La Cour suprême israélienne a émis ce jeudi une ordonnance conditionnelle à l’encontre du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, demandant à l’État d’expliquer pourquoi une alimentation de base et des conditions de vie décentes ne sont pas fournies aux détenus sécuritaires.
Be’hadré ‘Harédim
Cette décision fait suite à une requête déposée par l’Association pour les droits civiques, affirmant que les prisonniers sécuritaires souffrent d’une « perte de poids significative en raison des conditions de détention et de l’absence de nourriture de base ».
En réponse à cette ordonnance, le ministre Itamar Ben Gvir a vivement réagi, accusant la Cour suprême de servir de « protecteur des terroristes ». Il a déclaré : « Malheureusement, la Cour suprême est devenue le défenseur de ces criminels qui ont égorgé, brûlé et kidnappé nos fils et nos filles avec une cruauté digne des nazis. » Ben Gvir a ajouté que le service pénitentiaire respecte les exigences légales en fournissant uniquement le minimum nécessaire.
Dans sa déclaration, Ben Gvir a affirmé : « Sous ma direction, l’ère des festins, des douceurs et de l’agneau rôti est terminée. Il n’y aura plus de boulangeries ni de cantines alimentées par des fonds du terrorisme. Une prison pour terroristes ne sera plus un hôtel. La Cour suprême veut nous ramener aux jours des colonies de vacances et du ‘tout inclus’. Le peuple israélien jugera. »
Le ministre de la Justice, Yariv Levin, a également réagi : « Le matin, un ancien juge de la Cour suprême, Melcer, menace d’invalider les membres de la Knesset qui ne plaisent pas aux juges. Le soir, trois juges de la Cour suprême continuent de s’occuper des conditions de vie des prisonniers, mais bien sûr, pas des conditions du soldat A., mais des terroristes. Y a-t-il encore quelqu’un qui pense que nous pouvons continuer ainsi ? »
