La négociation pour la trêve prend fin avec le mandat de Biden

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Les efforts américains pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza ne répondent pas aux points clés, selon les responsables

Les responsables israéliens et ceux du Hamas ont minimisé l’idée qu’un accord pourrait être imminent, affirmant que les efforts des médiateurs n’ont pas résolu les principaux différends.

L’intention unique de Biden et de Bkinken était d’imposer une trêve dans le seul intérêt de Biden, qui voulait finir son mandat sur une victoire diplomatique en guise de cadeau de départ. Donc à aucun moment les médiateurs n’ont essayé de comprendre les enjeux des uns et des autres afin de résoudre la quadrature du cercle. Le seul et unique objectif était une trêve au détriment des intérêts des parties, qui depuis plus de dix mois ont indiqué sans qu’on ne les écoute, les objectifs vitaux des deux ennemis. Pour Sinwar les otages sont son assurance de survie. Pour Israël la destruction du Hamas n’est plus négociable.

De la fumée s'élève au-dessus de la ville de Gaza, avec des bâtiments endommagés et la mer visibles.

De la fumée s’élève après une frappe israélienne sur un hôtel de la ville de Gaza,

Le secrétaire d’Etat Antony J. Blinken a fait pression mardi pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, mais des responsables au courant de la dernière proposition soutenue par les Etats-Unis ont déclaré qu’elle laissait des désaccords majeurs entre le Hamas et Israël non résolus.

Après avoir rencontré lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, M. Blinken a déclaré qu’Israël avait accepté la proposition américaine – dont les détails n’ont pas été rendus publics – et qu’il incombait désormais au Hamas de l’accepter également. Mais les responsables israéliens et du Hamas ont minimisé l’idée qu’un accord pourrait être imminent, affirmant que les efforts des médiateurs – et la dernière proposition américaine visant à combler les écarts entre les deux parties – n’ont pas réussi à résoudre certains des différends les plus importants des pourparlers.

Les médiateurs ont déjà appelé à une reprise des négociations de haut niveau au Caire cette semaine. Un haut responsable de l’administration Biden a déclaré mardi soir qu’il s’attendait à ce que les négociations se poursuivent cette semaine, mais a refusé de dire quand. Deux responsables israéliens ont déclaré qu’il n’était pas clair où et quand ils se réuniraient à nouveau.

Le président Biden, qui a brièvement évoqué les négociations après son discours à la Convention nationale démocrate à Chicago lundi soir, a suscité une réponse critique du Hamas après avoir déclaré que le groupe « s’éloignait désormais » d’un accord de cessez-le-feu.

Mardi, alors que M. Blinken se rendait en Égypte et au Qatar pour tenter de parvenir à un accord, le Hamas a déclaré qu’il souhaitait parvenir à un cessez-le-feu mais que la dernière proposition américaine était « un revirement » par rapport à ce qu’il avait accepté début juillet. Le Hamas a accusé les États-Unis de se plier à ce qu’il a appelé les « nouvelles conditions » d’Israël.

Avant de prendre l’avion pour retourner aux États-Unis, M. Blinken a déclaré aux journalistes : « Il faut que cela soit fait. Et cela doit être fait dans les jours à venir et nous ferons tout notre possible pour y parvenir. »

Bien que de nombreux détails du plan restent flous, au moins certaines parties de la proposition américaine de pont semblent conformes aux nouvelles exigences ajoutées par M. Netanyahou fin juillet, selon des responsables israéliens et du Hamas au courant des négociations, comme le maintien des troupes israéliennes le long de la frontière de Gaza avec l’Égypte.

Selon la nouvelle proposition américaine, les troupes israéliennes pourraient continuer à patrouiller une partie de cette zone frontalière, bien qu’en nombre réduit, selon quatre responsables au courant des négociations, qui ont parlé sous couvert d’anonymat car ils n’étaient pas autorisés à s’exprimer publiquement.

M. Netanyahou a insisté sur le maintien d’une présence militaire israélienne dans la zone, connue sous le nom de corridor de Philadelphie, affirmant qu’elle devait empêcher le Hamas d’utiliser un réseau de tunnels sous la frontière pour faire passer des armes à Gaza depuis l’Égypte.
Le Hamas a rejeté à plusieurs reprises l’idée du maintien des troupes israéliennes dans la zone frontalière, affirmant que tout accord visant à mettre fin à la guerre doit impliquer un retrait complet des forces israéliennes de Gaza.

L’Egypte a vigoureusement contesté l’existence d’un réseau de tunnels sous la frontière, affirmant qu’au cours de la dernière décennie, elle a détruit 1 500 tunnels et renforcé un mur à sa frontière avec Gaza. Elle s’est également fermement opposée au maintien de troupes israéliennes dans le corridor de Philadelphie, ce qui, selon elle, poserait des problèmes de sécurité nationale et pourrait susciter la colère de l’opinion publique égyptienne.

Lors des dernières négociations sur un cessez-le-feu, qui se sont achevées vendredi, des responsables américains ont demandé de reporter les négociations approfondies sur la demande d’Israël de contrôler les Palestiniens déplacés qui retournent dans le nord de Gaza pour se procurer des armes, selon deux responsables au fait des négociations. Cela laisse un autre obstacle majeur non résolu, ont déclaré les responsables.

L’enjeu pour Israël a été souligné mardi lorsque l’armée israélienne a annoncé avoir récupéré les corps de six otages israéliens lors d’une opération menée pendant la nuit dans le sud de Gaza. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, a déclaré que les corps avaient été récupérés dans des tunnels du Hamas sous la ville de Khan Younes.

JForum.fr

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