Binyamin Netanyahou a demandé la même chose plusieurs fois. En vain. Le 25 décembre dernier, il a rencontré la directrice de la Croix rouge internationale (une certaine Mirjana Spoljaric) et a voulu lui donner une boite de médicaments indispensables à la survie de certains otages dont le traitement a été interrompu par l’enlèvement et la séquestration subis, et il a demandé à cette charmante femme de tout faire pour que le Hamas transmette les médicaments aux otages concernés.
Mirjana Spoljaric a, bien sûr, refusé catégoriquement.
La Croix rouge accepte tout juste de réceptionner les otages libérés par décision du Hamas, et c’est ce que la Croix rouge a fait pendant la phase où des otages israéliens ont été libérés, et la Croix rouge tient apparemment à garder de bonnes relations avec le Hamas, et surtout à ne pas le froisser. Ses relations avec Israël lui important, à l’évidence, beaucoup moins. Ce comportement est une trahison de l’esprit qui était celui de la Croix rouge au moment de sa fondation en 1863.
Dois-je dire que cela n’a rien de surprenant ? Si la Croix Rouge a intégré à ses structures depuis longtemps le Croissant rouge, qui est son équivalent en territoire musulman, elle a très longtemps refusé que le Magen David Adom israélien lui soit affilié, arguant que l’étoile de David ne pouvait être considérée par elle comme un signe acceptable : cela a changé en 2006. Mais les relations entre Croix rouge et Magen David Adom restent difficiles. Et pendant des années la politique de la Croix rouge pouvait être définie de cette façon : le croissant islamique, oui, l’étoile de David juive, non.
Mais il y a infiniment plus grave, et pendant la Deuxième Guerre mondiale la Croix Rouge s’est conduite de manière monstrueuse et sa pseudo neutralité de l’époque a montré qu’elle pouvait se faire complice de l’abjection. Dès 1939, la Croix Rouge a déclaré qu’elle était “suisse et neutre”, et que les persécutions antisémites en Allemagne étaient du ressort de la “politique intérieure allemande”, avec laquelle la Croix Rouge n’entendait pas interférer.
Tout en sachant ce qui se passait dans les camps de concentration nazis, et tout en ayant appris ce qui se passait dans les camps d’extermination, la Croix rouge a gardé le silence, et a même osé déclarer que les Juifs n’étaient “pas traités différemment” des autres prisonniers ! La branche américaine de la Croix Rouge n’a cessé, jusqu’au moment où la libération des camps a commencé, de publier des bulletins disant que les nazis traitaient “globalement bien” tous leurs prisonniers.
L’explication donnée par la Croix Rouge après la guerre a été que garder le silence et ne pas dire la vérité lorsqu’elle s’exprimait était nécessaire pour pouvoir continuer son “travail humanitaire”. Quel “travail humanitaire” peut-on prétendre accomplir à proximité des chambres à gaz et des fours crématoires ?
Les nazis avaient construit un camp destiné à tromper les visiteurs de pays neutres, le camp de Theresienstadt (notre photo), et la Croix rouge a visité ce camp, en a ramené des photos, et s’est faite ainsi complice de la propagande mensongère nazie.
La Croix-Rouge est neutre…. Oui… Justement à ce titre elle doit prendre en considération la situation des otages…. Et sa manière de faire (de ne pas faire) et de parler, elle semble hélas terriblement antisémite, je pense que le fondateur de la Croix-Rouge, Monsieur Henri Dunant, doit s’en retourner dans sa tombe.