. Les alertes lancées par Israël et les deux organismes spécialisés se sont donc avérées exacts.
Aujourd’hui, Téhéran refuse de répondre aux questions de l’AIEA sur son installation secrète. Point fondamental : l’accord sur le nucléaire (tant qu’il a duré) spécifiait explicitement que l’Iran ne devait dissimuler aucun élément de son parc nucléaire à l’AIEA – une condition à laquelle ce pays a ouvertement omis de se conformer.
En d’autres termes, la détection de particules radioactives à Turquz Abad, le refus de l’Iran de répondre à des questions simples sur cette installation nucléaire secrète et les preuves que des organismes indépendants ont apporté sur les activités nucléaires menées sur ce site, prouvent à l’évidence que Téhéran a très probablement violé l’accord sur le nucléaire au lendemain de sa passation.
Que disent les ardents défenseurs de l’accord sur le nucléaire face à ces preuves de violations répétés commises par les Iraniens ? Rien, ils se taisent.
La communauté internationale aurait tout intérêt à reconnaître enfin que l’accord sur le nucléaire iranien, n’a été qu’un accord en faveur des mollahs ; que des milliards de dollars leur ont été donnés pour qu’ils poursuivent leurs menées anti-américaines, antisémites, anti-iraniennes et terroristes ; et que toute cette façade diplomatique n’a représenté qu’une couverture pour autoriser l’Iran à persévérer dans ses ambitions nucléaires.
Majid Rafizadeh, stratège et consultant en affaires, est un universitaire diplômé de Harvard, politologue, membre du conseil d’administration de la Harvard International Review et président du Conseil international américain sur le Moyen-Orient. Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’islam et la politique étrangère américaine. On peut le contacter à Dr.Rafizadeh@Post.Harvard.Edu