La nécessaire victoire totale d’Israël pour le monde libre

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Le Moyen-Orient en pleine tourmente : les arguments en faveur d’une victoire totale

par Gwythian Prins

Il y a un an, la mort, sous la main de terroristes armés du Hamas, s’est abattue sur le festival de musique Supernova, dans le sud d’Israël. Trois cent soixante-quatre participants ont été assassinés, sur les 1.200 tués au total lors de ce terrible 7 octobre.

Les mutilations étaient telles qu’aucun cadavre de jeune fille ou de femme n’était dans un état permettant d’être montré à sa famille avant l’enterrement.

Dans les jours qui ont suivi les atrocités, la boussole morale mondiale a basculé à 180 degrés. À commencer par Londres, et bien avant que Tsahal ne se mobilise pour entrer dans Gaza, les manifestations de rue dans les villes occidentales et les journalistes des grands médias ont présenté le Hamas comme la victime et Israël comme l’agresseur violent. Cette accusation a été le plus grand mensonge de l’année écoulée.

Si l’on fait partie des « perfectionnistes » modernes, notre vertu inhérente confère des privilèges et des exemptions spéciales qui ne sont pas accessibles aux personnes moins parfaites. Par définition, on ne peut pas faire de mal. Tout respect pour l’intégrité de l’histoire est perdu. Comme dans l’ex-Union soviétique, mais ce n’est plus une plaisanterie: l’avenir est certain, seul le passé est en perpétuel changement… et la projection obligatoire des valeurs modernes sur le passé est populaire parmi les pharisaïques.

Dans la guerre d’autodéfense d’Israël, les opérations tactiques montrent que la minimisation des pertes en vies humaines, à l’exception des ennemis terroristes, a été une préoccupation majeure. À un degré inégalé, l’armée israélienne avertit systématiquement les civils de quitter les zones ciblées avant les attaques.

Les groupes mandataires de l’Iran dissimulent leurs tunnels d’attaque, leurs postes de commandement et leurs caches d’armes à Gaza et au Liban sous des immeubles résidentiels, des écoles, des hôpitaux et des mosquées, au mépris explicite des Conventions de Genève sur la conduite de la guerre… Les complexes de tunnels qui, dans le cas de Gaza, excèdent la longueur du métro de Londres, n’ont pas été construits pour la protection des civils en temps de conflit, mais seulement pour la protection des terroristes du Hamas, comme l’admet volontiers Moussa Abu Marzouk, un haut responsable du bureau politique du Hamas… Ce n’est pas par choix, ce sont les circonstances dans lesquelles Tsahal a été contraint de se battre.

C’est d’autant plus vrai que depuis le 7 octobre 2023, les actions de Tsahal sur le terrain à Gaza, en Cisjordanie et au Liban affichent le meilleur bilan de toutes les forces armées modernes en matière de ciblage discriminatoire, même dans les combats contre des terroristes qui utilisent délibérément des civils comme boucliers humains… Sur la base de ces données, l’ancien commandant de l’infanterie de l’armée britannique, le colonel Richard Kemp, CBE, a qualifié Tsahal d’« armée la plus morale du monde ».

Quand l’ennemi n’a d’autre objectif de guerre que le génocide, et qu’il le répète sans cesse depuis 90 ans, il n’y a aucune chance qu’une voie diplomatique aboutisse à la paix. Après six refus de territoires offerts en échange de la paix depuis 1922, il n’y a plus aucune perspective de diplomatie en dehors de la victoire totale d’Israël et de la défaite totale des terroristes. « La réalité nous a envahis », c’est-à-dire que, quoi que les gens puissent penser de lui, Netanyahou est le chef de guerre indispensable de l’époque actuelle. L’historien Andrew Roberts l’a appelé « le Churchill du Moyen-Orient ».

Dans l’ensemble, la classe dirigeante occidentale, dont la vision du monde repose sur l’hypothèse selon laquelle il est possible de parvenir à des accords qui permettent de surmonter les divergences en se réunissant dans des lieux conviviaux (la « diplomatie »), n’a toujours pas acquis un niveau suffisant d’appréciation géopolitique et historique comparative. Cette faible compréhension intellectuelle ne fait qu’accroître le risque d’une troisième guerre mondiale.

Il faut souligner la nécessité d’une stratégie de victoire totale. Depuis des décennies, l’Iran et ses mandataires tentent, comme l’a dit l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad, de « rayer Israël de la carte ». Les ennemis d’Israël continuent de tenter de le faire. Ghazi Hamad, un haut responsable du Hamas, a prévenu il y a un an que le Hamas répéterait l’attaque du 7 octobre, encore et encore, jusqu’à ce qu’Israël soit anéanti.

Il est fort probable que si l’Iran était autorisé à acquérir des armes nucléaires, il les utiliserait contre Israël. Pour éviter une troisième guerre mondiale, il faut désormais qu’Israël élimine cette menace. Une fois de plus, il ne faut pas obéir au président Joe Biden. Produit de la mentalité occidentale, comme nous l’avons déjà mentionné, c’est la naïveté désastreuse du président Barack Obama et de Biden qui ont cherché à négocier sur le programme nucléaire iranien (le Plan d’action global commun de 2015) – et de manière illégitime, sans mandat, qui plus est – qui a permis au régime iranien de prendre les États-Unis pour des imbéciles et, ce faisant, d’acquérir un flux vital de devises étrangères – et du temps – qui ont permis à la théocratie iranienne de reprendre et d’accélérer sa route vers les armes nucléaires.

« L’Iran est sous le choc… il se sent en insécurité et ne sait pas à quel point ses propres renseignements ont été infiltrés. Ne pas profiter pleinement de cette opportunité pour neutraliser la menace est irresponsable. » — Jared Kushner, conseiller et gendre du président Donald J. Trump, X, 29 septembre 2024.

La menace ne pèse pas seulement sur les Juifs, mais aussi sur l’ordre mondial et l’Occident. Israël se sent à juste titre libéré. ​​Cette petite nation a à la fois un mandat moral et un droit coutumier international (qui précède de loin l’expérience des documents rédigés par l’ONU) pour agir ainsi.

Comme celle de l’Ukraine, la victoire d’Israël compte pour l’ensemble du monde libre.

Le monde est actuellement divisé de manière inégale entre ceux qui comprennent cela et la majorité qui ne le comprend pas, ou qui ne veut tout simplement pas l’admettre.

Gwythian Prins est professeur de recherche émérite à la LSE et a précédemment travaillé au sein du bureau du conseiller spécial du secrétaire général de l’OTAN

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